Et de trois. La SNCF et la RATP s’apprêtent à vivre cette semaine une troisième grève en l’espace de trois mois à peine. Toujours au centre du conflit, l’alignement du régime spécial de retraite dont bénéficient les salariés de ces deux entreprises de transport public sur celui du droit commun, rallongeant au passage la durée de cotisation à 40 ans et non plus 37,5 années. Mais à la différence de la dernière grève qui a duré 10 jours en novembre, le front syndical part cette fois-ci en ordre dispersé.
C’est pour cette raison que, de son côté, la CFTC (5e syndicat, avec 8,14 % des voix) a choisi de déposer un préavis de grève reconductible le lundi 17 décembre à partir de 20 heures. Mais, pour l’instant, d’autres syndicats pourtant favorables à un conflit reconductible, tels que Sud-Rail ou FO, n’ont pas suivi la centrale chrétienne. Les membres de FO-cheminots (6e avec 6,62 % des voix) vont se réunir mercredi, tandis que ceux de Sud-Rail (2e avec 14,97 %), qui accusent la CGT de «précipitation et manque de sérieux», vont se rencontrer en début de semaine. De son côté, l’Unsa (3e avec 14,48 %), partisan d’une grève unitaire, ne veut pas marcher dans l’unité à deux, et la CFDT (4e avec 11,58 %), qui a déjà déposé un préavis de 59 minutes pour le 20 décembre, ne souhaite pas s’engager dans la grève avant la fin des négociations.
«Baroud d’honneur»
Enfin, les conducteurs autonomes de la FGAAC, qui ont déjà obtenu satisfaction sur leurs revendications, ne se sont pas joints au mouvement. «Il est rare de voir une telle discorde sur le front syndical, résume un bon connaisseur du dossier. L’appel à la grève de la CGT ressemble à un baroud d’honneur, puisqu’elle a adopté une démarche d’accompagnement de la réforme.»
D’autant que, sur le terrain, les cheminots, qui ont déjà fait 10 jours de grève à raison de 50 à 90 euros de perte de salaire quotidienne sans rien obtenir de concret, ne sont plus très motivés pour entamer un nouveau conflit. «Nous sommes en position de faiblesse, le gouvernement ne lâchera rien», résume l’un d’entre eux. Effectivement, direction et gouvernement semblent plus que jamais déterminés à aller jusqu’au bout de la réforme.
La présidente de la SNCF, Anne-Marie Idrac, estime que «c’est une grève pour rien, alors que les négociations se déroulent dans un climat constructif et sérieux». Enfin, le ministre du Travail, Xavier Bertrand, estime que «cette nouvelle grève est incompréhensible et se traduira par un nouveau jour de galère pour les voyageurs».
Source: http://www.lefigaro.fr/
C’est pour cette raison que, de son côté, la CFTC (5e syndicat, avec 8,14 % des voix) a choisi de déposer un préavis de grève reconductible le lundi 17 décembre à partir de 20 heures. Mais, pour l’instant, d’autres syndicats pourtant favorables à un conflit reconductible, tels que Sud-Rail ou FO, n’ont pas suivi la centrale chrétienne. Les membres de FO-cheminots (6e avec 6,62 % des voix) vont se réunir mercredi, tandis que ceux de Sud-Rail (2e avec 14,97 %), qui accusent la CGT de «précipitation et manque de sérieux», vont se rencontrer en début de semaine. De son côté, l’Unsa (3e avec 14,48 %), partisan d’une grève unitaire, ne veut pas marcher dans l’unité à deux, et la CFDT (4e avec 11,58 %), qui a déjà déposé un préavis de 59 minutes pour le 20 décembre, ne souhaite pas s’engager dans la grève avant la fin des négociations.
«Baroud d’honneur»
Enfin, les conducteurs autonomes de la FGAAC, qui ont déjà obtenu satisfaction sur leurs revendications, ne se sont pas joints au mouvement. «Il est rare de voir une telle discorde sur le front syndical, résume un bon connaisseur du dossier. L’appel à la grève de la CGT ressemble à un baroud d’honneur, puisqu’elle a adopté une démarche d’accompagnement de la réforme.»
D’autant que, sur le terrain, les cheminots, qui ont déjà fait 10 jours de grève à raison de 50 à 90 euros de perte de salaire quotidienne sans rien obtenir de concret, ne sont plus très motivés pour entamer un nouveau conflit. «Nous sommes en position de faiblesse, le gouvernement ne lâchera rien», résume l’un d’entre eux. Effectivement, direction et gouvernement semblent plus que jamais déterminés à aller jusqu’au bout de la réforme.
La présidente de la SNCF, Anne-Marie Idrac, estime que «c’est une grève pour rien, alors que les négociations se déroulent dans un climat constructif et sérieux». Enfin, le ministre du Travail, Xavier Bertrand, estime que «cette nouvelle grève est incompréhensible et se traduira par un nouveau jour de galère pour les voyageurs».
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