Muets de douleur, ils ont laissé parler «un cousin de l'un des deux familles», devant cette curieuse rangée d'hommes, dont on ne pouvait dire s'ils étaient des habitants, des d'une communauté solidaire, des proches ou des parents.
Le rendez-vous, prévu à 16h30, a été décalé de deux heures.
A côté de l'entrée, dans des canapés rouges, l'un des pères attend l'autre, sans mot dire. Première explication: on attend le maire, retenu par une explosion de station service. En fait, aucune station n'a explosé.
Une demi heure plus tard, les hommes expliquent que l'un des deux pères manque, et qu'il veut venir avec son avocat. Parler des garçons en attendant ? Non. «Ils sont nés ensemble, ils ont grandi ensemble, ils sont morts ensemble, leurs familles parleront ensemble», asséne calmement un homme de grande taille.
Vers 19 heures, les absents arrivent. Mais «des choses ont changé, ils ont besoin de parler entre eux», assure une jeune femme portant une petite fille.
Un homme s'installe ensuite au milieu de l'assistance massée au pied de la scène. A sa gauche, le père de Moushin. A sa droite, celui de Larami. Refusant de donner son nom, il affirme seulement, d'une voix un peu intimidée, qu'il est «un cousin de la famille de Moushin». Il demande, au nom de tous, que «justice soit faite, dans le calme et la sérénité» (Ecouter l'enregistrement sur ce lien http://www.leparisien.fr/home/info/faitsdivers/articles.htm?articleid=291386875 )
Puis il confirme que les familles, qui avaient d'abord pris le parti de prendre chacune un avocat, ont choisi Me Jean-Pierre Mignard, l'avocat des familles des deux adolescents de Clichy-sous-Bois décédés en octobre 2005 dans un transformateur électrique après avoir été poursuivis par des policiers.
Aucune question ne pourra être posée, des jeunes demandant que la tristesse des familles soit respectée. Les familles parties, une conversation tendue oppose trois hommes. Le plus jeune, enroulé dans un manteau beige, reproche «aux avocats» d'avoir interdit toute prise de parole aux pères. «Alors qu'ils pouvaient dire des choses» aux caméras et aux micros qui s'étaient déplacés pour les entendre.
Le rendez-vous, prévu à 16h30, a été décalé de deux heures.
A côté de l'entrée, dans des canapés rouges, l'un des pères attend l'autre, sans mot dire. Première explication: on attend le maire, retenu par une explosion de station service. En fait, aucune station n'a explosé.
Une demi heure plus tard, les hommes expliquent que l'un des deux pères manque, et qu'il veut venir avec son avocat. Parler des garçons en attendant ? Non. «Ils sont nés ensemble, ils ont grandi ensemble, ils sont morts ensemble, leurs familles parleront ensemble», asséne calmement un homme de grande taille.
Vers 19 heures, les absents arrivent. Mais «des choses ont changé, ils ont besoin de parler entre eux», assure une jeune femme portant une petite fille.
Un homme s'installe ensuite au milieu de l'assistance massée au pied de la scène. A sa gauche, le père de Moushin. A sa droite, celui de Larami. Refusant de donner son nom, il affirme seulement, d'une voix un peu intimidée, qu'il est «un cousin de la famille de Moushin». Il demande, au nom de tous, que «justice soit faite, dans le calme et la sérénité» (Ecouter l'enregistrement sur ce lien http://www.leparisien.fr/home/info/faitsdivers/articles.htm?articleid=291386875 )
Puis il confirme que les familles, qui avaient d'abord pris le parti de prendre chacune un avocat, ont choisi Me Jean-Pierre Mignard, l'avocat des familles des deux adolescents de Clichy-sous-Bois décédés en octobre 2005 dans un transformateur électrique après avoir été poursuivis par des policiers.
Aucune question ne pourra être posée, des jeunes demandant que la tristesse des familles soit respectée. Les familles parties, une conversation tendue oppose trois hommes. Le plus jeune, enroulé dans un manteau beige, reproche «aux avocats» d'avoir interdit toute prise de parole aux pères. «Alors qu'ils pouvaient dire des choses» aux caméras et aux micros qui s'étaient déplacés pour les entendre.
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