Reprenons l'Histoire du constructeur automobile Renault, fleuron de l'industrie française au moment où les automates ont envahi les chaînes de fabrication. Les automates ont provoqué des licenciements, du chômage, des reconversions. Point final.
En 2015, on donne des arguments conjoncturels: le chiffre d'affaires va et vient, le personnel aussi. On est loin de l'hypothèse d'une économie en phase de croissance dans laquelle les richesses augmenteraient et les emplois aussi. Admettons que le contrat de travail soit simplifié, avec un licenciement facile pour raison de carnet de commandes, est-il question de le réformer en sens inverse quand notre beau pays, et l'Europe avec, sera revenu à la croissance? Il semble que non. Si l'on allège le contrat de travail pour cause de carnet de commande, on ne le renforcera pas pour cause de croissance. L'argument manque alors de bon sens. La réalité, c'est que le marché du travail est devenu volatile. Et tant qu'on entendra le travail comme source de revenus, il faudra bien s'adapter à cette volatilité.
Au Danemark, on a adopté la flexisécurité. Voilà un terme que l'on retrouve dans le moteur d'actualités de Google une à deux fois par semaine. Ce n'est pas si mal: les licenciement sont plus faciles mais le indemnités de chômage (actuellement à 60% du salaire de référence) sont versées pendant 2 ans au cours desquels on a la possibilité de se former à de nouvelles compétences. Mais voilà, pour que ça marche, il faut que tous les salariés y soient assujettis. Exit les personnels titulaires de leur poste, y compris dans la fonction publique. En France, il n'est même pas question de l'envisager. L’État et les collectivités locales embauchent bien de contractuels, mais le gros de ses salariés demeure titulaire.
Entre laisser au chômage, sans ressources, tous ceux qu ne trouvent ou ne retrouvent pas de travail et donner une allocation de subsistance à chacun et des gratifications à ceux qui rendront des services, on ne sait pas trop ou mettre le curseur. Pourtant, les robots capables de remplir, avec une intelligence satisfaisante, un grand nombre de tâches arrivent sur le marché et rempliront dans peu de temps la majorité des tâches. Il faudra bien que chacun ait suffisamment de ressources pour consommer.
Le Nobel d'économie Jean Tirole et plusieurs autres chercheurs préconisent un "Jobs Act" à la française, et proposent quatre pistes: une amélioration de la formation professionnelle, une réforme de l'assurance-chômage, une baisse du coût du travail, et une réforme du licenciement économique. Quelle sera l'étape suivante?
En 2015, on donne des arguments conjoncturels: le chiffre d'affaires va et vient, le personnel aussi. On est loin de l'hypothèse d'une économie en phase de croissance dans laquelle les richesses augmenteraient et les emplois aussi. Admettons que le contrat de travail soit simplifié, avec un licenciement facile pour raison de carnet de commandes, est-il question de le réformer en sens inverse quand notre beau pays, et l'Europe avec, sera revenu à la croissance? Il semble que non. Si l'on allège le contrat de travail pour cause de carnet de commande, on ne le renforcera pas pour cause de croissance. L'argument manque alors de bon sens. La réalité, c'est que le marché du travail est devenu volatile. Et tant qu'on entendra le travail comme source de revenus, il faudra bien s'adapter à cette volatilité.
Au Danemark, on a adopté la flexisécurité. Voilà un terme que l'on retrouve dans le moteur d'actualités de Google une à deux fois par semaine. Ce n'est pas si mal: les licenciement sont plus faciles mais le indemnités de chômage (actuellement à 60% du salaire de référence) sont versées pendant 2 ans au cours desquels on a la possibilité de se former à de nouvelles compétences. Mais voilà, pour que ça marche, il faut que tous les salariés y soient assujettis. Exit les personnels titulaires de leur poste, y compris dans la fonction publique. En France, il n'est même pas question de l'envisager. L’État et les collectivités locales embauchent bien de contractuels, mais le gros de ses salariés demeure titulaire.
Entre laisser au chômage, sans ressources, tous ceux qu ne trouvent ou ne retrouvent pas de travail et donner une allocation de subsistance à chacun et des gratifications à ceux qui rendront des services, on ne sait pas trop ou mettre le curseur. Pourtant, les robots capables de remplir, avec une intelligence satisfaisante, un grand nombre de tâches arrivent sur le marché et rempliront dans peu de temps la majorité des tâches. Il faudra bien que chacun ait suffisamment de ressources pour consommer.
Le Nobel d'économie Jean Tirole et plusieurs autres chercheurs préconisent un "Jobs Act" à la française, et proposent quatre pistes: une amélioration de la formation professionnelle, une réforme de l'assurance-chômage, une baisse du coût du travail, et une réforme du licenciement économique. Quelle sera l'étape suivante?
A lire également: