L'étau diplomatique américain se resserre autour de Benyamin Nétanyahou. George Mitchell, l'émissaire spécial au Moyen-Orient de Barack Obama, a mis jeudi les points sur les «i» à Jérusalem. «Les États-Unis soutiennent l'idée de deux États avec un État palestinien vivant en paix au côté d'Israël», a-t-il répété.
Détail important : l'homme de confiance du président américain s'est livré à ces déclarations alors qu'il se trouvait au côté d'Avigdor Lieberman, le nouveau ministre israélien des Affaires étrangères. Chef d'Israël Beiteinou, un parti ultranationaliste, Lieberman avait déjà eu droit à un carton jaune la semaine dernière de la part du président américain pour son hostilité à un État palestinien et à la poursuite des négociations de paix lancées par les Américains lors la conférence d'Annapolis à la fin de 2007.
Cela n'a pas empêché le chef de la diplomatie israélienne de répéter jeudi que «le processus d'Oslo avait conduit à une impasse» et qu'il fallait «une nouvelle approche». Autrement dit, qu'il restait opposé à la création d'un État palestinien indépendant.
Plus prudent, Benyamin Nétanyahou a demandé aux Palestiniens de reconnaître «l'État israélien» en préalable à des discussions. Il a évité de dévoiler son jeu depuis son retour au pouvoir, au début du mois, et continue à chercher une formule qui permettrait de donner l'impression qu'Israël «bouge» et prend des initiatives sans pour autant céder aux pressions étrangères. L'exercice n'est pas facile au point qu'un proche de Nétanyahou, Israël Katz, le ministre des Transports, a demandé jeudi à Washington de faire preuve de patience : «Le gouvernement a besoin de temps pour présenter une nouvelle approche diplomatique qui tienne compte avant tout de la sécurité d'Israël.»
Selon les médias, Benyamin Nétanyahou s'apprêterait à proposer à Mahmoud Abbas, le président palestinien, de se contenter de renforcer les institutions et les services de sécurité palestiniens. Nétanyahou prône également une «paix économique», qui consisterait à améliorer les conditions de vie des Palestiniens sous la houlette de Tony Blair, l'ancien premier ministre britannique, devenu émissaire du Quartette (États-Unis, Union européenne, Russie et ONU) pour le Moyen-Orient.
Ce programme n'a qu'un défaut : il n'a aucune chance d'être accepté par Abbas, qui a misé tout son avenir politique face au Hamas sur la création d'un État viable. Les États-Unis et les Européens, qui redoutent eux aussi une déstabilisation de l'autorité palestinienne par le Hamas, n'ont apparemment pas l'intention de faire le moindre cadeau à Nétanyahou. Bref, Israël pourrait se retrouver totalement isolé dans le monde.
Pire encore, Nétanyahou risque de mettre en péril le statut d'Israël d'allié privilégié des Américains dans la région au moment où il tente de les convaincre de rallier une politique plus «musclée» vis-à-vis du programme nucléaire de l'Iran.
Source: Dabio
Détail important : l'homme de confiance du président américain s'est livré à ces déclarations alors qu'il se trouvait au côté d'Avigdor Lieberman, le nouveau ministre israélien des Affaires étrangères. Chef d'Israël Beiteinou, un parti ultranationaliste, Lieberman avait déjà eu droit à un carton jaune la semaine dernière de la part du président américain pour son hostilité à un État palestinien et à la poursuite des négociations de paix lancées par les Américains lors la conférence d'Annapolis à la fin de 2007.
Cela n'a pas empêché le chef de la diplomatie israélienne de répéter jeudi que «le processus d'Oslo avait conduit à une impasse» et qu'il fallait «une nouvelle approche». Autrement dit, qu'il restait opposé à la création d'un État palestinien indépendant.
Plus prudent, Benyamin Nétanyahou a demandé aux Palestiniens de reconnaître «l'État israélien» en préalable à des discussions. Il a évité de dévoiler son jeu depuis son retour au pouvoir, au début du mois, et continue à chercher une formule qui permettrait de donner l'impression qu'Israël «bouge» et prend des initiatives sans pour autant céder aux pressions étrangères. L'exercice n'est pas facile au point qu'un proche de Nétanyahou, Israël Katz, le ministre des Transports, a demandé jeudi à Washington de faire preuve de patience : «Le gouvernement a besoin de temps pour présenter une nouvelle approche diplomatique qui tienne compte avant tout de la sécurité d'Israël.»
Selon les médias, Benyamin Nétanyahou s'apprêterait à proposer à Mahmoud Abbas, le président palestinien, de se contenter de renforcer les institutions et les services de sécurité palestiniens. Nétanyahou prône également une «paix économique», qui consisterait à améliorer les conditions de vie des Palestiniens sous la houlette de Tony Blair, l'ancien premier ministre britannique, devenu émissaire du Quartette (États-Unis, Union européenne, Russie et ONU) pour le Moyen-Orient.
Ce programme n'a qu'un défaut : il n'a aucune chance d'être accepté par Abbas, qui a misé tout son avenir politique face au Hamas sur la création d'un État viable. Les États-Unis et les Européens, qui redoutent eux aussi une déstabilisation de l'autorité palestinienne par le Hamas, n'ont apparemment pas l'intention de faire le moindre cadeau à Nétanyahou. Bref, Israël pourrait se retrouver totalement isolé dans le monde.
Pire encore, Nétanyahou risque de mettre en péril le statut d'Israël d'allié privilégié des Américains dans la région au moment où il tente de les convaincre de rallier une politique plus «musclée» vis-à-vis du programme nucléaire de l'Iran.
Source: Dabio
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