Engagé dans un bras de fer avec le président Marc Ravalomanana, Andry Rajoelina avait contesté mardi sa destitution par le ministère de l'Intérieur, et appelé à un sit-in devant la mairie.
La première contre-attaque officielle du pouvoir en place laissait présager une mobilisation importante des partisans d'Andry "TGV" et de possibles débordements.
Mais les quelques milliers de supporters, certains arborant T-shirts ou casquettes oranges, n'étaient guère plus nombreux que lors des rassemblements de lundi et mardi, tenus avant la destitution de leur héros, et ce malgré le rappel des troupes mercredi matin par Viva, la radio du maire.
Après sa destitution par les autorités, qui ont nommé un "président de délégation spéciale" (PDS), le maire élu en décembre 2007 avec 63% des voix au premier tour a désigné une proche collaboratrice pour diriger la mairie.
"A partir d'aujourd'hui, c'est Michèle Ratsivalaka qui gérera la commune urbaine d'Antananarivo", a-t-il déclaré dans son bureau avant de lui remettre son écharpe.
Installé depuis plusieurs mois dans les locaux administratifs du stade de Mahamasina, il avait qualifié devant ses partisans sa destitution d'"insulte au peuple malgache".
Le cortège s'est ensuite déplacé vers la mairie elle-même, où les forces de l'ordre ont laissé le maire pénétrer dans les locaux et saluer ses partisans depuis un balcon, avant une dispersion dans le calme.
Outre cette mobilisation en demi-teinte, le maire a reçu une mauvaise nouvelle, bien que prévisible, de la Haute cour constitutionnelle (HCC) de Madagascar. Elle s'est déclarée incompétente en l'état actuel pour examiner sa demande de "déchéance" de M. Ravalomanana pour violation grave et répétée de la Constitution.
Sa compétence, selon une lettre du président de l'institution, Jean-Michel Rajaonarivony adressée à M. Rajoelina, "se limite à la constatation de la vacance de la présidence de la République après la mise en accusation par les deux assemblées parlementaires et le prononcé de la déchéance par la Haute Cour de Justice", en vertu de l'article 126 de la Constitution.
Le président de la Commission de l'Union Africaine (UA) Jean Ping a annoncé l'envoi d'un observateur à Madagascar espérant l'instauration d'un dialogue. Il a également souligné que le sommet, qui s'est achevé mercredi à Addis Abeba, avait "refusé de condamner l'opposition" comme le gouvernement malgache l'avait demandé. "Nous avons en revanche fermement condamné toute forme de coup d'Etat", a-t-il rappelé.
La France a "regretté" mercredi la destitution du maire et sa demande de déchéance de Marc Ravalomanana, estimant que cela risquait "d'envenimer" la crise dans ce pays.
Rajoelina s'est fait le porte-voix des frustrations des Malgaches durement touchés par la hausse des prix. Il a également porté sur la place publique leur ressentiment contre Ravalomanana décrit comme coupé de la population et affairiste.
"Si je suis ici, c'est pour que Ravalomanana quitte le pouvoir. Le fait de mettre un PDS à sa place, je trouve cela dictatorial", estimait ainsi mercredi matin Dina, 32 ans et propriétaire d'une friperie
Source: Yahoo News
La première contre-attaque officielle du pouvoir en place laissait présager une mobilisation importante des partisans d'Andry "TGV" et de possibles débordements.
Mais les quelques milliers de supporters, certains arborant T-shirts ou casquettes oranges, n'étaient guère plus nombreux que lors des rassemblements de lundi et mardi, tenus avant la destitution de leur héros, et ce malgré le rappel des troupes mercredi matin par Viva, la radio du maire.
Après sa destitution par les autorités, qui ont nommé un "président de délégation spéciale" (PDS), le maire élu en décembre 2007 avec 63% des voix au premier tour a désigné une proche collaboratrice pour diriger la mairie.
"A partir d'aujourd'hui, c'est Michèle Ratsivalaka qui gérera la commune urbaine d'Antananarivo", a-t-il déclaré dans son bureau avant de lui remettre son écharpe.
Installé depuis plusieurs mois dans les locaux administratifs du stade de Mahamasina, il avait qualifié devant ses partisans sa destitution d'"insulte au peuple malgache".
Le cortège s'est ensuite déplacé vers la mairie elle-même, où les forces de l'ordre ont laissé le maire pénétrer dans les locaux et saluer ses partisans depuis un balcon, avant une dispersion dans le calme.
Outre cette mobilisation en demi-teinte, le maire a reçu une mauvaise nouvelle, bien que prévisible, de la Haute cour constitutionnelle (HCC) de Madagascar. Elle s'est déclarée incompétente en l'état actuel pour examiner sa demande de "déchéance" de M. Ravalomanana pour violation grave et répétée de la Constitution.
Sa compétence, selon une lettre du président de l'institution, Jean-Michel Rajaonarivony adressée à M. Rajoelina, "se limite à la constatation de la vacance de la présidence de la République après la mise en accusation par les deux assemblées parlementaires et le prononcé de la déchéance par la Haute Cour de Justice", en vertu de l'article 126 de la Constitution.
Le président de la Commission de l'Union Africaine (UA) Jean Ping a annoncé l'envoi d'un observateur à Madagascar espérant l'instauration d'un dialogue. Il a également souligné que le sommet, qui s'est achevé mercredi à Addis Abeba, avait "refusé de condamner l'opposition" comme le gouvernement malgache l'avait demandé. "Nous avons en revanche fermement condamné toute forme de coup d'Etat", a-t-il rappelé.
La France a "regretté" mercredi la destitution du maire et sa demande de déchéance de Marc Ravalomanana, estimant que cela risquait "d'envenimer" la crise dans ce pays.
Rajoelina s'est fait le porte-voix des frustrations des Malgaches durement touchés par la hausse des prix. Il a également porté sur la place publique leur ressentiment contre Ravalomanana décrit comme coupé de la population et affairiste.
"Si je suis ici, c'est pour que Ravalomanana quitte le pouvoir. Le fait de mettre un PDS à sa place, je trouve cela dictatorial", estimait ainsi mercredi matin Dina, 32 ans et propriétaire d'une friperie
Source: Yahoo News
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