En dépit d'une interdiction du ministère de l'Intérieur, les manifestants ont convergé aux cris d'Allah Akbar (Dieu est grand) vers la place de la Révolution, où Mirhossein Moussavi devait s'adresser à eux et les appeler à poursuivre dans le calme leur mouvement de contestation du résultat du scrutin présidentiel de vendredi.
"Moussavi, reprends nos voix", scandaient-ils en arborant la couleur verte de leur champion. Sur le chemin de la manifestation, des hommes à moto munis de bâtons ont attaqué une partie du cortège.
Mirhossein Moussavi a rejeté la victoire officielle de Mahmoud Ahmadinejad, dès le premier tour avec 63% des suffrages, en dénonçant des fraudes massives. Les manifestations de ses partisans, ce week-end à Téhéran et dans d'autres villes, ont été sévèrement réprimées par les forces de l'ordre.
Réunis à Luxembourg, les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept ont réclamé des éclaircissements au gouvernement iranien et appelé Téhéran à ne pas recourir à la force contre les opposants.
La France et l'Allemagne ont notamment demandé que tous les doutes soient levés sur la réélection de Mahmoud Ahmadinejad.
L'ambassadeur d'Iran à Paris devait être convoqué lundi après-midi. L'Allemagne avait fait de même dimanche.
La France attend des réponses claires aux doutes exprimés sur la régularité du scrutin et condamne les nombreuses arrestations intervenues depuis samedi, a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay.
A Berlin, la chancelière Angela Merkel s'est dite très préoccupée par les événements survenus depuis le scrutin, marqué selon elle par des "signes d'irrégularités".
Le secrétaire au Foreign Office, David Miliband, s'est inquiété que le résultat de l'élection puisse affecter l'engagement de Téhéran au sein de la communauté internationale.
Les Etats-Unis se sont montrés plus prudents, sans doute par souci de préserver la stratégie de dialogue initiée par le président Barack Obama. Le vice-président Joe Biden a constaté dimanche qu'il y avait des doutes sur le scrutin.
Mirhossein Moussavi a demandé au Conseil des gardiens, instance chargé de veiller au respect du processus électoral, d'annuler le résultat de la présidentielle en raison d'irrégularités.
Le Conseil, également saisi par Mohsen Rezaïe, un des trois autres candidats, a répondu qu'il statuerait dans un délai de sept à dix jours. L'instance est présidée par l'ayatollah Ahmad Jannati, qui s'était prononcé pour la réélection d'Ahmadinejad.
Le Guide suprême de la Révolution, l'ayatollah Ali Khamenei, qui a appelé à soutenir la victoire d'Ahmadinejad, a rencontré Moussavi dimanche et l'a invité à poursuivre sa campagne de contestation dans le calme et en respectant la loi.
Moussavi fut le Premier ministre de l'Iran pendant la guerre contre l'Irak (1980-88), lorsqu'Ali Khamenei en était le président.
Ebrahim Yazdi, chef de file du Mouvement de la liberté, un groupe d'opposition interdit, estime que les attaques d'Ahmadinejad contre ses opposants ont ouvert une "boîte de Pandore" qui a abouti à une crise profonde au sein de l'élite dirigeante iranienne.
"La conséquence d'une telle crise est que le fracture entre les personnalités de la révolution est de plus en plus marquée. Elle existe aussi entre la population et le gouvernement (...), entre l'Etat et la nation. C'est la plus grande crise depuis la révolution de 1979", assure-t-il.
Le président sortant a reporté lundi une visite qu'il devait effectuer en Russie pour un sommet de l'Organisation de coopération de Shanghaï, mais il s'y rendra mardi, a indiqué une source proche de l'ambassade d'Iran à Moscou.
Dans la soirée de dimanche, des affrontements ont opposé ses partisans à la police à l'université de Téhéran et à des partisans d'Ahmadinejad sur un boulevard de la capitale.
Dans le nord de la capitale, bastion du camp Moussavi, la police anti-émeute patrouillait après minuit. Des ordures jonchaient le sol, certaines voitures avaient leurs vitres brisées et la police bloquait les accès à certaines rues.
Au crépuscule, des partisans de Moussavi avaient grimpé sur les toits à travers la ville en criant "Allah Akbar" (Dieu est grand), un écho aux tactiques des révolutionnaires de 1979.
La semaine dernière, un dirigeant des Gardiens de la révolution avait promis de déjouer toute tentative de "révolution de velours" en Iran, allusion au renversement non violent du régime communiste tchécoslovaque en 1989.
Source: Reuters via Yahoo News
"Moussavi, reprends nos voix", scandaient-ils en arborant la couleur verte de leur champion. Sur le chemin de la manifestation, des hommes à moto munis de bâtons ont attaqué une partie du cortège.
Mirhossein Moussavi a rejeté la victoire officielle de Mahmoud Ahmadinejad, dès le premier tour avec 63% des suffrages, en dénonçant des fraudes massives. Les manifestations de ses partisans, ce week-end à Téhéran et dans d'autres villes, ont été sévèrement réprimées par les forces de l'ordre.
Réunis à Luxembourg, les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept ont réclamé des éclaircissements au gouvernement iranien et appelé Téhéran à ne pas recourir à la force contre les opposants.
La France et l'Allemagne ont notamment demandé que tous les doutes soient levés sur la réélection de Mahmoud Ahmadinejad.
L'ambassadeur d'Iran à Paris devait être convoqué lundi après-midi. L'Allemagne avait fait de même dimanche.
La France attend des réponses claires aux doutes exprimés sur la régularité du scrutin et condamne les nombreuses arrestations intervenues depuis samedi, a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay.
A Berlin, la chancelière Angela Merkel s'est dite très préoccupée par les événements survenus depuis le scrutin, marqué selon elle par des "signes d'irrégularités".
Le secrétaire au Foreign Office, David Miliband, s'est inquiété que le résultat de l'élection puisse affecter l'engagement de Téhéran au sein de la communauté internationale.
Les Etats-Unis se sont montrés plus prudents, sans doute par souci de préserver la stratégie de dialogue initiée par le président Barack Obama. Le vice-président Joe Biden a constaté dimanche qu'il y avait des doutes sur le scrutin.
Mirhossein Moussavi a demandé au Conseil des gardiens, instance chargé de veiller au respect du processus électoral, d'annuler le résultat de la présidentielle en raison d'irrégularités.
Le Conseil, également saisi par Mohsen Rezaïe, un des trois autres candidats, a répondu qu'il statuerait dans un délai de sept à dix jours. L'instance est présidée par l'ayatollah Ahmad Jannati, qui s'était prononcé pour la réélection d'Ahmadinejad.
Le Guide suprême de la Révolution, l'ayatollah Ali Khamenei, qui a appelé à soutenir la victoire d'Ahmadinejad, a rencontré Moussavi dimanche et l'a invité à poursuivre sa campagne de contestation dans le calme et en respectant la loi.
Moussavi fut le Premier ministre de l'Iran pendant la guerre contre l'Irak (1980-88), lorsqu'Ali Khamenei en était le président.
Ebrahim Yazdi, chef de file du Mouvement de la liberté, un groupe d'opposition interdit, estime que les attaques d'Ahmadinejad contre ses opposants ont ouvert une "boîte de Pandore" qui a abouti à une crise profonde au sein de l'élite dirigeante iranienne.
"La conséquence d'une telle crise est que le fracture entre les personnalités de la révolution est de plus en plus marquée. Elle existe aussi entre la population et le gouvernement (...), entre l'Etat et la nation. C'est la plus grande crise depuis la révolution de 1979", assure-t-il.
Le président sortant a reporté lundi une visite qu'il devait effectuer en Russie pour un sommet de l'Organisation de coopération de Shanghaï, mais il s'y rendra mardi, a indiqué une source proche de l'ambassade d'Iran à Moscou.
Dans la soirée de dimanche, des affrontements ont opposé ses partisans à la police à l'université de Téhéran et à des partisans d'Ahmadinejad sur un boulevard de la capitale.
Dans le nord de la capitale, bastion du camp Moussavi, la police anti-émeute patrouillait après minuit. Des ordures jonchaient le sol, certaines voitures avaient leurs vitres brisées et la police bloquait les accès à certaines rues.
Au crépuscule, des partisans de Moussavi avaient grimpé sur les toits à travers la ville en criant "Allah Akbar" (Dieu est grand), un écho aux tactiques des révolutionnaires de 1979.
La semaine dernière, un dirigeant des Gardiens de la révolution avait promis de déjouer toute tentative de "révolution de velours" en Iran, allusion au renversement non violent du régime communiste tchécoslovaque en 1989.
Source: Reuters via Yahoo News
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