Son procès s'est ouvert à Tours devant la cour d'assises d'Indre-et-Loire, qui a rejeté la demande de huis clos déposée par la défense pour protéger les enfants du couple.
Le mari de l'accusée, Jean-Louis Courjault, dit avoir tout ignoré des grossesses de sa femme. Mis en examen initialement pour "complicité d'assassinats", il a bénéficié d'un non-lieu à la fin de l'instruction en mars 2008.
Véronique Courjault est apparue émue durant la lecture de l'acte d'accusation. Sa famille était présente dans la salle.
Cette femme de 41 ans, en prison depuis octobre 2006, qui reconnait les faits, encourt la réclusion à perpétuité pour "assassinats". Le procès doit durer jusqu'au 16 juin.
Interrogée par le président de la cour d'assises, Georges Domergues, sur l'univers familial dans lequel elle avait évolué, Véronique Courjault a évoqué son enfance.
"C'était une enfance heureuse, mais il y avait un manque de communication et de dialogue. Un manque de démonstrations d'affection", a-t-elle dit. "Oui, il y avait quand même de l'amour entre nous, mais je n'ai pas su trouver ma place."
Robert Fièvre, le père de l'accusée, a assuré n'avoir "rien vu" des dernières grossesses de sa fille. "Elle avait un peu grossi, mais jamais de ventre rond", a-t-il expliqué.
"Elle m'a dit qu'elle ne comprenait pas elle-même ce qui lui arrivait", a-t-il ajouté à propos de la mort des nouveau-nés.
L'affaire dite des "bébés congelés" a mis en lumière un phénomène psychologique inconscient relativement courant appelé "déni de grossesse", par lequel certaines femmes refusent inconsciemment d'être enceintes.
Toutefois, les experts judiciaires ne le retiennent finalement pas dans ce dossier et parlent de "refus de maternité" et donc d'acte conscient.
L'histoire a commencé le 23 juillet 2006 à Séoul, en Corée du Sud, où le couple résidait, quand Jean-Louis Courjault a découvert deux corps de nouveau-nés dans le congélateur de son domicile et a fait prévenir la police locale par un ami.
Après enquête et tests ADN, Véronique Courjault, qui avait d'abord soutenu publiquement la thèse d'une machination, a avoué à la police française avoir étranglé à leur naissance trois enfants mis au monde en secret.
L'un a été tué en France en 1999, et son corps a été incendié dans la cheminée du domicile familial, pendant que sa famille dormait, a-t-elle dit pendant l'instruction.
Les deux autres sont nés en Corée du Sud en octobre 2002 et décembre 2003 et leurs corps ont été conservés au congélateur. Ils ont même été transportés lors d'un déménagement.
Des examens génétiques ont confirmé formellement que les enfants morts étaient ceux du couple Courjault. Ils étaient vivants à la naissance, a conclu l'autopsie.
Le couple a déjà deux enfants âgés de 12 et 14 ans.
Les investigations ont conclu que le père avait pu ignorer l'état de grossesse de sa femme, avec laquelle la communication était inexistante. Elle a expliqué avoir pris soin de s'habiller de manière ample lorsqu'elle était enceinte.
La cour d'appel d'Orléans a confirmé le non-lieu de Jean-Louis Courjault, jugeant ce scénario "plausible".
Evoquant une "cécité psychologique" pour expliquer qu'il n'avait rien compris, il a défendu sa femme à l'instruction et lui rend visite régulièrement en prison.
Les experts psychiatres décrivent une capacité de l'accusée à se passer de toute émotion sur certains problèmes, ce qui ne serait cependant pas une maladie mentale.
Parlant d'une personnalité "hystérique et perverse", ils évoquent "le plaisir de la dissimulation et le plaisir du pouvoir" qu'aurait éprouvés l'accusé lorsqu'elle a tué puis dissimulé ses enfants morts, tout en conservant les corps.
Le risque de récidive est nul puisque l'accusée a subi une hystérectomie après un de ses accouchements clandestins.
Depuis la révélation de l'affaire, plusieurs autres cas de congélation de bébés tués ont été révélés en France.
Source: Reuters via Yahoo News
Le mari de l'accusée, Jean-Louis Courjault, dit avoir tout ignoré des grossesses de sa femme. Mis en examen initialement pour "complicité d'assassinats", il a bénéficié d'un non-lieu à la fin de l'instruction en mars 2008.
Véronique Courjault est apparue émue durant la lecture de l'acte d'accusation. Sa famille était présente dans la salle.
Cette femme de 41 ans, en prison depuis octobre 2006, qui reconnait les faits, encourt la réclusion à perpétuité pour "assassinats". Le procès doit durer jusqu'au 16 juin.
Interrogée par le président de la cour d'assises, Georges Domergues, sur l'univers familial dans lequel elle avait évolué, Véronique Courjault a évoqué son enfance.
"C'était une enfance heureuse, mais il y avait un manque de communication et de dialogue. Un manque de démonstrations d'affection", a-t-elle dit. "Oui, il y avait quand même de l'amour entre nous, mais je n'ai pas su trouver ma place."
Robert Fièvre, le père de l'accusée, a assuré n'avoir "rien vu" des dernières grossesses de sa fille. "Elle avait un peu grossi, mais jamais de ventre rond", a-t-il expliqué.
"Elle m'a dit qu'elle ne comprenait pas elle-même ce qui lui arrivait", a-t-il ajouté à propos de la mort des nouveau-nés.
L'affaire dite des "bébés congelés" a mis en lumière un phénomène psychologique inconscient relativement courant appelé "déni de grossesse", par lequel certaines femmes refusent inconsciemment d'être enceintes.
Toutefois, les experts judiciaires ne le retiennent finalement pas dans ce dossier et parlent de "refus de maternité" et donc d'acte conscient.
L'histoire a commencé le 23 juillet 2006 à Séoul, en Corée du Sud, où le couple résidait, quand Jean-Louis Courjault a découvert deux corps de nouveau-nés dans le congélateur de son domicile et a fait prévenir la police locale par un ami.
Après enquête et tests ADN, Véronique Courjault, qui avait d'abord soutenu publiquement la thèse d'une machination, a avoué à la police française avoir étranglé à leur naissance trois enfants mis au monde en secret.
L'un a été tué en France en 1999, et son corps a été incendié dans la cheminée du domicile familial, pendant que sa famille dormait, a-t-elle dit pendant l'instruction.
Les deux autres sont nés en Corée du Sud en octobre 2002 et décembre 2003 et leurs corps ont été conservés au congélateur. Ils ont même été transportés lors d'un déménagement.
Des examens génétiques ont confirmé formellement que les enfants morts étaient ceux du couple Courjault. Ils étaient vivants à la naissance, a conclu l'autopsie.
Le couple a déjà deux enfants âgés de 12 et 14 ans.
Les investigations ont conclu que le père avait pu ignorer l'état de grossesse de sa femme, avec laquelle la communication était inexistante. Elle a expliqué avoir pris soin de s'habiller de manière ample lorsqu'elle était enceinte.
La cour d'appel d'Orléans a confirmé le non-lieu de Jean-Louis Courjault, jugeant ce scénario "plausible".
Evoquant une "cécité psychologique" pour expliquer qu'il n'avait rien compris, il a défendu sa femme à l'instruction et lui rend visite régulièrement en prison.
Les experts psychiatres décrivent une capacité de l'accusée à se passer de toute émotion sur certains problèmes, ce qui ne serait cependant pas une maladie mentale.
Parlant d'une personnalité "hystérique et perverse", ils évoquent "le plaisir de la dissimulation et le plaisir du pouvoir" qu'aurait éprouvés l'accusé lorsqu'elle a tué puis dissimulé ses enfants morts, tout en conservant les corps.
Le risque de récidive est nul puisque l'accusée a subi une hystérectomie après un de ses accouchements clandestins.
Depuis la révélation de l'affaire, plusieurs autres cas de congélation de bébés tués ont été révélés en France.
Source: Reuters via Yahoo News
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