Une des plus hautes autorités du chiisme, le cheikh d'origine sud-libanaise a déclaré percevoir le nouveau chef de la Maison blanche comme un homme doté de "valeurs humaines" et a prédit le succès de sa nouvelle approche constructive vis-à-vis de l'Iran.
Mais, dans une interview accordée à l'agence Reuters, le religieux a dit attendre de voir Obama à l'oeuvre et l'a incité notamment à repenser entièrement la politique américaine par rapport au conflit israélo-palestinien.
"Je suis profondément déterminé à reconstruire une relation entre les Etats-Unis et les peuples du monde musulman, fondée sur l'intérêt et le respect mutuels", a déclaré Barack Obama mardi à Istanbul.
Obama, que ses interlocuteurs turcs se sont plus à prénommer Barack Hussein pour souligner la confession musulmane de son père kényan, avait assuré d'emblée la veille à son arrivée en Turquie : "Les Etats-Unis ne sont pas en guerre avec l'islam."
Les chefs des diplomaties égyptienne et pakistanaise, Ahmed Aboul Gheït et Shah Mehmood Qureshi, se sont félicités de ces propos "très positifs" et de cet "important premier pas" du président américain envers le monde musulman.
Plusieurs mouvements islamistes, des Frères musulmans égyptiens au Jamaat-e-Islami pakistanais, sont en revanche restés de marbre face à "de belles paroles", qui doivent encore, selon eux, être suivies d'actes.
"Cet homme ne manque pas de sincérité dans ce qu'il dit sur l'islam", a estimé pour sa part le cheikh Fadlallah dans l'interview accordée dans son bureau à Beyrouth, en opposant son approche à celle de son prédécesseur George Bush, dont "l'esprit n'était pas ouvert".
"Mais la question qui se présente au président Obama est de savoir s'il peut concrétiser ces slogans face aux institutions qui gouvernement l'Amérique et sur lesquelles le président n'a pas un contrôle total", a-t-il fait valoir.
Cette première tournée de Barack Obama à l'étranger "n'est pas exempte d'aspects positifs, mais nous avons appris à ne pas juge sur la base des paroles", a ajouté le religieux libanais.
Devant des étudiants istanbuliotes, Obama a aussi réaffirmé sa volonté de favoriser la paix israélo-palestinienne, ajoutant : "Nous avons une idée de ce que devraient être et de ce que seront les compromis."
Fadlallah ne cautionne pas ces propos-là. "Nous savons que les Palestiniens ont offert toutes les concessions possibles sans qu'Israël n'en propose aucune", a affirmé Fadlallah, qui dit avoir écrit à Obama pour lui demander d'"être un président qui se tourne vers le monde avec des yeux grands ouverts".
A propos des gestes d'Obama envers le régime islamique de Téhéran, que Bush avait classé dans l'axe du Mal avec l'Irak de Saddam Hussein et la Corée du Nord de Kim Jong-il, Fadlallah décèle "un nouveau langage entre l'Iran et l'Amérique".
"L'Amérique a reconnu ces derniers temps que l'Iran représentait un grand Etat dans la région" et l'invitation faite à Téhéran d'assister fin mars à La Haye à une réunion de l'Onu consacrée à l'Afghanistan témoigne, selon lui, que Washington a besoin de lui.
Prié de se prononcer sur les perspectives de rapprochement entre les deux pays après 30 ans de rupture, Fadlallah a répondu : "Je crois que cette question débouchera sur des résultats positifs."
Si les deux pays engagent un "dialogue positif", a-t-il ajouté, les craintes des pays arabes alliés des Etats-Unis concernant l'influence régionale croissante de la République islamique "s'apaiseront d'elles-mêmes."
Source: Yahoo News
Mais, dans une interview accordée à l'agence Reuters, le religieux a dit attendre de voir Obama à l'oeuvre et l'a incité notamment à repenser entièrement la politique américaine par rapport au conflit israélo-palestinien.
"Je suis profondément déterminé à reconstruire une relation entre les Etats-Unis et les peuples du monde musulman, fondée sur l'intérêt et le respect mutuels", a déclaré Barack Obama mardi à Istanbul.
Obama, que ses interlocuteurs turcs se sont plus à prénommer Barack Hussein pour souligner la confession musulmane de son père kényan, avait assuré d'emblée la veille à son arrivée en Turquie : "Les Etats-Unis ne sont pas en guerre avec l'islam."
Les chefs des diplomaties égyptienne et pakistanaise, Ahmed Aboul Gheït et Shah Mehmood Qureshi, se sont félicités de ces propos "très positifs" et de cet "important premier pas" du président américain envers le monde musulman.
Plusieurs mouvements islamistes, des Frères musulmans égyptiens au Jamaat-e-Islami pakistanais, sont en revanche restés de marbre face à "de belles paroles", qui doivent encore, selon eux, être suivies d'actes.
"Cet homme ne manque pas de sincérité dans ce qu'il dit sur l'islam", a estimé pour sa part le cheikh Fadlallah dans l'interview accordée dans son bureau à Beyrouth, en opposant son approche à celle de son prédécesseur George Bush, dont "l'esprit n'était pas ouvert".
"Mais la question qui se présente au président Obama est de savoir s'il peut concrétiser ces slogans face aux institutions qui gouvernement l'Amérique et sur lesquelles le président n'a pas un contrôle total", a-t-il fait valoir.
Cette première tournée de Barack Obama à l'étranger "n'est pas exempte d'aspects positifs, mais nous avons appris à ne pas juge sur la base des paroles", a ajouté le religieux libanais.
Devant des étudiants istanbuliotes, Obama a aussi réaffirmé sa volonté de favoriser la paix israélo-palestinienne, ajoutant : "Nous avons une idée de ce que devraient être et de ce que seront les compromis."
Fadlallah ne cautionne pas ces propos-là. "Nous savons que les Palestiniens ont offert toutes les concessions possibles sans qu'Israël n'en propose aucune", a affirmé Fadlallah, qui dit avoir écrit à Obama pour lui demander d'"être un président qui se tourne vers le monde avec des yeux grands ouverts".
A propos des gestes d'Obama envers le régime islamique de Téhéran, que Bush avait classé dans l'axe du Mal avec l'Irak de Saddam Hussein et la Corée du Nord de Kim Jong-il, Fadlallah décèle "un nouveau langage entre l'Iran et l'Amérique".
"L'Amérique a reconnu ces derniers temps que l'Iran représentait un grand Etat dans la région" et l'invitation faite à Téhéran d'assister fin mars à La Haye à une réunion de l'Onu consacrée à l'Afghanistan témoigne, selon lui, que Washington a besoin de lui.
Prié de se prononcer sur les perspectives de rapprochement entre les deux pays après 30 ans de rupture, Fadlallah a répondu : "Je crois que cette question débouchera sur des résultats positifs."
Si les deux pays engagent un "dialogue positif", a-t-il ajouté, les craintes des pays arabes alliés des Etats-Unis concernant l'influence régionale croissante de la République islamique "s'apaiseront d'elles-mêmes."
Source: Yahoo News
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