La mort et l'enterrement de Ben Laden font débat
Exécution sommaire, déni de justice, rite funéraire contraire à l'islam...
Deux jours après la mort d'Oussama ben Laden, nombreux sont ceux qui continuent de s'interroger sur l'opération commando américaine qui a conduit à la disparition du chef d'Al Qaïda.
L'ancien chancelier allemand Helmut Schmidt a ainsi estimé que le raid était "manifestement une violation des lois internationales".
Cette opération, a-t-il dit à la télévision allemande, pourrait avoir des conséquences incalculables dans le monde arabe en cette période de révoltes.
Une opinion reprise par l'avocat des droits de l'homme australien Geoffrey Robertson.
"Ce n'est pas ça la justice. C'est une perversion du concept. La justice, c'est amener quelqu'un au tribunal, reconnaître sa culpabilité sur la foi de preuves et ensuite le condamner", a-t-il dit à la télévision australienne.
Après de multiples tergiversations, la Maison blanche a indiqué mardi que Ben Laden n'était pas armé lorsque les commandos américains ont fait irruption dans sa cache du Pakistan, mais que le cerveau du 11-Septembre avait opposé une résistance avant d'être abattu.
Une explication qui fait dire à Geoffrey Robertson que Ben Laden "a été victime d'une exécution sommaire et qu'après une bonne dose de désinformation de la Maison blanche, on apprend qu'il s'agirait d'un assassinat de sang-froid".
Selon l'avocat australien, le leader islamiste aurait dû être traduit en justice, à l'instar des criminels de guerre nazis ou par exemple de l'ancien président yougoslave Slobodan Milosevic arrêté en 2001, jugé à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye et mort en détention en 2006.
USA: la question afghane resurgit après la mort de Ben Laden
La mort d'Oussama ben Laden ne devrait pas manquer d'alimenter aux Etats-Unis le débat sur la guerre en Afghanistan et renforcer le camp de ceux qui militent en faveur d'un retrait accéléré des troupes américaines.
Le président Barack Obama a fait de la défaite d'Al Qaïda son objectif prioritaire en annonçant, après de longues semaines de réflexion en décembre 2009, l'envoi de 30.000 hommes en renfort.
Le gouvernement américain admet depuis longtemps que le nombre d'agents d'Al Qaïda en Afghanistan ne dépasse sans doute pas quelques dizaines.
Mais ses responsables soulignent qu'un retour au pouvoir des taliban pourrait permettre au pays de devenir à nouveau un refuge pour les djihadistes, comme lors de la période 1996-2001.
"La question qu'il faut se poser désormais est la suivante: pouvons-nous protéger nos intérêts vitaux et nous retirer plus vite que prévu ?" déclare Daniel Serwer, professeur à l'université John Hopkins.
Explosions à Tripoli
Mercredi tôt, deux fortes détonations ont été entendues à quelques minutes d'intervalle dans la capitale libyenne Tripoli, apparemment des frappes de l'OTAN.
Mardi tard, Abdel-Fattah Younis, le général en charge des forces rebelles, a rapporté qu'une voiture piégée devant leur quartier-général de Benghazi, leur capitale officieuse dans l'est du pays. Personne n'a été blessé dans l'explosion, qui a soufflé les vitres du tribunal de Benghazi où le conseil libyen de transition est basé.
La veille, les troupes pro-Kadhafi avaient bombardé une route destinée aux approvisionnements entre la Tunisie et les positions rebelles dans les régions montagneuses de l'ouest de la Libye. Les rebelles basés dans les montagnes et joints par téléphone ont expliqué mardi que des forces kadhafistes avaient tiré des dizaines de roquettes contre la route pour perturber les approvisionnements en provenance du poste-frontières de Dhuheiba. Ces bombardements ont entraîné la coupure par intermittence de cet axe logistique.
Parallèlement, le chef de la CIA Leon Panetta a déclaré qu'à son avis, Moammar Gadhafi était toujours vivant, malgré la frappe de l'OTAN qui a détruit samedi le complexe de la famille du leader libyen. Un fils du colonel Kadhafi et trois de ses petits-enfants ont été tués, mais il n'a pas été vu en public depuis.
Allemagne: deux Rwandais jugés pour crime contre l'humanité
Le procès de deux Rwandais jugés pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre contre des civils au Congo a ouvert mercredi dans le sud de l'Allemagne.
C'est le premier procès organisé en Allemagne sous le principe de juridiction universelle, qui permet de poursuivre des citoyens étrangers pour des crimes commis à l'étranger.
Les juges allemands ont mis en examen Ignace Murwanashyaka et Straton Musoni pour avoir organisé le massacre de plus de 200 personnes par une milice hutu, commis des viols et forcé des enfants à être soldats au sein des Forces démocratiques de Libération du Rwanda.
Espagne: baisse du chômage pour la première fois cette année
Le chômage en Espagne a baissé en avril pour la première fois cette année, avec environ 64.000 demandeurs d'emploi en moins, a annoncé mercredi le ministère du Travail et de l'Immigration. C'est la première baisse depuis décembre 2010.
Au total, le taux de chômage est de 21,3% soit 4,27 millions de personnes recevant des allocations, mais au total 4,9 millions de personnes étaient sans emploi. L'Espagne reste le pays de la zone euro le plus touché par le chômage.
Des centaines de manifestants inculpés par la justice syrienne
Des centaines de Syriens arrêtés ces derniers jours par les forces de sécurité ont été inculpés de "dégradation du prestige de l'Etat", une charge passible de trois années de prison, a déclaré mardi l'Observatoire syrien des droits de l'homme.
"Les arrestations massives se poursuivent dans tout le pays en violation des droits de l'homme et des conventions internationales", a ajouté le directeur de l'organisation indépendante, Rami Abdelrahman.
D'autres ONG rapportent que de nombreux jeunes hommes adultes ont été violemment battus dans le cadre de ces rafles qui touchent également femmes, adolescents et personnes âgées.
Les forces de sécurité syriennes ont tué au moins 560 civils depuis le début des manifestations contre le régime du président Bachar al Assad, le 18 mars, estiment les défenseurs des droits de l'homme.
La campagne d'interpellations des derniers jours semble destinée à empêcher de nouvelles manifestations vendredi, jour des prières et seul moment où les Syriens sont autorisés à se rassembler en masse, même si les policiers ont empêché des milliers de personnes de se rendre dans les mosquées la semaine dernière.
Des milliers de Lybiens fuient les combats
Les combats entre rebelles et forces loyales à Mouammar Kadhafi ont contraint des milliers de Libyens à fuir l'ouest du pays pour se réfugier à la frontière tunisienne ou chercher à gagner l'Europe par bateau, a déclaré mardi le Haut Commissariat de l'Onu pour les réfugiés (HCR).
Une quarantaine de missiles Grad ont été tirés par les kadhafistes mardi soir sur la ville de Zentane, dans le djebel Nafoussa au sud-ouest de Tripoli, ont déclaré les insurgés.
Les livraisons humanitaires dans Misrata assiégé par les forces gouvernementales sont entravées par les tirs d'artillerie et des mines placées près de l'entrée du port.
Des porte-parole des rebelles ont déclaré que les combats avaient repris dans les faubourgs Est de la troisième ville de Libye, située à 220 km à l'est de la capitale, mais que des raids de l'Otan avaient apparemment permis de contrôler le port.
A Tripoli, deux fortes explosions ont été entendues mardi soir par des témoins.
Source: Yahoo News
Exécution sommaire, déni de justice, rite funéraire contraire à l'islam...
Deux jours après la mort d'Oussama ben Laden, nombreux sont ceux qui continuent de s'interroger sur l'opération commando américaine qui a conduit à la disparition du chef d'Al Qaïda.
L'ancien chancelier allemand Helmut Schmidt a ainsi estimé que le raid était "manifestement une violation des lois internationales".
Cette opération, a-t-il dit à la télévision allemande, pourrait avoir des conséquences incalculables dans le monde arabe en cette période de révoltes.
Une opinion reprise par l'avocat des droits de l'homme australien Geoffrey Robertson.
"Ce n'est pas ça la justice. C'est une perversion du concept. La justice, c'est amener quelqu'un au tribunal, reconnaître sa culpabilité sur la foi de preuves et ensuite le condamner", a-t-il dit à la télévision australienne.
Après de multiples tergiversations, la Maison blanche a indiqué mardi que Ben Laden n'était pas armé lorsque les commandos américains ont fait irruption dans sa cache du Pakistan, mais que le cerveau du 11-Septembre avait opposé une résistance avant d'être abattu.
Une explication qui fait dire à Geoffrey Robertson que Ben Laden "a été victime d'une exécution sommaire et qu'après une bonne dose de désinformation de la Maison blanche, on apprend qu'il s'agirait d'un assassinat de sang-froid".
Selon l'avocat australien, le leader islamiste aurait dû être traduit en justice, à l'instar des criminels de guerre nazis ou par exemple de l'ancien président yougoslave Slobodan Milosevic arrêté en 2001, jugé à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye et mort en détention en 2006.
USA: la question afghane resurgit après la mort de Ben Laden
La mort d'Oussama ben Laden ne devrait pas manquer d'alimenter aux Etats-Unis le débat sur la guerre en Afghanistan et renforcer le camp de ceux qui militent en faveur d'un retrait accéléré des troupes américaines.
Le président Barack Obama a fait de la défaite d'Al Qaïda son objectif prioritaire en annonçant, après de longues semaines de réflexion en décembre 2009, l'envoi de 30.000 hommes en renfort.
Le gouvernement américain admet depuis longtemps que le nombre d'agents d'Al Qaïda en Afghanistan ne dépasse sans doute pas quelques dizaines.
Mais ses responsables soulignent qu'un retour au pouvoir des taliban pourrait permettre au pays de devenir à nouveau un refuge pour les djihadistes, comme lors de la période 1996-2001.
"La question qu'il faut se poser désormais est la suivante: pouvons-nous protéger nos intérêts vitaux et nous retirer plus vite que prévu ?" déclare Daniel Serwer, professeur à l'université John Hopkins.
Explosions à Tripoli
Mercredi tôt, deux fortes détonations ont été entendues à quelques minutes d'intervalle dans la capitale libyenne Tripoli, apparemment des frappes de l'OTAN.
Mardi tard, Abdel-Fattah Younis, le général en charge des forces rebelles, a rapporté qu'une voiture piégée devant leur quartier-général de Benghazi, leur capitale officieuse dans l'est du pays. Personne n'a été blessé dans l'explosion, qui a soufflé les vitres du tribunal de Benghazi où le conseil libyen de transition est basé.
La veille, les troupes pro-Kadhafi avaient bombardé une route destinée aux approvisionnements entre la Tunisie et les positions rebelles dans les régions montagneuses de l'ouest de la Libye. Les rebelles basés dans les montagnes et joints par téléphone ont expliqué mardi que des forces kadhafistes avaient tiré des dizaines de roquettes contre la route pour perturber les approvisionnements en provenance du poste-frontières de Dhuheiba. Ces bombardements ont entraîné la coupure par intermittence de cet axe logistique.
Parallèlement, le chef de la CIA Leon Panetta a déclaré qu'à son avis, Moammar Gadhafi était toujours vivant, malgré la frappe de l'OTAN qui a détruit samedi le complexe de la famille du leader libyen. Un fils du colonel Kadhafi et trois de ses petits-enfants ont été tués, mais il n'a pas été vu en public depuis.
Allemagne: deux Rwandais jugés pour crime contre l'humanité
Le procès de deux Rwandais jugés pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre contre des civils au Congo a ouvert mercredi dans le sud de l'Allemagne.
C'est le premier procès organisé en Allemagne sous le principe de juridiction universelle, qui permet de poursuivre des citoyens étrangers pour des crimes commis à l'étranger.
Les juges allemands ont mis en examen Ignace Murwanashyaka et Straton Musoni pour avoir organisé le massacre de plus de 200 personnes par une milice hutu, commis des viols et forcé des enfants à être soldats au sein des Forces démocratiques de Libération du Rwanda.
Espagne: baisse du chômage pour la première fois cette année
Le chômage en Espagne a baissé en avril pour la première fois cette année, avec environ 64.000 demandeurs d'emploi en moins, a annoncé mercredi le ministère du Travail et de l'Immigration. C'est la première baisse depuis décembre 2010.
Au total, le taux de chômage est de 21,3% soit 4,27 millions de personnes recevant des allocations, mais au total 4,9 millions de personnes étaient sans emploi. L'Espagne reste le pays de la zone euro le plus touché par le chômage.
Des centaines de manifestants inculpés par la justice syrienne
Des centaines de Syriens arrêtés ces derniers jours par les forces de sécurité ont été inculpés de "dégradation du prestige de l'Etat", une charge passible de trois années de prison, a déclaré mardi l'Observatoire syrien des droits de l'homme.
"Les arrestations massives se poursuivent dans tout le pays en violation des droits de l'homme et des conventions internationales", a ajouté le directeur de l'organisation indépendante, Rami Abdelrahman.
D'autres ONG rapportent que de nombreux jeunes hommes adultes ont été violemment battus dans le cadre de ces rafles qui touchent également femmes, adolescents et personnes âgées.
Les forces de sécurité syriennes ont tué au moins 560 civils depuis le début des manifestations contre le régime du président Bachar al Assad, le 18 mars, estiment les défenseurs des droits de l'homme.
La campagne d'interpellations des derniers jours semble destinée à empêcher de nouvelles manifestations vendredi, jour des prières et seul moment où les Syriens sont autorisés à se rassembler en masse, même si les policiers ont empêché des milliers de personnes de se rendre dans les mosquées la semaine dernière.
Des milliers de Lybiens fuient les combats
Les combats entre rebelles et forces loyales à Mouammar Kadhafi ont contraint des milliers de Libyens à fuir l'ouest du pays pour se réfugier à la frontière tunisienne ou chercher à gagner l'Europe par bateau, a déclaré mardi le Haut Commissariat de l'Onu pour les réfugiés (HCR).
Une quarantaine de missiles Grad ont été tirés par les kadhafistes mardi soir sur la ville de Zentane, dans le djebel Nafoussa au sud-ouest de Tripoli, ont déclaré les insurgés.
Les livraisons humanitaires dans Misrata assiégé par les forces gouvernementales sont entravées par les tirs d'artillerie et des mines placées près de l'entrée du port.
Des porte-parole des rebelles ont déclaré que les combats avaient repris dans les faubourgs Est de la troisième ville de Libye, située à 220 km à l'est de la capitale, mais que des raids de l'Otan avaient apparemment permis de contrôler le port.
A Tripoli, deux fortes explosions ont été entendues mardi soir par des témoins.
Source: Yahoo News
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