A son arrivée, la ministre de la Justice a évité la manifestation, sa voiture s'engouffrant directement dans la cour de l'établissement sous les huées des manifestants. Parmi les protestataires, essentiellement des avocats, des personnels de la justice et quelques élus qui attendaient la ministre depuis une heure dans le froid. Certains portaient des panneaux hostiles à Mme Dati.
"C'est la Dati +ktature+", "La Rachida +titude+, c'est le mépris" ou encore "Dati passe, les tribunaux trépassent", pouvait-on lire sur les pancartes. La ministre de la Justice recevra une délégation syndicale après sa rencontre avec les magistrats, qui était en cours vendredi vers 12H00. Un point-presse clôturera cette réunion.
Plus tôt dans la matinée, Rachida Dati avait également présenté aux élus locaux et régionaux de son projet de réforme de la carte judiciaire pour les régions Rhône-Alpes et Auvergne.
Au lendemain de l'adoption par l'Assemblée nationale du Budget du ministère de la justice, la ministre Rachida Dati se rend à Lyon pour y présenter la réforme de la carte judiciaire concernant les cours d'appel de Chambéry, Grenoble, Lyon et Riom. Elle est ensuite attendue en Corse pour y présenter la nouvelle carte judiciaire de la cour d'appel de Bastia.
Les députés ont adopté jeudi par 136 voix contre 81 le projet de budget du ministère de la Justice mais les débats ont été monopolisés par la polémique sur la réforme de la carte judiciaire lancée par Rachida Dati, critiquée jusque dans les rangs de sa majorité. Interpellé sur tous les bancs de l'hémicycle sur les inquiétudes nées de ses projets de suppression de tribunaux, le garde des Sceaux a davantage dû s'expliquer sur sa refonte de la carte des juridictions que sur ses crédits pour 2008 (6,5 milliards d'euros, + 4,5%).
En outre, la ministre a failli provoquer une nouvelle polémique en évoquant une "piste" de réforme de l'aide juridictionnelle, prévoyant une "franchise" dont s'acquitteraient les justiciables qui n'ont pas les moyens de se payer un avocat. Il s'agit d'une proposition d'un rapport sénatorial remis en octobre et non d'un projet du gouvernement, a vite précisé Mme Dati alors que l'opposition brandissait la menace d'une nouvelle "taxe sur les victimes".
"Mme la ministre, vous resterez celle qui aura laissé des déserts judiciaires dans le monde rural", a lancé Mme Dati le socialiste Arnaud Montebourg qui a multiplié les prises de paroles contre les fermetures "à la hâche" d'environ deux cents tribunaux d'instance sur quelque 470, là où sont traités les litiges de la vie quotidienne (endettement, tutelle). "Ce sont les territoires ruraux et les citoyens les plus modestes qui paient le prix de cette contre-réforme", a ajouté le député de Saône-et-Loire. "Une justice de proximité est une justice proche du citoyen dans tous les sens du terme", a insisté le député communiste Michel Vaxès.
La colère persistante sur le terrain se traduit par des manifestations quotidiennes, des blocages de tribunaux, des grèves d'avocats voire grèves de la faim, jusqu'à la journée d'action prévue le 29 novembre chez les magistrats et fonctionnaires de justice.
"C'est la Dati +ktature+", "La Rachida +titude+, c'est le mépris" ou encore "Dati passe, les tribunaux trépassent", pouvait-on lire sur les pancartes. La ministre de la Justice recevra une délégation syndicale après sa rencontre avec les magistrats, qui était en cours vendredi vers 12H00. Un point-presse clôturera cette réunion.
Plus tôt dans la matinée, Rachida Dati avait également présenté aux élus locaux et régionaux de son projet de réforme de la carte judiciaire pour les régions Rhône-Alpes et Auvergne.
Au lendemain de l'adoption par l'Assemblée nationale du Budget du ministère de la justice, la ministre Rachida Dati se rend à Lyon pour y présenter la réforme de la carte judiciaire concernant les cours d'appel de Chambéry, Grenoble, Lyon et Riom. Elle est ensuite attendue en Corse pour y présenter la nouvelle carte judiciaire de la cour d'appel de Bastia.
Les députés ont adopté jeudi par 136 voix contre 81 le projet de budget du ministère de la Justice mais les débats ont été monopolisés par la polémique sur la réforme de la carte judiciaire lancée par Rachida Dati, critiquée jusque dans les rangs de sa majorité. Interpellé sur tous les bancs de l'hémicycle sur les inquiétudes nées de ses projets de suppression de tribunaux, le garde des Sceaux a davantage dû s'expliquer sur sa refonte de la carte des juridictions que sur ses crédits pour 2008 (6,5 milliards d'euros, + 4,5%).
En outre, la ministre a failli provoquer une nouvelle polémique en évoquant une "piste" de réforme de l'aide juridictionnelle, prévoyant une "franchise" dont s'acquitteraient les justiciables qui n'ont pas les moyens de se payer un avocat. Il s'agit d'une proposition d'un rapport sénatorial remis en octobre et non d'un projet du gouvernement, a vite précisé Mme Dati alors que l'opposition brandissait la menace d'une nouvelle "taxe sur les victimes".
"Mme la ministre, vous resterez celle qui aura laissé des déserts judiciaires dans le monde rural", a lancé Mme Dati le socialiste Arnaud Montebourg qui a multiplié les prises de paroles contre les fermetures "à la hâche" d'environ deux cents tribunaux d'instance sur quelque 470, là où sont traités les litiges de la vie quotidienne (endettement, tutelle). "Ce sont les territoires ruraux et les citoyens les plus modestes qui paient le prix de cette contre-réforme", a ajouté le député de Saône-et-Loire. "Une justice de proximité est une justice proche du citoyen dans tous les sens du terme", a insisté le député communiste Michel Vaxès.
La colère persistante sur le terrain se traduit par des manifestations quotidiennes, des blocages de tribunaux, des grèves d'avocats voire grèves de la faim, jusqu'à la journée d'action prévue le 29 novembre chez les magistrats et fonctionnaires de justice.