Le réalisateur d'"Adieu Poulet", "La Veuve Couderc" ou "Le Chat" était hospitalisé à Paris depuis plusieurs semaines, a indiqué à l'AFP son fils Denys Granier-Deferre, également cinéaste. Les obsèques auront lieu vendredi matin à 10H00 au crématorium du Père-Lachaise à Paris.
Pierre Granier-Deferre, qui fut notamment marié à l'artiste de cirque Annie Fratellini, était père de cinq enfants et cinq fois grand-père.
Auteur de "la Horse", "L'Etoile du Nord", "Une étrange affaire" (Prix Louis-Delluc et César pour Nathalie Baye), "Le Train" ou "L'Ami de Vincent", Granier-Deferre a longtemps été considéré comme un bon artisan du cinéma, adaptateur de romans qu'il scénarisait pour la plupart lui-même et dans lesquels il donnait la part belle aux grandes vedettes du temps.
Ce cinéaste discret, que l'on voyait toujours un gros cigare aux lèvres, était né le 22 juillet 1927 à Paris, dans une famille bourgeoise.
Très tôt passionné de films, notamment "Goupi-Mains rouges" de Jacques Becker qui lui "donne envie de faire du cinéma", il entre à l'IDHEC où il est "reçu quinzième et dernier", racontait-il.
Il sera longtemps assistant de Marcel Carné ou Jean-Paul Le Chanois notamment, qui lui apprennent "l'éthique et l'exigence". "A cette époque, l'assistant participait vraiment à la mise en scène. J'ai pu apprendre ce qu'il ne fallait pas faire", expliquait-il dans une interview.
Pierre Granier-Deferre réalise son premier grand film en 1962, voit la naissance de la Nouvelle Vague qui ne lui convient pas et signera pas moins de 25 longs métrages dans les trente années qui suivent.
Il fait alors tourner toutes les stars du temps, Gabin, Signoret, Delon, Lino Ventura, Romy Schneider, Piccoli, Noiret, Rochefort ou Nathalie Baye, des vedettes dont il disait : "Je travaille avec des stars pour mieux me cacher derrière elle".
Par delà les histoires qu'il met en scène, tirées souvent de romans comme ceux d'Alphonse Boudard, René Fallet, Drieu la Rochelle, Jean-Marc Roberts et surtout Simenon qu'il adorait, le cinéaste s'intéresse à l'affrontement psychologique des personnages, l'ambiguïté des comportements.
"Ce qui m'intéresse, c'est la folie ordinaire des hommes, celle que chacun porte en soi et qui affleure au moindre événement. Je ne méprise pas l'action mais j'ai un penchant pour la psychologie. Je suis un cinéaste de chambre", confiait-il un jour.
Des films comme "Archipel", "Cours privé" ou "Noyade Interdite" montrent aussi un cinéaste plus complexe, plus trouble que convenu, mais qui sera moins apprécié par le grand public.
Le réalisateur avait également tourné pour la télévision plusieurs épisodes de Maigret, avec Bruno Crémer.
Granier-Deferre était un homme plein de "pudeur et de discrétion, à l'image de ses films", raconte son fils. Incollable en foot et en cyclisme qu'il regardait à la télévision, il menait une "vie ascétique" et avait été très touché par les disparitions de ses anciens camarades scénaristes, Pascal Jardin, Michel Grisolia ou Christopher Frank.
Voici ses principales oeuvres cinématographiques:
- 1965 : Paris au mois d'août
La métamorphose des cloportes
- 1970 : La Horse
- 1971 : Le Chat
- 1971 : La veuve Courderc
- 1973 : Le train
- 1974 : La race des seigneurs
- 1975 : Adieu poulet
- 1978 : Une femme à sa fenêtre
- 1981 : Une étrange affaire
- 1982 : L'étoile du Nord
- 1983 : L'ami de Vincent
- 1987 : Noyade interdite
- 1995 : Le petit garçon
- 2006 : Le passager de l'été
Il a également signé la réalisation de plusieurs enquêtes du commissaire Maigret:
- 1999 : Un meurtre de première classe
- 2000 : Maigret chez les riches
- 2002 : Maigret et le fou de Sainte-Clotilde
- 2003 : Signé Picpus
- 2004 : Les scrupules de Maigret
Pierre Granier-Deferre, qui fut notamment marié à l'artiste de cirque Annie Fratellini, était père de cinq enfants et cinq fois grand-père.
Auteur de "la Horse", "L'Etoile du Nord", "Une étrange affaire" (Prix Louis-Delluc et César pour Nathalie Baye), "Le Train" ou "L'Ami de Vincent", Granier-Deferre a longtemps été considéré comme un bon artisan du cinéma, adaptateur de romans qu'il scénarisait pour la plupart lui-même et dans lesquels il donnait la part belle aux grandes vedettes du temps.
Ce cinéaste discret, que l'on voyait toujours un gros cigare aux lèvres, était né le 22 juillet 1927 à Paris, dans une famille bourgeoise.
Très tôt passionné de films, notamment "Goupi-Mains rouges" de Jacques Becker qui lui "donne envie de faire du cinéma", il entre à l'IDHEC où il est "reçu quinzième et dernier", racontait-il.
Il sera longtemps assistant de Marcel Carné ou Jean-Paul Le Chanois notamment, qui lui apprennent "l'éthique et l'exigence". "A cette époque, l'assistant participait vraiment à la mise en scène. J'ai pu apprendre ce qu'il ne fallait pas faire", expliquait-il dans une interview.
Pierre Granier-Deferre réalise son premier grand film en 1962, voit la naissance de la Nouvelle Vague qui ne lui convient pas et signera pas moins de 25 longs métrages dans les trente années qui suivent.
Il fait alors tourner toutes les stars du temps, Gabin, Signoret, Delon, Lino Ventura, Romy Schneider, Piccoli, Noiret, Rochefort ou Nathalie Baye, des vedettes dont il disait : "Je travaille avec des stars pour mieux me cacher derrière elle".
Par delà les histoires qu'il met en scène, tirées souvent de romans comme ceux d'Alphonse Boudard, René Fallet, Drieu la Rochelle, Jean-Marc Roberts et surtout Simenon qu'il adorait, le cinéaste s'intéresse à l'affrontement psychologique des personnages, l'ambiguïté des comportements.
"Ce qui m'intéresse, c'est la folie ordinaire des hommes, celle que chacun porte en soi et qui affleure au moindre événement. Je ne méprise pas l'action mais j'ai un penchant pour la psychologie. Je suis un cinéaste de chambre", confiait-il un jour.
Des films comme "Archipel", "Cours privé" ou "Noyade Interdite" montrent aussi un cinéaste plus complexe, plus trouble que convenu, mais qui sera moins apprécié par le grand public.
Le réalisateur avait également tourné pour la télévision plusieurs épisodes de Maigret, avec Bruno Crémer.
Granier-Deferre était un homme plein de "pudeur et de discrétion, à l'image de ses films", raconte son fils. Incollable en foot et en cyclisme qu'il regardait à la télévision, il menait une "vie ascétique" et avait été très touché par les disparitions de ses anciens camarades scénaristes, Pascal Jardin, Michel Grisolia ou Christopher Frank.
Voici ses principales oeuvres cinématographiques:
- 1965 : Paris au mois d'août
La métamorphose des cloportes
- 1970 : La Horse
- 1971 : Le Chat
- 1971 : La veuve Courderc
- 1973 : Le train
- 1974 : La race des seigneurs
- 1975 : Adieu poulet
- 1978 : Une femme à sa fenêtre
- 1981 : Une étrange affaire
- 1982 : L'étoile du Nord
- 1983 : L'ami de Vincent
- 1987 : Noyade interdite
- 1995 : Le petit garçon
- 2006 : Le passager de l'été
Il a également signé la réalisation de plusieurs enquêtes du commissaire Maigret:
- 1999 : Un meurtre de première classe
- 2000 : Maigret chez les riches
- 2002 : Maigret et le fou de Sainte-Clotilde
- 2003 : Signé Picpus
- 2004 : Les scrupules de Maigret
A lire également:
-
Moby: l'ovni devenu vaisseaux mère
-
Annecy Animation Festival 2024 : Une Plongée Magique dans le Monde de l'Animation
-
Top 10 des Sites pour Découvrir les Expositions à Paris
-
Les Meilleures Expositions à Paris : Votre Guide Ultime de l'Art et de la Culture Parisienne
-
Les Expositions Incontournables à Paris en 2024 : Votre Guide Culturel