La tension est montée d’un cran entre les populations des villages frontaliers de Sadadiouba, situé sur le territoire malien, et de Dalakan, en Guinée, le mardi 6 novembre. En effet, des Guinéens ont organisé une attaque-surprise sur les populations maliennes. Le bilan fait état de 5 morts dont un gendarme, en l’occurrence l’Adjudant Nama Diarra. Au nombre des blessés, figurent également trois gendarmes qui ont été admis, le mercredi 8 novembre, à l’hôpital Gabriel Touré.
Après cette attaque, selon des sources proches de la Brigade de la gendarmerie de Yanfolila, un renfort comprenant des éléments de l’armée nationale a été dépêché de Bougouni et de Sikasso à la frontière entre le Mali et la Guinée pour sécuriser les populations. Le gouverneur Bocary Samassékou de la troisième région a, lui aussi, fait le déplacement de Sidadiouba pour aller présenter ses condoléances aux familles endeuillées et soutenir moralement le village.
Selon des sources proches de Radio Wassoulou, basée à Yanfolila, cela faisait presque une quinzaine de jours que des rumeurs faisaient état d’une attaque punitive imminente de la part des Guinéens. Au même moment, les autorités administratives avaient pris une initiative visant à restituer des objets pris de part et d’autre de la frontière entre les deux pays, lors de précédents incidents.
C’est dans ce cadre qu’un jeune homme de Sidadiouba, ayant en sa possession une motocyclette, avait été sommé de la rendre à l’autorité compétente. Devant sa réticence, le préfet aurait demandé de l’amener à Yanfolila pour qu’il obtempère. Non contents de cette décision, tous les jeunes, les bras valides de Sidadiouba, ont quitté leur village pour voler au secours de leur camarade récalcitrant. C’est ce moment qu’ont choisi les agresseurs guinéens pour passer à l’acte.
L’opération s’est soldée, du côté des Maliens, par cinq morts dont un gendarme, en l’occurrence, l’Adjudant-chef Mama Diarra et de nombreux blessés. Au nombre des blessés figurent également trois gendarmes qui ont été acheminés à l’hôpital Gabriel Touré. Il y aurait eu aussi un blessé du côté des agresseurs que ceux-ci ont emporté après leur forfait. Si l’on n’a pas encore une idée précise des assaillants, une source proche de la Brigade de la gendarmerie de Yanfolila, confie que des témoins auraient entendu, au moment de l’attaque, des coups de feu tirés à la fois de fusils de chasse et d’armes de guerre. Selon la même source, un important renfort militaire en provenance de Bougouni et de Sikasso a été dépêché sur le village frontalier de Sidadiouba afin de sécuriser les populations maliennes qui en ont bien besoin.
Il convient de souligner, par ailleurs, que cet incident fâcheux s’inscrit dans la logique d’une spirale d’agressions-repressions entre les deux communautés. En effet, au nom du principe du bon voisinage et des relations socioculturelles avec leurs frères de la Guinée, les Maliens du village de Sidadiouba, situé dans la commune du Djallonfoula (cercle de Yanfolila), avaient autorisé les Guinéens du village de Dalakan, qui n’ont pas de terres de culture à cause du relief, à traverser le fleuve - une frontière naturelle entre les deux pays - pour venir cultiver leurs terres. Cette pratique remonte au temps colonial. C’est lorsque les Maliens ont voulu reprendre leurs terres que les choses ont commencé à se gâter.
Il n’y a guère longtemps, les Guinéens de Dalakan avaient traversé le fleuve pour assassiner, dans son champ, un vieux paysan de Sidadiouba. L’affaire avait défrayé la chronique à l’époque. Les hauts responsables des deux pays, notamment les ministres en charge de l’Administration Territoriale, s’étaient fait un devoir d’arrondir les angles entre les deux communautés.
On croyait alors la hache de guerre définitivement enterrée entre elles. Mais, c’était sans compter avec l’activisme des va-t-en guerres des deux côtés.
Takady Sidibé/africanglobalnews.com
Après cette attaque, selon des sources proches de la Brigade de la gendarmerie de Yanfolila, un renfort comprenant des éléments de l’armée nationale a été dépêché de Bougouni et de Sikasso à la frontière entre le Mali et la Guinée pour sécuriser les populations. Le gouverneur Bocary Samassékou de la troisième région a, lui aussi, fait le déplacement de Sidadiouba pour aller présenter ses condoléances aux familles endeuillées et soutenir moralement le village.
Selon des sources proches de Radio Wassoulou, basée à Yanfolila, cela faisait presque une quinzaine de jours que des rumeurs faisaient état d’une attaque punitive imminente de la part des Guinéens. Au même moment, les autorités administratives avaient pris une initiative visant à restituer des objets pris de part et d’autre de la frontière entre les deux pays, lors de précédents incidents.
C’est dans ce cadre qu’un jeune homme de Sidadiouba, ayant en sa possession une motocyclette, avait été sommé de la rendre à l’autorité compétente. Devant sa réticence, le préfet aurait demandé de l’amener à Yanfolila pour qu’il obtempère. Non contents de cette décision, tous les jeunes, les bras valides de Sidadiouba, ont quitté leur village pour voler au secours de leur camarade récalcitrant. C’est ce moment qu’ont choisi les agresseurs guinéens pour passer à l’acte.
L’opération s’est soldée, du côté des Maliens, par cinq morts dont un gendarme, en l’occurrence, l’Adjudant-chef Mama Diarra et de nombreux blessés. Au nombre des blessés figurent également trois gendarmes qui ont été acheminés à l’hôpital Gabriel Touré. Il y aurait eu aussi un blessé du côté des agresseurs que ceux-ci ont emporté après leur forfait. Si l’on n’a pas encore une idée précise des assaillants, une source proche de la Brigade de la gendarmerie de Yanfolila, confie que des témoins auraient entendu, au moment de l’attaque, des coups de feu tirés à la fois de fusils de chasse et d’armes de guerre. Selon la même source, un important renfort militaire en provenance de Bougouni et de Sikasso a été dépêché sur le village frontalier de Sidadiouba afin de sécuriser les populations maliennes qui en ont bien besoin.
Il convient de souligner, par ailleurs, que cet incident fâcheux s’inscrit dans la logique d’une spirale d’agressions-repressions entre les deux communautés. En effet, au nom du principe du bon voisinage et des relations socioculturelles avec leurs frères de la Guinée, les Maliens du village de Sidadiouba, situé dans la commune du Djallonfoula (cercle de Yanfolila), avaient autorisé les Guinéens du village de Dalakan, qui n’ont pas de terres de culture à cause du relief, à traverser le fleuve - une frontière naturelle entre les deux pays - pour venir cultiver leurs terres. Cette pratique remonte au temps colonial. C’est lorsque les Maliens ont voulu reprendre leurs terres que les choses ont commencé à se gâter.
Il n’y a guère longtemps, les Guinéens de Dalakan avaient traversé le fleuve pour assassiner, dans son champ, un vieux paysan de Sidadiouba. L’affaire avait défrayé la chronique à l’époque. Les hauts responsables des deux pays, notamment les ministres en charge de l’Administration Territoriale, s’étaient fait un devoir d’arrondir les angles entre les deux communautés.
On croyait alors la hache de guerre définitivement enterrée entre elles. Mais, c’était sans compter avec l’activisme des va-t-en guerres des deux côtés.
Takady Sidibé/africanglobalnews.com
A lire également:
-
Gabon : Lancement de la campagne pour le référendum constitutionnel
-
Guerre au Proche-Orient : Les frappes israéliennes frappent maintenant l'ensemble du Liban
-
Les tensions croissantes autour de la communauté libanaise en Côte d’Ivoire
-
Problèmes judiciaires de Benyamin Netanyahu
-
Niamey change ses rues et efface les références françaises