La levée de l’embargo contre Cuba (absent du sommet), réclamée par une majorité de pays du continent, devrait éclipser certains sujets. Autres thèmes controversés : la lutte contre le trafic de drogue, l’immigration et les subventions de Washington à ses agriculteurs.
Après le désastre de la politique de George Bush en Amérique latine, Barack Obama n’aura aucun mal à faire mieux que son prédécesseur, qui s’était fait huer il y a cinq ans dans les rues de Buenos Aires. Mais les bonnes dispositions des pays d’Amérique du Sud et centrale à l’égard de Barack Obama ne signifient pas que ce sommet se déroulera sans accroc. Obama a déjà fait des gestes en direction de ses partenaires du Sud, en annonçant qu’il entendait régulariser les millions d’immigrants illégaux aux Etats-Unis, pour la plupart venus du Mexique, où le président américain était en visite hier. Mais Obama est loin d’avoir convaincu le Congrès sur ce sujet. Il a aussi remis le réchauffement des relations avec le régime castriste à l’ordre du jour, en autorisant cette semaine les Cubano-Américains à voyager vers l’île et à y envoyer de l’argent sans restriction. Une vraie soupape économique pour de nombreux Cubains, ces « chèques américains » étant souvent leur principal revenu. Il est en revanche peu probable qu’Obama concède plus pendant le sommet qui réunira 34 pays, mais justement pas Cuba, banni depuis 1962.
A Washington, Obama a les mains liées par le Congrès, qui doit décider de la levée du blocus. Et si une majorité de jeunes Cubains de Floride ou du New Jersey sont acquis à l’idée d’une normalisation des relations avec Cuba, les réticences des conservateurs demeurent fortes. Obama ne tient pas à ce type de querelles au Congrès, alors qu’il cherche à faire passer ses programmes économiques et sociaux. Deux sénateurs démocrates avaient déjà lié leur appui à son plan de relance contre une garantie que la levée de l’embargo visant Cuba ne serait pas à l’ordre du jour.
Barack Obama n’aura pas grand-chose à offrir aux pays d’Amérique centrale qui réclament un contrôle du trafic des armes à feu, vendues librement aux Etats-Unis et qui finissent dans les mains des trafiquants de drogue, ces derniers se livrant une guerre sanglante au Mexique, au Guatemala et au Salvador. Pas de bonne nouvelle non plus pour le président brésilien Lula da Silva, quand il rappellera que les Etats-Unis ne respectent pas les fondements du libre marché en subventionnant massivement leur agriculture.
Au mieux, Barack Obama dira, comme l’avait fait avant lui sa secrétaire d’Etat Hillary Clinton, que les Etats-Unis portent leur part de responsabilité dans la demande de drogue et assurera que le trafic des armes sera mieux contrôlé. Mais sa marge de manœuvre reste limitée en raison de la puissance de la NRA, le lobby des armes à feu. A Lula, il dira qu’il avait inséré dans son budget un amendement - rejeté - exigeant la réduction des subsides à l’agriculture. Mais une nouvelle ère de coopération exige aussi des engagements concrets. Et Obama ne sera pas en mesure d’en offrir suffisamment à Trinidad-et-Tobago.
Source: Yahoo News
Après le désastre de la politique de George Bush en Amérique latine, Barack Obama n’aura aucun mal à faire mieux que son prédécesseur, qui s’était fait huer il y a cinq ans dans les rues de Buenos Aires. Mais les bonnes dispositions des pays d’Amérique du Sud et centrale à l’égard de Barack Obama ne signifient pas que ce sommet se déroulera sans accroc. Obama a déjà fait des gestes en direction de ses partenaires du Sud, en annonçant qu’il entendait régulariser les millions d’immigrants illégaux aux Etats-Unis, pour la plupart venus du Mexique, où le président américain était en visite hier. Mais Obama est loin d’avoir convaincu le Congrès sur ce sujet. Il a aussi remis le réchauffement des relations avec le régime castriste à l’ordre du jour, en autorisant cette semaine les Cubano-Américains à voyager vers l’île et à y envoyer de l’argent sans restriction. Une vraie soupape économique pour de nombreux Cubains, ces « chèques américains » étant souvent leur principal revenu. Il est en revanche peu probable qu’Obama concède plus pendant le sommet qui réunira 34 pays, mais justement pas Cuba, banni depuis 1962.
A Washington, Obama a les mains liées par le Congrès, qui doit décider de la levée du blocus. Et si une majorité de jeunes Cubains de Floride ou du New Jersey sont acquis à l’idée d’une normalisation des relations avec Cuba, les réticences des conservateurs demeurent fortes. Obama ne tient pas à ce type de querelles au Congrès, alors qu’il cherche à faire passer ses programmes économiques et sociaux. Deux sénateurs démocrates avaient déjà lié leur appui à son plan de relance contre une garantie que la levée de l’embargo visant Cuba ne serait pas à l’ordre du jour.
Barack Obama n’aura pas grand-chose à offrir aux pays d’Amérique centrale qui réclament un contrôle du trafic des armes à feu, vendues librement aux Etats-Unis et qui finissent dans les mains des trafiquants de drogue, ces derniers se livrant une guerre sanglante au Mexique, au Guatemala et au Salvador. Pas de bonne nouvelle non plus pour le président brésilien Lula da Silva, quand il rappellera que les Etats-Unis ne respectent pas les fondements du libre marché en subventionnant massivement leur agriculture.
Au mieux, Barack Obama dira, comme l’avait fait avant lui sa secrétaire d’Etat Hillary Clinton, que les Etats-Unis portent leur part de responsabilité dans la demande de drogue et assurera que le trafic des armes sera mieux contrôlé. Mais sa marge de manœuvre reste limitée en raison de la puissance de la NRA, le lobby des armes à feu. A Lula, il dira qu’il avait inséré dans son budget un amendement - rejeté - exigeant la réduction des subsides à l’agriculture. Mais une nouvelle ère de coopération exige aussi des engagements concrets. Et Obama ne sera pas en mesure d’en offrir suffisamment à Trinidad-et-Tobago.
Source: Yahoo News
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