La commission de régulation de l'énergie (CRE) se réunira jeudi matin pour examiner la proposition de hausse tarifaire de GDF Suez et rendra dans la foulée un avis contraignant sur le sujet, a en outre déclaré une porte-parole de l'autorité administrative, sans toutefois préciser l'augmentation envisagée.
Le groupe énergétique s'est pour sa part refusé à tout commentaire.
Priée de dire si la hausse serait de 9,5% comme indiqué par Le Figaro, la source proche du dossier a déclaré : "On est sur une évolution de cet ordre-là." L'augmentation devrait intervenir "le 1 ou le 2, en tout cas au début du mois", a-t-elle ajouté.
GDF Suez, dont l'Etat détient près de 35% du capital, avait fait savoir fin février que "le tarif de distribution publique de gaz naturel (serait) en moyenne inférieur (au 1er avril) à celui du 1er janvier 2009, et cela en dépit d'une hausse des cours du pétrole brut de 50% au cours de l'année 2009".
Le groupe avait en outre rappelé que "le seul mouvement tarifaire intervenu en 2009 (avait) été une baisse des tarifs de 11% en moyenne, appliquée au 1er avril".
Un accord conclu fin 2009 entre l'Etat et GDF Suez a modifié la procédure de révision des prix du gaz.
La CRE, qui n'avait jusqu'à présent qu'un avis consultatif, émet désormais une décision contraignante tandis que le ministère de l'Economie, qui avait autrefois la haute main sur la fixation des tarifs, ne donne plus que des éléments de cadrage annuel.
"COUP DE MASSUE"
La formule utilisée par GDF Suez, revue tous les trimestres, prévoit que le prix du gaz est indexé sur celui du pétrole.
La mise en place d'une nouvelle procédure devait, selon les analystes financiers, permettre de dépolitiser les évolutions des prix du gaz en France, qui font régulièrement l'objet de polémiques entre le gouvernement et les associations de consommateurs.
Evoquant la possible augmentation de 9,5% envisagée, l'UFC-Que Choisir a évoqué mercredi dans un communiqué "un coup de massue doublement injustifié", estimant que la hausse liée aux infrastructures et à la commercialisation était "la conséquence d'une régulation trop laxiste" et que celle liée aux coûts d'approvisionnement était la conséquence d'une "formule tarifaire dépassée".
"En effet, le marché du gaz a fortement évolué et GDF Suez a renégocié une partie de ses contrats de long terme en les désindexant du prix du pétrole. Il devient donc urgent que la formule exclusivement indexée sur les prix pétroliers soit revue", a ajouté l'association.
L'UFC-Que Choisir a en outre demandé à l'Etat "une réelle maîtrise des tarifs liés aux infrastructures" et "la révision de la formule censée refléter les coûts d'approvisionnement de GDF Suez afin de garantir que le prix payé par les consommateurs reflète bien la réalité économique".
Source: Reuetrs via Yahoo
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