Peu avant, le procureur général du Pakistan Malik Mohammad Qayyum avait assuré à l'AFP qu'elles auraient lieu "en février" et que l'état d'urgence serait levé d'ici là, "dans un ou deux mois".
Dans le même temps, la police a averti l'ancien Premier ministre Benazir Bhutto, déjà la cible en octobre de l'attentat suicide le plus meurtrier de l'histoire du Pakistan, que des kamikazes islamistes se tenaient prêts à viser un rassemblement de son parti vendredi à Rawalpindi, dans la banlieue d'Islamabad.
Mercredi soir, Mme Bhutto, qui négociait jusqu'alors un accord de partage du pouvoir avec le président Pervez Musharraf, avait opéré un revirement et appelé à "manifester massivement contre l'état d'urgence". Depuis, son parti assure que plus de 600 de ses membres ont été arrêtés, la police ne reconnaissant en avoir interpellé que 140.
Le général Musharraf, qui a pris le pouvoir il y a huit ans par un coup d'Etat sans effusion de sang, avait imposé samedi ce régime d'exception en invoquant la recrudescence sans précédent des attentats islamistes et l'ingérence de la justice dans la lutte contre les extrémistes.
Mais l'opposition ainsi que les capitales occidentales unanimes considèrent qu'il avait trouvé là un prétexte pour s'aggripper à un pouvoir vacillant à l'approche des législatives.
L'annonce des élections pour février intervient sur fond d'intenses pressions exercées sur M. Musharraf par la communauté internationale, jusqu'à Washington, son principal allié dans la "guerre contre le terrorisme" et bailleur de fonds, mais aussi par la rue.
Les manifestations pacifiques sont violemment réprimées depuis samedi par les forces de l'ordre qui ont arrêté ou assigné à résidence plus de 3.000 personnes, selon la police.
La pression est montée d'un cran mercredi soir quand Benazir Bhutto a appelé, pour la première fois, à manifester contre l'état d'urgence.
Jusqu'alors, elle se contentait de réclamer un retour au calendrier électoral, parce qu'elle menait depuis des mois des négociations avec le général Musharraf en vue d'un partage du pouvoir à l'occasion des législatives.
De nombreux rivaux et analystes politiques pensent qu'elle joue un double jeu et que son vibrant appel de mercredi soir n'avait d'autre objectif que d'accroître la pression sur M. Musharraf, à l'unisson de celle exercée de manière insistante par les Américains, qui soutiennent de manière à peine voilée un futur "ticket" Musharraf-Bhutto.
Jeudi encore, le président George W. Bush a haussé le ton en téléphonant à M. Musharraf. "Mon message était très clair, très facile à comprendre : les Etats-Unis veulent que vous ayez des élections comme prévu", a assuré le chef de la Maison blanche.
En attendant, le meeting du Parti du Peuple Pakistanais (PPP) de Mme Bhutto prévu vendredi à proximité immédiate d'Islamabad est interdit par la police pour cause d'état d'urgence.
"Nous disposons d'informations très précises en provenance des services de renseignements selon lesquelles plusieurs kamikazes prêts à faire exploser leurs bombes sont entrés dans Rawalpindi", a déclaré à l'AFP le chef de la police de cette ville, Saud Aziz.
Mme Bhutto, ex-Premier ministre (1988-1990 et 1993-1996), est revenue au pays le 18 octobre après huit années d'exil volontaire pour échapper à des accusations de corruption. Elle a effectué ce retour après que le général Musharraf l'eut amnistiée, condition qu'elle posait pour conclure avec lui un accord de partage du pouvoir, lui restant président grâce aux voix du PPP et elle redevenant chef du gouvernement.
Le même jour, un double attentat suicide a manqué le camion blindé la transportant dans les rues de Karachi (sud), mais a fait 139 morts, essentiellement dans les rangs de ses admirateurs. La police l'avait avertie de risques d'attentats dans les jours qui précédaient.
www.edicom.ch
Dans le même temps, la police a averti l'ancien Premier ministre Benazir Bhutto, déjà la cible en octobre de l'attentat suicide le plus meurtrier de l'histoire du Pakistan, que des kamikazes islamistes se tenaient prêts à viser un rassemblement de son parti vendredi à Rawalpindi, dans la banlieue d'Islamabad.
Mercredi soir, Mme Bhutto, qui négociait jusqu'alors un accord de partage du pouvoir avec le président Pervez Musharraf, avait opéré un revirement et appelé à "manifester massivement contre l'état d'urgence". Depuis, son parti assure que plus de 600 de ses membres ont été arrêtés, la police ne reconnaissant en avoir interpellé que 140.
Le général Musharraf, qui a pris le pouvoir il y a huit ans par un coup d'Etat sans effusion de sang, avait imposé samedi ce régime d'exception en invoquant la recrudescence sans précédent des attentats islamistes et l'ingérence de la justice dans la lutte contre les extrémistes.
Mais l'opposition ainsi que les capitales occidentales unanimes considèrent qu'il avait trouvé là un prétexte pour s'aggripper à un pouvoir vacillant à l'approche des législatives.
L'annonce des élections pour février intervient sur fond d'intenses pressions exercées sur M. Musharraf par la communauté internationale, jusqu'à Washington, son principal allié dans la "guerre contre le terrorisme" et bailleur de fonds, mais aussi par la rue.
Les manifestations pacifiques sont violemment réprimées depuis samedi par les forces de l'ordre qui ont arrêté ou assigné à résidence plus de 3.000 personnes, selon la police.
La pression est montée d'un cran mercredi soir quand Benazir Bhutto a appelé, pour la première fois, à manifester contre l'état d'urgence.
Jusqu'alors, elle se contentait de réclamer un retour au calendrier électoral, parce qu'elle menait depuis des mois des négociations avec le général Musharraf en vue d'un partage du pouvoir à l'occasion des législatives.
De nombreux rivaux et analystes politiques pensent qu'elle joue un double jeu et que son vibrant appel de mercredi soir n'avait d'autre objectif que d'accroître la pression sur M. Musharraf, à l'unisson de celle exercée de manière insistante par les Américains, qui soutiennent de manière à peine voilée un futur "ticket" Musharraf-Bhutto.
Jeudi encore, le président George W. Bush a haussé le ton en téléphonant à M. Musharraf. "Mon message était très clair, très facile à comprendre : les Etats-Unis veulent que vous ayez des élections comme prévu", a assuré le chef de la Maison blanche.
En attendant, le meeting du Parti du Peuple Pakistanais (PPP) de Mme Bhutto prévu vendredi à proximité immédiate d'Islamabad est interdit par la police pour cause d'état d'urgence.
"Nous disposons d'informations très précises en provenance des services de renseignements selon lesquelles plusieurs kamikazes prêts à faire exploser leurs bombes sont entrés dans Rawalpindi", a déclaré à l'AFP le chef de la police de cette ville, Saud Aziz.
Mme Bhutto, ex-Premier ministre (1988-1990 et 1993-1996), est revenue au pays le 18 octobre après huit années d'exil volontaire pour échapper à des accusations de corruption. Elle a effectué ce retour après que le général Musharraf l'eut amnistiée, condition qu'elle posait pour conclure avec lui un accord de partage du pouvoir, lui restant président grâce aux voix du PPP et elle redevenant chef du gouvernement.
Le même jour, un double attentat suicide a manqué le camion blindé la transportant dans les rues de Karachi (sud), mais a fait 139 morts, essentiellement dans les rangs de ses admirateurs. La police l'avait avertie de risques d'attentats dans les jours qui précédaient.
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