Doutant de voir le chef de l'Etat lâcher du lest lors de la réunion de la semaine prochaine, les confédérations syndicales maintiennent "plus que jamais" l'appel à une nouvelle journée de grèves et manifestations le 19 mars.
D'ores et déjà, les fédérations de la Fonction publique, de l'Education et de cheminots déclenchent les procédures préalables à la grève.
"Les réponses apportées lors de l'intervention du président de la République restent loin des attentes et des exigences portées par la mobilisation du 29 janvier", écrivent sept syndicats de l'Education dans un communiqué.
"Je crains que le gouvernement ne soit pieds et poings liés face au patronat", a déclaré le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault. Reçu jeudi matin, le dirigeant de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, a réaffirmé sa volonté d'obtenir "des décisions rapides d'application immédiate".
Les syndicats, qui exigent un deuxième plan de relance axé sur la consommation, s'appuient sur la crise en Guadeloupe et en Martinique, comme sur l'agitation dans les universités, pour amener Nicolas Sarkozy et la majorité à revoir leurs dogmes.
Dans le même temps, le président français, dont l'intervention télévisée n'a fait qu'accroître l'exaspération de ses opposants, doit rassurer, voir tenir ses troupes s'inquiétant de sa rechute spectaculaire dans les sondages.
L'hyperprésidence de Nicolas Sarkozy, qui semble prêt à affronter l'impopularité, commence à susciter des critiques à droite.
"Les réformes, d'accord, mais on ne fait pas le bonheur du peuple malgré lui", a ainsi déclaré le député "villepiniste" Hervé Mariton, cité par Le Parisien. "Dans la crise, il faut bouger", a renchéri le centriste Maurice Leroy.
Selon une enquête CSA pour le même quotidien, parue jeudi, 60% des Français appellent Nicolas Sarkozy à changer de cap en fonction des revendications des syndicats face à la crise et 75% comprennent les inquiétudes et les manifestations.
Cependant, 63% des sympathisants de droite font bloc derrière le président.
Toute une série d'enquêtes confirment l'idée de Français "sur les nerfs" et 53% d'entre eux, selon un sondage Viavoice, sont prêts à des mouvements sociaux.
Seul point réconfortant pour la droite, l'opposition socialiste, qui tente de redorer son blason sur le terrain social, est jugée peu crédible face à la crise.
Nicolas Sarkozy a cadré le débat en proposant une série de mesures sociales à hauteur de 1,4 milliard d'euros. Mais les syndicats veulent un geste sur les salaires et jugent cette enveloppe dérisoire au regard du plan de relance de 26 milliards d'euros tourné vers l'investissement.
Les sujets mis sur la table, impôts, partage des profits, hausse des allocations familiales, leur semblent trop éloignés d'un vrai changement de cap.
De son côté, le gouvernement a affiché sa volonté d'écoute en mobilisant pas moins de quatre ministres pour les consultations de cette semaine, sans céder sur le fond.
"La volonté d'écoute n'empêche pas la détermination", a lancé mercredi aux journalistes le ministre du Travail Brice Hortefeux.
La ministre de l'Economie Christine Lagarde prépare de son côté l'opinion à une forte chute de la croissance.
En Guadeloupe, le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo, flanqué de deux médiateurs, peine à renouer le dialogue en raison du refus du Premier ministre François Fillon, qui craint une contagion en métropole, de garantir des augmentations de salaire.
De même, les gestes d'apaisement de la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse sur un décret focalisant la colère de enseignants-chercheurs et étudiants n'a pas eu les effets escomptés.
La médiatrice récemment nommée a détendu le climat en proposant un "texte nouveau" mais certains syndicats et organisations étudiantes veulent toujours un retrait pur et simple du décret et ne lâchent pas sur d'autres revendications, comme l'arrêt des suppressions de postes.
La coordination nationale des universités a décidé d'amplifier le mouvement, en appelant à une nouvelle journée de manifestations jeudi 19 février.
Source: Yahoo News
D'ores et déjà, les fédérations de la Fonction publique, de l'Education et de cheminots déclenchent les procédures préalables à la grève.
"Les réponses apportées lors de l'intervention du président de la République restent loin des attentes et des exigences portées par la mobilisation du 29 janvier", écrivent sept syndicats de l'Education dans un communiqué.
"Je crains que le gouvernement ne soit pieds et poings liés face au patronat", a déclaré le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault. Reçu jeudi matin, le dirigeant de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, a réaffirmé sa volonté d'obtenir "des décisions rapides d'application immédiate".
Les syndicats, qui exigent un deuxième plan de relance axé sur la consommation, s'appuient sur la crise en Guadeloupe et en Martinique, comme sur l'agitation dans les universités, pour amener Nicolas Sarkozy et la majorité à revoir leurs dogmes.
Dans le même temps, le président français, dont l'intervention télévisée n'a fait qu'accroître l'exaspération de ses opposants, doit rassurer, voir tenir ses troupes s'inquiétant de sa rechute spectaculaire dans les sondages.
L'hyperprésidence de Nicolas Sarkozy, qui semble prêt à affronter l'impopularité, commence à susciter des critiques à droite.
"Les réformes, d'accord, mais on ne fait pas le bonheur du peuple malgré lui", a ainsi déclaré le député "villepiniste" Hervé Mariton, cité par Le Parisien. "Dans la crise, il faut bouger", a renchéri le centriste Maurice Leroy.
Selon une enquête CSA pour le même quotidien, parue jeudi, 60% des Français appellent Nicolas Sarkozy à changer de cap en fonction des revendications des syndicats face à la crise et 75% comprennent les inquiétudes et les manifestations.
Cependant, 63% des sympathisants de droite font bloc derrière le président.
Toute une série d'enquêtes confirment l'idée de Français "sur les nerfs" et 53% d'entre eux, selon un sondage Viavoice, sont prêts à des mouvements sociaux.
Seul point réconfortant pour la droite, l'opposition socialiste, qui tente de redorer son blason sur le terrain social, est jugée peu crédible face à la crise.
Nicolas Sarkozy a cadré le débat en proposant une série de mesures sociales à hauteur de 1,4 milliard d'euros. Mais les syndicats veulent un geste sur les salaires et jugent cette enveloppe dérisoire au regard du plan de relance de 26 milliards d'euros tourné vers l'investissement.
Les sujets mis sur la table, impôts, partage des profits, hausse des allocations familiales, leur semblent trop éloignés d'un vrai changement de cap.
De son côté, le gouvernement a affiché sa volonté d'écoute en mobilisant pas moins de quatre ministres pour les consultations de cette semaine, sans céder sur le fond.
"La volonté d'écoute n'empêche pas la détermination", a lancé mercredi aux journalistes le ministre du Travail Brice Hortefeux.
La ministre de l'Economie Christine Lagarde prépare de son côté l'opinion à une forte chute de la croissance.
En Guadeloupe, le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo, flanqué de deux médiateurs, peine à renouer le dialogue en raison du refus du Premier ministre François Fillon, qui craint une contagion en métropole, de garantir des augmentations de salaire.
De même, les gestes d'apaisement de la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse sur un décret focalisant la colère de enseignants-chercheurs et étudiants n'a pas eu les effets escomptés.
La médiatrice récemment nommée a détendu le climat en proposant un "texte nouveau" mais certains syndicats et organisations étudiantes veulent toujours un retrait pur et simple du décret et ne lâchent pas sur d'autres revendications, comme l'arrêt des suppressions de postes.
La coordination nationale des universités a décidé d'amplifier le mouvement, en appelant à une nouvelle journée de manifestations jeudi 19 février.
Source: Yahoo News
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