Le président américain, qui consacre la dernière étape de sa tournée de huit jours à l'étranger à un pays musulman, le premier dans lequel il se rend depuis son entrée en fonctions le 20 janvier, a encouragé les négociations entre Ankara et l'Arménie et promis de soutenir davantage les autorités turques contre la rébellion armée kurde basée dans le nord de l'Irak.
"Je voudrais souligner ici l'importance de la Turquie non seulement pour les Etats-Unis mais pour l'ensemble du monde", a déclaré Barack Obama lors d'une conférence de presse avec son homologue turc Abdullah Gül.
"C'est un membre de l'Otan et aussi un pays majoritairement musulman. Cette position unique lui permet de porter un regard très fin sur toute une série de défis régionaux et stratégiques auxquels nous pourrions être confrontés", a-t-il ajouté.
La Turquie est une voie de transit de première importance aujourd'hui pour les troupes et le matériel américains destinés à l'Irak ainsi qu'à l'Afghanistan. Au moment où les Etats-Unis comptent réduire leur présence en Irak, la base aérienne d'Incirlik, en Turquie, pourrait jouer un rôle de premier plan et Obama compte bien en discuter avec ses hôtes turcs.
Les Etats-Unis souhaitent aussi que la Turquie contribue à convaincre d'autres pays de la région de permettre que leur territoire serve de voie de transit pour l'approvisionnement destiné à l'Afghanistan.
Sur la question des massacres d'Arméniens sous l'empire ottoman en 1915, un sujet sensible qui a déjà envenimé les liens entre les deux alliés à plusieurs reprises par le passé, Barack Obama a maintenu qu'il restait convaincu que ces événements méritaient la qualification de "génocide", une position qu'il avait défendue lorsqu'il était candidat à la Maison blanche.
"Mon opinion est connue et je n'en ai pas changé. J'ai été très encouragé par le fait que sous la direction du président Gül, une série de négociations ait été lancée, qu'un processus soit en cours entre l'Arménie et la Turquie pour résoudre toute une série de questions depuis longtemps en suspens, y compris celle-là", a-t-il déclaré à Ankara.
"Je souhaite encourager autant que possible ces négociations qui pourraient porter leurs fruits très rapidement."
"Nous sommes engagés dans des discussions avec l'Arménie pour normaliser nos relations. J'espère que ces discussions déboucheront sur le meilleur résultat possible", a renchéri le président Gül.
Les deux pays seraient sur le point de rouvrir leur frontière fermée par la Turquie en 1993, par solidarité avec l'Azerbaïdjan combattant les séparatistes arméniens du Haut-Karabakh.
La Turquie admet la mort de nombreux Arméniens durant la Première Guerre mondiale mais refuse l'idée d'un massacre systématique assimilable à un génocide.
Sur la question proche-orientale, Barack Obama a refusé de céder au pessimisme et à la méfiance en réaffirmant que les Etats-Unis soutenaient "fermement l'objectif de deux Etats, Israël et la Palestine" ().
Si la Turquie laïque ne servira pas de cadre au grand discours attendu d'Obama dans une capitale musulmane, sa visite n'en est pas moins l'occasion d'illustrer sa volonté de tendre la main au monde musulman.
Barack Obama a ainsi souligné que Washington n'entendait pas réduire la relation entre les Etats-Unis et le monde musulman à la seule lutte contre le réseau radical Al Qaïda.
La veille, lors du sommet Union européenne-Etats-Unis à Prague, il s'était prononcé, contre l'avis de plusieurs membres de l'UE comme la France, en faveur de l'adhésion de la Turquie à l'UE. Cela contribuerait, selon lui, à améliorer les relations entre les Occidentaux et le monde musulman.
Dans un discours devant le parlement turc, il a salué les réformes entreprises par Ankara pour se rapprocher des normes européennes tout en invitant les Turcs à en faire davantage.
Avant de regagner Washington, Barack Obama devait, au cours d'un déplacement à Istanbul, assister à une réception de l'Alliance des civilisations, organisation de l'Onu créée à l'initiative de l'Espagne et de la Turquie pour développer le dialogue entre pays occidentaux et pays musulmans. Il devait rencontrer d'autre part des étudiants dans un musée de l'islam.
"La Turquie est ravie d'accueillir le président Obama mais certains pays arabes doivent se sentir nerveux car la Turquie est un modèle particulier. Pour les régimes plus à l'est, c'est un signal : ils pourraient être mis à l'épreuve", analyse James Kidner, directeur de la fondation londonienne Coexist, qui prône le dialogue entre chrétiens, juifs et musulmans.
Source: Yahoo News
"Je voudrais souligner ici l'importance de la Turquie non seulement pour les Etats-Unis mais pour l'ensemble du monde", a déclaré Barack Obama lors d'une conférence de presse avec son homologue turc Abdullah Gül.
"C'est un membre de l'Otan et aussi un pays majoritairement musulman. Cette position unique lui permet de porter un regard très fin sur toute une série de défis régionaux et stratégiques auxquels nous pourrions être confrontés", a-t-il ajouté.
La Turquie est une voie de transit de première importance aujourd'hui pour les troupes et le matériel américains destinés à l'Irak ainsi qu'à l'Afghanistan. Au moment où les Etats-Unis comptent réduire leur présence en Irak, la base aérienne d'Incirlik, en Turquie, pourrait jouer un rôle de premier plan et Obama compte bien en discuter avec ses hôtes turcs.
Les Etats-Unis souhaitent aussi que la Turquie contribue à convaincre d'autres pays de la région de permettre que leur territoire serve de voie de transit pour l'approvisionnement destiné à l'Afghanistan.
Sur la question des massacres d'Arméniens sous l'empire ottoman en 1915, un sujet sensible qui a déjà envenimé les liens entre les deux alliés à plusieurs reprises par le passé, Barack Obama a maintenu qu'il restait convaincu que ces événements méritaient la qualification de "génocide", une position qu'il avait défendue lorsqu'il était candidat à la Maison blanche.
"Mon opinion est connue et je n'en ai pas changé. J'ai été très encouragé par le fait que sous la direction du président Gül, une série de négociations ait été lancée, qu'un processus soit en cours entre l'Arménie et la Turquie pour résoudre toute une série de questions depuis longtemps en suspens, y compris celle-là", a-t-il déclaré à Ankara.
"Je souhaite encourager autant que possible ces négociations qui pourraient porter leurs fruits très rapidement."
"Nous sommes engagés dans des discussions avec l'Arménie pour normaliser nos relations. J'espère que ces discussions déboucheront sur le meilleur résultat possible", a renchéri le président Gül.
Les deux pays seraient sur le point de rouvrir leur frontière fermée par la Turquie en 1993, par solidarité avec l'Azerbaïdjan combattant les séparatistes arméniens du Haut-Karabakh.
La Turquie admet la mort de nombreux Arméniens durant la Première Guerre mondiale mais refuse l'idée d'un massacre systématique assimilable à un génocide.
Sur la question proche-orientale, Barack Obama a refusé de céder au pessimisme et à la méfiance en réaffirmant que les Etats-Unis soutenaient "fermement l'objectif de deux Etats, Israël et la Palestine" ().
Si la Turquie laïque ne servira pas de cadre au grand discours attendu d'Obama dans une capitale musulmane, sa visite n'en est pas moins l'occasion d'illustrer sa volonté de tendre la main au monde musulman.
Barack Obama a ainsi souligné que Washington n'entendait pas réduire la relation entre les Etats-Unis et le monde musulman à la seule lutte contre le réseau radical Al Qaïda.
La veille, lors du sommet Union européenne-Etats-Unis à Prague, il s'était prononcé, contre l'avis de plusieurs membres de l'UE comme la France, en faveur de l'adhésion de la Turquie à l'UE. Cela contribuerait, selon lui, à améliorer les relations entre les Occidentaux et le monde musulman.
Dans un discours devant le parlement turc, il a salué les réformes entreprises par Ankara pour se rapprocher des normes européennes tout en invitant les Turcs à en faire davantage.
Avant de regagner Washington, Barack Obama devait, au cours d'un déplacement à Istanbul, assister à une réception de l'Alliance des civilisations, organisation de l'Onu créée à l'initiative de l'Espagne et de la Turquie pour développer le dialogue entre pays occidentaux et pays musulmans. Il devait rencontrer d'autre part des étudiants dans un musée de l'islam.
"La Turquie est ravie d'accueillir le président Obama mais certains pays arabes doivent se sentir nerveux car la Turquie est un modèle particulier. Pour les régimes plus à l'est, c'est un signal : ils pourraient être mis à l'épreuve", analyse James Kidner, directeur de la fondation londonienne Coexist, qui prône le dialogue entre chrétiens, juifs et musulmans.
Source: Yahoo News
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