Serait-ce l’histoire d’un premier ministre qui ne sait pas se dépatouiller de l’héritage que lui a laissé son prédécesseur et qui annonce des décisions auxquelles il doit renoncer rapidement ?
La reculade la plus cuisante du gouvernement Ayrault aura sans doute été l’annulation par le Conseil constitutionnel de la taxation à 75% des revenus supérieurs à 1 million d’euros. Cette «contribution exceptionnelle de solidarité», qui devait s’appliquer pendant deux ans, a fait long feu pour cause de «méconnaissance de l'égalité devant les charges publiques».
Cette fois-ci, on ne recule pas vraiment, on réfléchit. Comment faire des économies sans trop sonner les ménages? Comment continuer à geler les prestations sociales, les pensions de retraite, les traitements des fonctionnaires? Et peut-être, comment le faire sans méconnaître l’égalité devant les charges publiques?
Ni la taxation à 75% d'Ayrault ni les divers gels envisagés par Manuel Valls ne peuvent rétablir l’équilibre budgétaire. Les deux mesures ont un caractère temporaire et rien de structurel. Elles ont en commun de délier les langues, d’occuper les médias et nos esprits. Mais la comparaison s’arrête là.
Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale, s’est rendu à Matignon avec une douzaine de députés. Il commente ainsi l’entretien des députés avec le premier ministre: "Je pense que nous avons été entendus, il y a une prise en compte des demandes qui ont été faites par le groupe socialiste mais le dialogue continue avec le gouvernement".
Explications de Thierry Mandon: "le Premier ministre ne voulait pas que l'annonce qui avait secoué un peu tout le monde la semaine dernière soit un contre-exemple de sa volonté de travailler avec les députés".
Cette fronde des élus socialistes roule un peu trop sur du velours. Ayrault est parti, Valls est venu: comme Thierry Mandon le dit de façon si charmante, sous Valls, on dialogue. Mais surtout: on communique. Si l’on n’attend pas de miracles de son gouvernement, on assistera peut-être à un nouveau socialisme qui pourrait se vivre comme l’insolence apaisée. Cambadélis et Valls adoreraient. L’aile gauche du parti détesterait. Et François Hollande?
La reculade la plus cuisante du gouvernement Ayrault aura sans doute été l’annulation par le Conseil constitutionnel de la taxation à 75% des revenus supérieurs à 1 million d’euros. Cette «contribution exceptionnelle de solidarité», qui devait s’appliquer pendant deux ans, a fait long feu pour cause de «méconnaissance de l'égalité devant les charges publiques».
Cette fois-ci, on ne recule pas vraiment, on réfléchit. Comment faire des économies sans trop sonner les ménages? Comment continuer à geler les prestations sociales, les pensions de retraite, les traitements des fonctionnaires? Et peut-être, comment le faire sans méconnaître l’égalité devant les charges publiques?
Ni la taxation à 75% d'Ayrault ni les divers gels envisagés par Manuel Valls ne peuvent rétablir l’équilibre budgétaire. Les deux mesures ont un caractère temporaire et rien de structurel. Elles ont en commun de délier les langues, d’occuper les médias et nos esprits. Mais la comparaison s’arrête là.
Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale, s’est rendu à Matignon avec une douzaine de députés. Il commente ainsi l’entretien des députés avec le premier ministre: "Je pense que nous avons été entendus, il y a une prise en compte des demandes qui ont été faites par le groupe socialiste mais le dialogue continue avec le gouvernement".
Explications de Thierry Mandon: "le Premier ministre ne voulait pas que l'annonce qui avait secoué un peu tout le monde la semaine dernière soit un contre-exemple de sa volonté de travailler avec les députés".
Cette fronde des élus socialistes roule un peu trop sur du velours. Ayrault est parti, Valls est venu: comme Thierry Mandon le dit de façon si charmante, sous Valls, on dialogue. Mais surtout: on communique. Si l’on n’attend pas de miracles de son gouvernement, on assistera peut-être à un nouveau socialisme qui pourrait se vivre comme l’insolence apaisée. Cambadélis et Valls adoreraient. L’aile gauche du parti détesterait. Et François Hollande?
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