Nicolas Sarkozy va s'impliquer fortement dans la campagne électorale. D'abord sous sa casquette de chef de l'Etat. Le 5 mai, il interviendra à Nîmes lors d'une "réunion républicaine", un format solennel comme à Saint-Quentin, dans l'Aisne, où il avait défendu le 24 mars sa politique économique.
Le choix de Nîmes ne tient pas du hasard : le 9 mai 2006, alors président de l'UMP, il avait prononcé un "discours pour la France", où il avait exalté la "fierté d'être Français" et s'était clairement positionné dans une perspective présidentielle. Cette fois, le président de la République livrera un discours "non partisan" sur l'Europe, selon la formule de ses conseillers.
M. Sarkozy entend revenir sur la présidence française de l'Union européenne, mettre en valeur son volontarisme pour illustrer le slogan de l'UMP : "Quand l'Europe veut, elle peut." Le 10 mai, il sera en Allemagne aux côtés de la chancelière Angela Merkel pour participer à une réunion commune CDU- UMP. Son entourage n'exclut pas d'autres interventions, plus politiques, dans des meetings de l'UMP, notamment le 4 juin à Paris.
Un président candidat ? "Le président de la République appartient à une majorité. Il est normal qu'au moment d'une campagne il joue son rôle au service de cette majorité", estime Bruno Lemaire, secrétaire d'Etat aux affaires européennes. "Aux dernières élections européennes, l'UMP a fait 16 % ; au premier tour de l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy a fait 31 %. On a besoin de lui", renchérit un dirigeant de l'UMP. François Fillon ouvrira, quant à lui, la première grande rencontre de la campagne, mardi 28 avril à Rueil-Malmaison
Mais avant de battre les estrades, le chef de l'Etat doit trancher la question du départ de Michel Barnier du ministère de l'agriculture. L'animateur national de la campagne de l'UMP avait indiqué qu'il souhaitait quitter le gouvernement un mois avant le scrutin du 7 juin. "Je suis toujours dans cet état d'esprit. Je souhaite être disponible totalement sur la campagne", indique le ministre, qui vient d'affronter une nouvelle crise de la pêche. M. Barnier doit s'entretenir avec M. Sarkozy dans les prochains jours.
Pour le remplacer, le nom du sénateur centriste du Rhône, Michel Mercier semble tenir la corde. A six semaines du scrutin européen, l'Elysée priverait ainsi François Bayrou d'un de ses derniers élus, ami de trente ans et trésorier du MoDem. M. Bayrou s'attend à cette éventualité et la minimise. "Michel attend d'être ministre depuis si longtemps..." Reste un obstacle : à ce ministère sensible, l'Elysée souhaite une personnalité immédiatement opérationnelle, capable de résoudre une crise, comme celle des pêcheurs.
Rachida Dati, numéro deux sur la liste UMP en Ile-de-France, pourrait, en revanche, rester plus longtemps place Vendôme. Il n'y a pas d'urgence : depuis le 24 janvier, la garde des sceaux s'est mise en roue libre. Les questions de justice sont traitées par l'Elysée. Son remplacement risque d'entraîner un jeu de chaises musicales plus complexe au sein du gouvernement.
Or, l'Elysée ne semble pas décidé à procéder avant les élections européennes à davantage qu'un simple ajustement. Le vrai remaniement pourrait intervenir après. Malgré les affirmations de M. Fillon, qui juge que son équipe n'est "pas usée", plusieurs ministres sont considérés à l'Elysée comme trop faibles. Et devant les militants de l'UMP de Nice, M. Sarkozy a redit, mardi 21 avril, son intention de poursuivre l'ouverture.
Les candidats à gauche sont de moins en moins nombreux, mais parmi les possibles prises, on cite le nom de l'ancien ministre de l'éducation nationale Claude Allègre qui avait appartenu à l'équipe Jospin. Le chef de l'Etat entend aussi gratifier quelques sarkozystes. Le député Christian Estrosi, aussi maire de Nice, espère faire partie des promus. L'entourage de M. Sarkozy reste prudent. "Il n'en parle pas pour le moment", assure Franck Louvrier, responsable de la communication.
Source: Yahoo News
Le choix de Nîmes ne tient pas du hasard : le 9 mai 2006, alors président de l'UMP, il avait prononcé un "discours pour la France", où il avait exalté la "fierté d'être Français" et s'était clairement positionné dans une perspective présidentielle. Cette fois, le président de la République livrera un discours "non partisan" sur l'Europe, selon la formule de ses conseillers.
M. Sarkozy entend revenir sur la présidence française de l'Union européenne, mettre en valeur son volontarisme pour illustrer le slogan de l'UMP : "Quand l'Europe veut, elle peut." Le 10 mai, il sera en Allemagne aux côtés de la chancelière Angela Merkel pour participer à une réunion commune CDU- UMP. Son entourage n'exclut pas d'autres interventions, plus politiques, dans des meetings de l'UMP, notamment le 4 juin à Paris.
Un président candidat ? "Le président de la République appartient à une majorité. Il est normal qu'au moment d'une campagne il joue son rôle au service de cette majorité", estime Bruno Lemaire, secrétaire d'Etat aux affaires européennes. "Aux dernières élections européennes, l'UMP a fait 16 % ; au premier tour de l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy a fait 31 %. On a besoin de lui", renchérit un dirigeant de l'UMP. François Fillon ouvrira, quant à lui, la première grande rencontre de la campagne, mardi 28 avril à Rueil-Malmaison
Mais avant de battre les estrades, le chef de l'Etat doit trancher la question du départ de Michel Barnier du ministère de l'agriculture. L'animateur national de la campagne de l'UMP avait indiqué qu'il souhaitait quitter le gouvernement un mois avant le scrutin du 7 juin. "Je suis toujours dans cet état d'esprit. Je souhaite être disponible totalement sur la campagne", indique le ministre, qui vient d'affronter une nouvelle crise de la pêche. M. Barnier doit s'entretenir avec M. Sarkozy dans les prochains jours.
Pour le remplacer, le nom du sénateur centriste du Rhône, Michel Mercier semble tenir la corde. A six semaines du scrutin européen, l'Elysée priverait ainsi François Bayrou d'un de ses derniers élus, ami de trente ans et trésorier du MoDem. M. Bayrou s'attend à cette éventualité et la minimise. "Michel attend d'être ministre depuis si longtemps..." Reste un obstacle : à ce ministère sensible, l'Elysée souhaite une personnalité immédiatement opérationnelle, capable de résoudre une crise, comme celle des pêcheurs.
Rachida Dati, numéro deux sur la liste UMP en Ile-de-France, pourrait, en revanche, rester plus longtemps place Vendôme. Il n'y a pas d'urgence : depuis le 24 janvier, la garde des sceaux s'est mise en roue libre. Les questions de justice sont traitées par l'Elysée. Son remplacement risque d'entraîner un jeu de chaises musicales plus complexe au sein du gouvernement.
Or, l'Elysée ne semble pas décidé à procéder avant les élections européennes à davantage qu'un simple ajustement. Le vrai remaniement pourrait intervenir après. Malgré les affirmations de M. Fillon, qui juge que son équipe n'est "pas usée", plusieurs ministres sont considérés à l'Elysée comme trop faibles. Et devant les militants de l'UMP de Nice, M. Sarkozy a redit, mardi 21 avril, son intention de poursuivre l'ouverture.
Les candidats à gauche sont de moins en moins nombreux, mais parmi les possibles prises, on cite le nom de l'ancien ministre de l'éducation nationale Claude Allègre qui avait appartenu à l'équipe Jospin. Le chef de l'Etat entend aussi gratifier quelques sarkozystes. Le député Christian Estrosi, aussi maire de Nice, espère faire partie des promus. L'entourage de M. Sarkozy reste prudent. "Il n'en parle pas pour le moment", assure Franck Louvrier, responsable de la communication.
Source: Yahoo News