Marée noire: Barack Obama tente d'éviter le marasme politique
Barack Obama doit s'adresser aux Américains depuis le Bureau ovale mardi soir, à l'issue de sa quatrième visite dans le golfe du Mexique depuis le début de la marée noire causée par l'explosion d'une plate-forme de BP le 20 mai dernier. Le président devrait annoncer des mesures pour l'écosystème de la côte et évoquer l'indemnisation des victimes. Lors de son déplacement dans le Mississippi et en Alabama, le président Barack Obama a tenté de démontrer qu'il avait repris en main la catastrophe de la marée noire. "Je ne peux pas promettre (...) que le pétrole sera nettoyé du jour au lendemain. Il ne le sera pas", mais "les choses retourneront à la normale", grâce à la mobilisation du gouvernement, a-t-il lancé lundi, avant d'achever son déplacement par la Floride mardi. Barack Obama a assuré aux habitants et aux entreprises de la région que les plages retrouveraient "leur état virginal", tout en promettant de concentrer "toutes les forces de son gouvernement" à faire payer à BP le prix des dommages causés, dans ce qui s'annonce être le pire désastre environnemental du pays. Face à l'impression grandissante de beaucoup d'Américains qu'il a trop tardé à réagir, le président Obama a à la fois tenté de redorer son blason, montrer son implication mais aussi recueillir des informations et des impressions pour son allocution de mardi soir prévue à 20h heure locale (2h heure de Paris, minuit GMT), depuis le Bureau ovale, la première depuis le début de son mandat. Ce discours devrait également poser les jalons avant sa rencontre mercredi avec les dirigeants de BP, qui gère la plate-forme pétrolière où s'est produite l'explosion du 20 avril dernier. Les fuites du puits de BP représentent des millions de litre de pétrole déversés dans la nature. Il a en effet été reproché au président américain d'avoir laissé l'entreprise britannique gérer seule les conséquences de la marée noire. Des documents rendus publics lundi soir révèlent que BP a réalisé des économies et commis des erreurs qui ont fortement accru le risque de marée noire sur la plate-forme DeepWater Horizon, décrite comme "un cauchemar" par un ingénieur six jours seulement avant qu'elle n'explose. Le président Obama exige de BP de créer un fonds de compensation de plusieurs milliards de dollars pour les victimes, administré par une tierce partie indépendante. BP a posé des sondes sous-marines dans le puits endommagé pour évaluer précisément la quantité de pétrole déversée, et élabore de nouvelles mesures pour accélérer la lutte contre la catastrophe, à la requête des garde-côtes. Selon le gouvernement, BP a répondu qu'il tenterait de récupérer plus de 7,6 millions de litres de brut par jour d'ici à la fin du mois, contre environ 2,4 millions de litres actuellement. D'après l'estimation haute du gouvernement, jusqu'à 7,95 millions de litres de pétrole pourraient s'écouler quotidiennement du puits endommagé de BP, situé à 1.500m de profondeur. Des centaines de milliers de litres de brut continuent de se répandre dans les eaux du golfe mais BP devrait commencer à neutraliser 1,5 million de litres de pétrole de plus à compter de ce mardi en le brûlant.(AP)
BP a voulu gagner du temps et de l'argent sur le forage du golfe du Mexique, selon des documents
BP a réalisé des économies et commis des erreurs qui ont fortement accru le risque de marée noire sur la plate-forme DeepWater Horizon qualifiée de "cauchemar" par un ingénieur six jours seulement avant son explosion le 20 avril dans le golfe du Mexique, selon des documents rendus publics lundi soir. BP s'est refusé à tout commentaire sur ces documents alors que le PDG du groupe britannique, Tony Hayward, devait être interrogé par le Congrès américain mardi. La Commission à l'Energie et au Commerce de la Chambre des représentants (chambre basse du Congrès) a communiqué des dizaines de documents internes qui révèlent de graves problèmes dans les jours et semaines précédant la pire catastrophe environnementale de l'histoire des Etats-Unis. Les enquêteurs ont découvert que BP était très en retard sur son calendrier et perdait des centaines de milliers de dollars à chaque jour qui passait, ce qui l'a amené à accélérer la réalisation du puits pétrolier, sa cimentation, la circulation de la boue de forage et l'installation des dispositifs de sécurité cruciaux, en choisissant des procédures moins coûteuses. "A mesure que le temps passait, il apparaît que BP a pris des décisions qui ont accru le risque d'explosion pour gagner du temps ou de l'argent. Si c'est ce qui s'est produit, la négligence et la fatuité de BP ont infligé un grave préjudice au Golfe, à ses habitants et aux ouvriers de la plate-forme", dont onze ont péri le 20 avril, estiment les députés démocrates Henry Waxman et Bart Stupak. Le puits endommagé situé à 1.500m de profondeur a déversé jusqu'à 431 millions de litres de pétrole dans le golfe du Mexique, soit plus de 7,6 millions de litres par jour, selon les estimations hautes des scientifiques. BP a récupéré 21,2 millions de litres de brut grâce à la pose d'une valve de siphonnage, mais le groupe britannique espère une amélioration considérable des performances dans les deux prochaines semaines.(AP)
Barack Obama doit s'adresser aux Américains depuis le Bureau ovale mardi soir, à l'issue de sa quatrième visite dans le golfe du Mexique depuis le début de la marée noire causée par l'explosion d'une plate-forme de BP le 20 mai dernier. Le président devrait annoncer des mesures pour l'écosystème de la côte et évoquer l'indemnisation des victimes. Lors de son déplacement dans le Mississippi et en Alabama, le président Barack Obama a tenté de démontrer qu'il avait repris en main la catastrophe de la marée noire. "Je ne peux pas promettre (...) que le pétrole sera nettoyé du jour au lendemain. Il ne le sera pas", mais "les choses retourneront à la normale", grâce à la mobilisation du gouvernement, a-t-il lancé lundi, avant d'achever son déplacement par la Floride mardi. Barack Obama a assuré aux habitants et aux entreprises de la région que les plages retrouveraient "leur état virginal", tout en promettant de concentrer "toutes les forces de son gouvernement" à faire payer à BP le prix des dommages causés, dans ce qui s'annonce être le pire désastre environnemental du pays. Face à l'impression grandissante de beaucoup d'Américains qu'il a trop tardé à réagir, le président Obama a à la fois tenté de redorer son blason, montrer son implication mais aussi recueillir des informations et des impressions pour son allocution de mardi soir prévue à 20h heure locale (2h heure de Paris, minuit GMT), depuis le Bureau ovale, la première depuis le début de son mandat. Ce discours devrait également poser les jalons avant sa rencontre mercredi avec les dirigeants de BP, qui gère la plate-forme pétrolière où s'est produite l'explosion du 20 avril dernier. Les fuites du puits de BP représentent des millions de litre de pétrole déversés dans la nature. Il a en effet été reproché au président américain d'avoir laissé l'entreprise britannique gérer seule les conséquences de la marée noire. Des documents rendus publics lundi soir révèlent que BP a réalisé des économies et commis des erreurs qui ont fortement accru le risque de marée noire sur la plate-forme DeepWater Horizon, décrite comme "un cauchemar" par un ingénieur six jours seulement avant qu'elle n'explose. Le président Obama exige de BP de créer un fonds de compensation de plusieurs milliards de dollars pour les victimes, administré par une tierce partie indépendante. BP a posé des sondes sous-marines dans le puits endommagé pour évaluer précisément la quantité de pétrole déversée, et élabore de nouvelles mesures pour accélérer la lutte contre la catastrophe, à la requête des garde-côtes. Selon le gouvernement, BP a répondu qu'il tenterait de récupérer plus de 7,6 millions de litres de brut par jour d'ici à la fin du mois, contre environ 2,4 millions de litres actuellement. D'après l'estimation haute du gouvernement, jusqu'à 7,95 millions de litres de pétrole pourraient s'écouler quotidiennement du puits endommagé de BP, situé à 1.500m de profondeur. Des centaines de milliers de litres de brut continuent de se répandre dans les eaux du golfe mais BP devrait commencer à neutraliser 1,5 million de litres de pétrole de plus à compter de ce mardi en le brûlant.(AP)
BP a voulu gagner du temps et de l'argent sur le forage du golfe du Mexique, selon des documents
BP a réalisé des économies et commis des erreurs qui ont fortement accru le risque de marée noire sur la plate-forme DeepWater Horizon qualifiée de "cauchemar" par un ingénieur six jours seulement avant son explosion le 20 avril dans le golfe du Mexique, selon des documents rendus publics lundi soir. BP s'est refusé à tout commentaire sur ces documents alors que le PDG du groupe britannique, Tony Hayward, devait être interrogé par le Congrès américain mardi. La Commission à l'Energie et au Commerce de la Chambre des représentants (chambre basse du Congrès) a communiqué des dizaines de documents internes qui révèlent de graves problèmes dans les jours et semaines précédant la pire catastrophe environnementale de l'histoire des Etats-Unis. Les enquêteurs ont découvert que BP était très en retard sur son calendrier et perdait des centaines de milliers de dollars à chaque jour qui passait, ce qui l'a amené à accélérer la réalisation du puits pétrolier, sa cimentation, la circulation de la boue de forage et l'installation des dispositifs de sécurité cruciaux, en choisissant des procédures moins coûteuses. "A mesure que le temps passait, il apparaît que BP a pris des décisions qui ont accru le risque d'explosion pour gagner du temps ou de l'argent. Si c'est ce qui s'est produit, la négligence et la fatuité de BP ont infligé un grave préjudice au Golfe, à ses habitants et aux ouvriers de la plate-forme", dont onze ont péri le 20 avril, estiment les députés démocrates Henry Waxman et Bart Stupak. Le puits endommagé situé à 1.500m de profondeur a déversé jusqu'à 431 millions de litres de pétrole dans le golfe du Mexique, soit plus de 7,6 millions de litres par jour, selon les estimations hautes des scientifiques. BP a récupéré 21,2 millions de litres de brut grâce à la pose d'une valve de siphonnage, mais le groupe britannique espère une amélioration considérable des performances dans les deux prochaines semaines.(AP)