L'ennui, c'est qu'un grand nombre de ces territoires ont des liens avec la Grande-Bretagne, à commencer par les îles anglo-normandes de Jersey et Guernesey. Lire la suite l'article
Dès le mois de février, M. Brown avait lancé un appel aux dirigeants du G-20, le groupe des 20 principales économies industrialisées ou en voie de développement, pour que des mesures concrètes et fortes soient prises lors du sommet de Londres. La semaine dernière, l'hôte du G-20 s'est montré encore plus insistant, en déclarant que "les vieux paradis fiscaux n'ont plus de place dans ce nouveau monde".
Toutefois, à deux jours du sommet, le chef du gouvernement britannique n'avait toujours pas fourni les détails de son plan d'attaque. Les mauvaises langues font remarquer que les critiques exprimées par M. Brown visent davantage des pays comme la Suisse que les territoires liés au Royaume-Uni.
Car, que ce soit Jersey, Guernesey ou l'île de Man, qui ont le statut de "dépendances de la Couronne", ou les Bermudes et les îles Caïmans, nombre de paradis fiscaux dans le monde ont des liens avec la Grande-Bretagne. Lorsque les anciennes colonies britanniques ont acquis leur indépendance après la Seconde guerre mondiale, Londres a notamment encouragé plusieurs îles et archipels des Caraïbes à devenir des paradis fiscaux comme moyen de parvenir à l'auto-financement.
Jersey et Guernesey, qui sont des possessions de la Couronne britanniques mais ne font pas partie du Royaume-Uni, servent de refuges pour les riches Britanniques et leur argent depuis les années 1920.
Les partisans d'une réforme fiscale outre-Manche affirment que, si la Grande-Bretagne a tant tardé à s'en prendre à ces havres anti-impôts, c'est en raison des immenses flux financiers qui, à partir de filiales de banques londoniennes basées dans ces paradis fiscaux, ont permis d'alimenter le boom économique des années 2000 et ont fait de la City la premier centre financier au monde.
"Le Trésor a estimé pendant de nombreuses années que le bénéfice pour la City de Londres du flux d'argent venant de ces endroits était supérieur au manque à gagner résultant de l'évasion fiscale. Est-ce que cet échange de bons procédés est toujours valable?", s'interroge Richard Murphy, du groupe de consulting Tax Research.
Effectivement, les ombres semblent s'amonceler sur des endroits comme Jersey, petite île de moins de 120km2 avec un ratio d'une société pour trois habitants (33.000 entreprises enregistrées pour 90.000 habitants), 48 banques et 200 milliards de livres (215 milliards d'euros) de dépôts.
Au moment où les gouvernements du monde entier se débattent avec de très coûteux plans de sauvetage de banques et d'entreprises et autres plans de relance économique, la pression s'accroît sur ces paradis fiscaux accusés de manquer de transparence et d'attirer une partie de l'argent qui devrait finir dans les caisses des Etats sous forme d'impôts.
Une fédération syndicale britannique, le Trades Union Congress, a chiffré à quatre milliards de livres (4,3 milliards d'euros) le manque à gagner annuel pour le Trésor britannique dû à l'évasion fiscale.
Les autorités de Jersey affirment que leur île n'est nullement un paradis fiscal, une expression qui, selon elles, devrait être réservée à des endroits qui autorisent l'évasion fiscale "illégale" ou le blanchiment d'argent.
Source: Yahoo News
Dès le mois de février, M. Brown avait lancé un appel aux dirigeants du G-20, le groupe des 20 principales économies industrialisées ou en voie de développement, pour que des mesures concrètes et fortes soient prises lors du sommet de Londres. La semaine dernière, l'hôte du G-20 s'est montré encore plus insistant, en déclarant que "les vieux paradis fiscaux n'ont plus de place dans ce nouveau monde".
Toutefois, à deux jours du sommet, le chef du gouvernement britannique n'avait toujours pas fourni les détails de son plan d'attaque. Les mauvaises langues font remarquer que les critiques exprimées par M. Brown visent davantage des pays comme la Suisse que les territoires liés au Royaume-Uni.
Car, que ce soit Jersey, Guernesey ou l'île de Man, qui ont le statut de "dépendances de la Couronne", ou les Bermudes et les îles Caïmans, nombre de paradis fiscaux dans le monde ont des liens avec la Grande-Bretagne. Lorsque les anciennes colonies britanniques ont acquis leur indépendance après la Seconde guerre mondiale, Londres a notamment encouragé plusieurs îles et archipels des Caraïbes à devenir des paradis fiscaux comme moyen de parvenir à l'auto-financement.
Jersey et Guernesey, qui sont des possessions de la Couronne britanniques mais ne font pas partie du Royaume-Uni, servent de refuges pour les riches Britanniques et leur argent depuis les années 1920.
Les partisans d'une réforme fiscale outre-Manche affirment que, si la Grande-Bretagne a tant tardé à s'en prendre à ces havres anti-impôts, c'est en raison des immenses flux financiers qui, à partir de filiales de banques londoniennes basées dans ces paradis fiscaux, ont permis d'alimenter le boom économique des années 2000 et ont fait de la City la premier centre financier au monde.
"Le Trésor a estimé pendant de nombreuses années que le bénéfice pour la City de Londres du flux d'argent venant de ces endroits était supérieur au manque à gagner résultant de l'évasion fiscale. Est-ce que cet échange de bons procédés est toujours valable?", s'interroge Richard Murphy, du groupe de consulting Tax Research.
Effectivement, les ombres semblent s'amonceler sur des endroits comme Jersey, petite île de moins de 120km2 avec un ratio d'une société pour trois habitants (33.000 entreprises enregistrées pour 90.000 habitants), 48 banques et 200 milliards de livres (215 milliards d'euros) de dépôts.
Au moment où les gouvernements du monde entier se débattent avec de très coûteux plans de sauvetage de banques et d'entreprises et autres plans de relance économique, la pression s'accroît sur ces paradis fiscaux accusés de manquer de transparence et d'attirer une partie de l'argent qui devrait finir dans les caisses des Etats sous forme d'impôts.
Une fédération syndicale britannique, le Trades Union Congress, a chiffré à quatre milliards de livres (4,3 milliards d'euros) le manque à gagner annuel pour le Trésor britannique dû à l'évasion fiscale.
Les autorités de Jersey affirment que leur île n'est nullement un paradis fiscal, une expression qui, selon elles, devrait être réservée à des endroits qui autorisent l'évasion fiscale "illégale" ou le blanchiment d'argent.
Source: Yahoo News
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