Le Premier ministre britannique Gordon Brown a apposé sa signature au bas d'une lettre envoyée par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel à la présidence suédoise de l'Union européenne pour préparer le rendez-vous de Pittsburgh (Etats-Unis).
"La lettre que j'envoie cet après-midi au président de l'Union européenne sur les bonus, il y aura une petite surprise, elle sera signée pas seulement par Mme Merkel et par moi, elle sera également signée par M. Gordon Brown", a déclaré le président français devant les ouvriers de l'équipementier automobile Faurecia à Caligny (Orne).
"Comme quoi, même les Anglais comprennent qu'il faut réguler, qu'il faut limiter et qu'il y a des scandales inacceptables", a-t-il ajouté.
Les trois dirigeants demandent que les Européens exigent notamment l'adoption au niveau mondial de la stratégie arrêtée la semaine dernière par la France avec ses banques pour encadrer de manière précise ces rémunérations.
Le Royaume-Uni, soucieux de préserver la compétitivité de la City de Londres, a longtemps été réticent sur ce dossier, des réserves qui se sont exprimées jusqu'à mercredi, lors de la réunion des ministres des Finances de l'UE à Bruxelles.
"Nos concitoyens sont particulièrement choqués par le retour de pratiques condamnables, alors que l'argent des contribuables a été mobilisé au plus fort de la crise pour soutenir le secteur financier", écrivent les trois dirigeants dans ce courrier.
Ils estiment que les politiques de rémunération doivent "encourager la prise en compte des risques pour toutes les personnes impliquées".
Cela signifie que "la rémunération variable, y compris les bonus, doit être fixée à un niveau approprié par rapport à la rémunération fixe et doit dépendre de la performance de la banque, des lignes de métiers et des individus", disent-ils.
Lorsque des stocks options ou des actions sont distribuées, elles ne doivent pouvoir être exercées ou vendues qu'après une période déterminée.
Toujours sur les bonus des opérateurs de marché, ils reprennent l'idée d'un étalement de leurs versements dans le temps ainsi que l'instauration d'un "malus" qui reviendrait à les annuler en cas d'évolution négative de la performance de la banque.
Enfin, le conseil d'administration des entreprises cotées doit selon eux pouvoir réduire la rémunération des dirigeants en cas de détérioration des performances de la banque.
Angela Merkel, Nicolas Sarkozy et Gordon Brown souhaitent que le G20 transforme ces principes en "règles obligatoires" pour les institutions financières de taille importante et demandent l'instauration de sanctions si elles ne les respectent pas.
Comme la France s'y est déjà engagée, ils évoquent la possibilité "de ne pas accorder de mandats à des institutions financières dont il est reconnu qu'elles n'appliquent pas les règles agréées au niveau international".
En outre, les activités de spéculation qui représentent un risque pour la stabilité financière doivent également être découragées en augmentant les exigences de fonds propres sur ces activités, comme le recommande le comité de Bâle.
Reprenant une idée de la chancelière allemande, ils estiment que le G20 doit traiter le problème de l'"aléa moral" créé par les banques dont la taille et les activités sont susceptibles, en cas de difficultés, de créer des risques pour l'ensemble du système financier.
Ils insistent sur la nécessité de renforcer leur supervision et d'étudier "comment ces institutions peuvent être démantelées si nécessaire sans perturber le secteur financier dans son ensemble".
Soucieux de poursuivre la lutte du G20 contre les paradis fiscaux, Paris, Berlin et Londres suggèrent une liste de représailles qui pourraient être mises en œuvre à compter de mars 2010 contre les pays et territoires qui ne respectent pas leurs obligations en matière d'échange d'informations fiscales.
L'objectif est de "développer un nouveau modèle de croissance soutenable et une meilleure organisation des marchés financiers, afin que la crise que nous avons vécue ne puisse pas se reproduire", expliquent les deux dirigeants.
Ils estiment que, s'il y a des signes d'une stabilisation économique, "la crise n'est pas terminée et le marché du travail continuera de souffrir des conséquences de la faible utilisation des capacités de production dans les mois à venir".
Les plans de relance doivent donc être résolument mis en œuvre mais il ne faut pas recréer des déséquilibres mondiaux.
"Nous devons donc travailler sur des stratégies de sortie qui seront mises en œuvre de manière coordonnée dès que la crise sera terminée", estiment-ils.
Source: Reuters via Yahoo News
"La lettre que j'envoie cet après-midi au président de l'Union européenne sur les bonus, il y aura une petite surprise, elle sera signée pas seulement par Mme Merkel et par moi, elle sera également signée par M. Gordon Brown", a déclaré le président français devant les ouvriers de l'équipementier automobile Faurecia à Caligny (Orne).
"Comme quoi, même les Anglais comprennent qu'il faut réguler, qu'il faut limiter et qu'il y a des scandales inacceptables", a-t-il ajouté.
Les trois dirigeants demandent que les Européens exigent notamment l'adoption au niveau mondial de la stratégie arrêtée la semaine dernière par la France avec ses banques pour encadrer de manière précise ces rémunérations.
Le Royaume-Uni, soucieux de préserver la compétitivité de la City de Londres, a longtemps été réticent sur ce dossier, des réserves qui se sont exprimées jusqu'à mercredi, lors de la réunion des ministres des Finances de l'UE à Bruxelles.
"Nos concitoyens sont particulièrement choqués par le retour de pratiques condamnables, alors que l'argent des contribuables a été mobilisé au plus fort de la crise pour soutenir le secteur financier", écrivent les trois dirigeants dans ce courrier.
Ils estiment que les politiques de rémunération doivent "encourager la prise en compte des risques pour toutes les personnes impliquées".
Cela signifie que "la rémunération variable, y compris les bonus, doit être fixée à un niveau approprié par rapport à la rémunération fixe et doit dépendre de la performance de la banque, des lignes de métiers et des individus", disent-ils.
Lorsque des stocks options ou des actions sont distribuées, elles ne doivent pouvoir être exercées ou vendues qu'après une période déterminée.
Toujours sur les bonus des opérateurs de marché, ils reprennent l'idée d'un étalement de leurs versements dans le temps ainsi que l'instauration d'un "malus" qui reviendrait à les annuler en cas d'évolution négative de la performance de la banque.
Enfin, le conseil d'administration des entreprises cotées doit selon eux pouvoir réduire la rémunération des dirigeants en cas de détérioration des performances de la banque.
Angela Merkel, Nicolas Sarkozy et Gordon Brown souhaitent que le G20 transforme ces principes en "règles obligatoires" pour les institutions financières de taille importante et demandent l'instauration de sanctions si elles ne les respectent pas.
Comme la France s'y est déjà engagée, ils évoquent la possibilité "de ne pas accorder de mandats à des institutions financières dont il est reconnu qu'elles n'appliquent pas les règles agréées au niveau international".
En outre, les activités de spéculation qui représentent un risque pour la stabilité financière doivent également être découragées en augmentant les exigences de fonds propres sur ces activités, comme le recommande le comité de Bâle.
Reprenant une idée de la chancelière allemande, ils estiment que le G20 doit traiter le problème de l'"aléa moral" créé par les banques dont la taille et les activités sont susceptibles, en cas de difficultés, de créer des risques pour l'ensemble du système financier.
Ils insistent sur la nécessité de renforcer leur supervision et d'étudier "comment ces institutions peuvent être démantelées si nécessaire sans perturber le secteur financier dans son ensemble".
Soucieux de poursuivre la lutte du G20 contre les paradis fiscaux, Paris, Berlin et Londres suggèrent une liste de représailles qui pourraient être mises en œuvre à compter de mars 2010 contre les pays et territoires qui ne respectent pas leurs obligations en matière d'échange d'informations fiscales.
L'objectif est de "développer un nouveau modèle de croissance soutenable et une meilleure organisation des marchés financiers, afin que la crise que nous avons vécue ne puisse pas se reproduire", expliquent les deux dirigeants.
Ils estiment que, s'il y a des signes d'une stabilisation économique, "la crise n'est pas terminée et le marché du travail continuera de souffrir des conséquences de la faible utilisation des capacités de production dans les mois à venir".
Les plans de relance doivent donc être résolument mis en œuvre mais il ne faut pas recréer des déséquilibres mondiaux.
"Nous devons donc travailler sur des stratégies de sortie qui seront mises en œuvre de manière coordonnée dès que la crise sera terminée", estiment-ils.
Source: Reuters via Yahoo News
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