Les organisations estiment avoir réussi leur pari de mobiliser autant qu'en 2006 contre le projet de "contrat première embauche" du gouvernement Villepin (un à 2,6 millions de manifestants) malgré une participation mitigée aux grèves.
"Après remontée d'un tiers des manifestations, on compte un million, dont 300.000 à Marseille", a dit dès la mi-journée le dirigeant de la CGT Bernard Thibault, en marge de la manifestation parisienne.
Pour François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, il s'agit de "la plus grande journée d'action des salariés depuis une vingtaine d'années".
"L'objectif est gagné en particulier grâce à la présence massive des salariés du privé", a-t-il ajouté.
"La crise, c'est eux, la solution, c'est nous", ou "Trop de politique spectacle, pas assez d'actes pour les salariés", proclamaient les banderoles de Lille à Marseille.
Dès le début de la matinée, les cortèges étaient particulièrement fournis en province avec 24.000 manifestants à Marseille selon la police, 300.000 d'après la CGT, 20.000 à 53.000 à Lyon, 34.000 à 80.000 à Bordeaux, 25.000 à 50.000 à Rennes, 30.000 à 40.000 à Nantes.
Des salariés du privé, notamment de l'automobile, de la distribution, des banques ou des télécommunications, se sont joints un peu partout aux défilés.
"On est là parce qu'on ne veut pas payer la crise pour ceux qui l'organisent comme les banques et les grands groupes du CAC 40", a dit à Rennes Florence Defrance, 42 ans, employée à Equant, une entreprise sous-traitante de France Télécom.
"Ce n'est pas aux salariés de payer pour les banquiers", scandaient également des manifestants au départ d'un cortège parisien particulièrement dense.
En revanche, les grèves restaient en demi-teinte et le mouvement a perturbé moins fortement les transports qu'attendu.
Pour l'ensemble de la fonction publique, le taux de participation était de 23,5% à la mi-journée, selon le ministère. Il variait selon les sources de 34,6% (ministère) à 60% (syndicats) dans l'Education nationale.
A La Poste, la direction faisait état d'un taux de participation de près de 25% (40% pour le syndicat Sud-PTT) alors qu'à la SNCF plus d'un employé sur trois (36,7%) faisait grève à en croire la direction.
Jusqu'à présent, Nicolas Sarkozy a exclu toute relance par la consommation et affirmé qu'il poursuivrait les réformes combattues par la gauche, pour qui elles contribuent largement au malaise social actuel.
Les responsables syndicaux, qui réclament des mesures pour l'emploi et le pouvoir d'achat, se rencontreront lundi prochain pour décider d'une éventuelle suite au mouvement. La CGT fera des propositions pour prolonger les actions.
"C'est évident qu'une journée ne suffira pas", a lancé Olivier Besancenot du Nouveau parti anticapitaliste.
Le Parti socialiste a profité de cette journée pour afficher sa volonté d'accompagner le mouvement social et de reprendre l'offensive face à la droite.
"Il faut lui dire 'Maintenant ça suffit, il faut changer cette politique", a lancé le premier secrétaire du PS Martine Aubry, présente au défilé parisien, à l'adresse de Nicolas Sarkozy.
Pour le porte-parole du PS, Benoît Hamon, "ce qui est en train de se préparer, c'est une forme de chaos social. Parce que ce gouvernement s'entête à libéraliser, à défaire le modèle social français là où il faudrait reconstruire des protections".
Quant à Marie-George Buffet, secrétaire nationale du Parti communiste, elle estime que "le message est clair : il y a besoin de pouvoir d'achat populaire, donc il faut augmenter les salaires, et il y a besoin d'emploi".
Le président du Mouvement Démocrate, François Bayrou, juge nécessaire de "dire que ça ne va pas". "Je suis sûr que beaucoup de Français, en manifestant aujourd'hui, disent aussi que la manière dont on les gouverne, ne les respecte pas."
Réplique du ministre du Budget Eric Woerth sur RMC : "Je ne crois pas qu'il faille zapper et changer de politique sans arrêt". "On doit garder son sang-froid dans cette période de très, très grande tempête".
Source: Yahoo News
"Après remontée d'un tiers des manifestations, on compte un million, dont 300.000 à Marseille", a dit dès la mi-journée le dirigeant de la CGT Bernard Thibault, en marge de la manifestation parisienne.
Pour François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, il s'agit de "la plus grande journée d'action des salariés depuis une vingtaine d'années".
"L'objectif est gagné en particulier grâce à la présence massive des salariés du privé", a-t-il ajouté.
"La crise, c'est eux, la solution, c'est nous", ou "Trop de politique spectacle, pas assez d'actes pour les salariés", proclamaient les banderoles de Lille à Marseille.
Dès le début de la matinée, les cortèges étaient particulièrement fournis en province avec 24.000 manifestants à Marseille selon la police, 300.000 d'après la CGT, 20.000 à 53.000 à Lyon, 34.000 à 80.000 à Bordeaux, 25.000 à 50.000 à Rennes, 30.000 à 40.000 à Nantes.
Des salariés du privé, notamment de l'automobile, de la distribution, des banques ou des télécommunications, se sont joints un peu partout aux défilés.
"On est là parce qu'on ne veut pas payer la crise pour ceux qui l'organisent comme les banques et les grands groupes du CAC 40", a dit à Rennes Florence Defrance, 42 ans, employée à Equant, une entreprise sous-traitante de France Télécom.
"Ce n'est pas aux salariés de payer pour les banquiers", scandaient également des manifestants au départ d'un cortège parisien particulièrement dense.
En revanche, les grèves restaient en demi-teinte et le mouvement a perturbé moins fortement les transports qu'attendu.
Pour l'ensemble de la fonction publique, le taux de participation était de 23,5% à la mi-journée, selon le ministère. Il variait selon les sources de 34,6% (ministère) à 60% (syndicats) dans l'Education nationale.
A La Poste, la direction faisait état d'un taux de participation de près de 25% (40% pour le syndicat Sud-PTT) alors qu'à la SNCF plus d'un employé sur trois (36,7%) faisait grève à en croire la direction.
Jusqu'à présent, Nicolas Sarkozy a exclu toute relance par la consommation et affirmé qu'il poursuivrait les réformes combattues par la gauche, pour qui elles contribuent largement au malaise social actuel.
Les responsables syndicaux, qui réclament des mesures pour l'emploi et le pouvoir d'achat, se rencontreront lundi prochain pour décider d'une éventuelle suite au mouvement. La CGT fera des propositions pour prolonger les actions.
"C'est évident qu'une journée ne suffira pas", a lancé Olivier Besancenot du Nouveau parti anticapitaliste.
Le Parti socialiste a profité de cette journée pour afficher sa volonté d'accompagner le mouvement social et de reprendre l'offensive face à la droite.
"Il faut lui dire 'Maintenant ça suffit, il faut changer cette politique", a lancé le premier secrétaire du PS Martine Aubry, présente au défilé parisien, à l'adresse de Nicolas Sarkozy.
Pour le porte-parole du PS, Benoît Hamon, "ce qui est en train de se préparer, c'est une forme de chaos social. Parce que ce gouvernement s'entête à libéraliser, à défaire le modèle social français là où il faudrait reconstruire des protections".
Quant à Marie-George Buffet, secrétaire nationale du Parti communiste, elle estime que "le message est clair : il y a besoin de pouvoir d'achat populaire, donc il faut augmenter les salaires, et il y a besoin d'emploi".
Le président du Mouvement Démocrate, François Bayrou, juge nécessaire de "dire que ça ne va pas". "Je suis sûr que beaucoup de Français, en manifestant aujourd'hui, disent aussi que la manière dont on les gouverne, ne les respecte pas."
Réplique du ministre du Budget Eric Woerth sur RMC : "Je ne crois pas qu'il faille zapper et changer de politique sans arrêt". "On doit garder son sang-froid dans cette période de très, très grande tempête".
Source: Yahoo News
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