La reprise cette semaine des travaux au Parlement a été marquée à l'Assemblée nationale par des passes d'armes entre certains ministres et les députés, qui laissent augurer de difficultés lorsque commenceront les débats sur le budget 2009, qui s'ouvre à la mi-octobre, la réforme de la taxe professionnelle (TP) et la création de la taxe carbone.
"Je n'avais pas vu ça depuis longtemps", a dit le président de l'Assemblée, l'UMP Bernard Accoyer, à quelques journalistes.
Les dossiers brûlants qui s'annoncent suscitent en effet des critiques au sein de la majorité - et de l'opposition - tout comme la vaste réforme des collectivités territoriales qui devrait s'engager vers la fin de l'année.
Ces réformes sont vivement contestées par une grande partie de la majorité tant à l'Assemblée qu'au Sénat qui craint d'en payer le prix aux élections régionales du printemps prochain.
Le président de la commission des Finances du Sénat, le centriste Jean Arthuis, a d'ailleurs demandé que le gros de la réforme de la taxe professionnelle, dont la suppression bénéficiera surtout aux entreprises, soit reporté d'un an, le temps, a-t-il dit, de disposer de simulations plus affinées.
Les choses ont plutôt mal commencé pour le gouvernement dès le premier jour de séance, lundi dernier à l'Assemblée.
Les députés ont rejeté à l'unanimité la plupart des amendements présentés par la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, à propos du texte étendant aux justiciables le droit de saisir le Conseil constitutionnel.
Pas un seul député de la majorité n'a suivi la ministre. Jean-Luc Warsmann (UMP), président de la commission des Lois, a mené la fronde sous le regard satisfait de l'opposition.
Mais c'est mardi matin, à mi-journée, lors de la réunion hebdomadaire du groupe UMP que le ton est véritablement monté.
Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, un ex-socialiste, a été pris à partie par les députés UMP sur son refus de signer les décrets d'application de la loi sur les tests ADN pour vérifier la filiation dans le cadre du regroupement familial.
"Tu affaiblis le Parlement. Tu aurais dû en parler au président de la commission des Lois et, accessoirement, à moi", a lancé Jean-François Copé, le président du groupe majoritaire, qui manque rarement une occasion de marquer sa différence avec Nicolas Sarkozy.
La réponse d'Eric Besson a été cinglante : "J'ai l'impression que c'est comme au Parti socialiste ici. Les soutiens sont privés et la critique est publique."
Le président français, qui recevait dans la foulée les députés UMP à l'Elysée, a bien eu du mal à calmer la colère des élus de la majorité, d'autant plus qu'il a apporté son soutien au ministre et leur a demandé de ne pas faire des tests ADN "un sujet d'affrontement entre le gouvernement et sa majorité".
Mardi après-midi, les députés de la majorité exprimaient à nouveau leur grogne lors du scrutin sur le piratage sur internet. Le projet de loi a été adopté par 285 voix contre 225. Il aura ainsi manqué près d'une soixantaine de voix de droite.
A l'approche des élections régionales de mars 2010, le gouvernement risque de connaître des moments difficiles à l'Assemblée nationale et encore plus au Sénat, où l'UMP ne dispose pas de la majorité absolue.
Les débats sur le projet de budget et sur le texte de financement de la Sécurité sociale pour 2010 risquent donc d'être pour le moins délicats pour le gouvernement.
Des affrontements sont inévitables entre le gouvernement et sa majorité sur la réduction des niches fiscales, l'exécutif ayant demandé à ses députés de "lever le pied" sur ce sujet.
Seul sujet de réconfort pour la majorité, les socialistes, qui n'en finissent pas de régler leurs comptes après leur congrès de Reims et leur échec aux élections européennes de juin dernier, sont eux aussi loin de présenter un front uni.
Source: Reuters via Yahoo News
"Je n'avais pas vu ça depuis longtemps", a dit le président de l'Assemblée, l'UMP Bernard Accoyer, à quelques journalistes.
Les dossiers brûlants qui s'annoncent suscitent en effet des critiques au sein de la majorité - et de l'opposition - tout comme la vaste réforme des collectivités territoriales qui devrait s'engager vers la fin de l'année.
Ces réformes sont vivement contestées par une grande partie de la majorité tant à l'Assemblée qu'au Sénat qui craint d'en payer le prix aux élections régionales du printemps prochain.
Le président de la commission des Finances du Sénat, le centriste Jean Arthuis, a d'ailleurs demandé que le gros de la réforme de la taxe professionnelle, dont la suppression bénéficiera surtout aux entreprises, soit reporté d'un an, le temps, a-t-il dit, de disposer de simulations plus affinées.
Les choses ont plutôt mal commencé pour le gouvernement dès le premier jour de séance, lundi dernier à l'Assemblée.
Les députés ont rejeté à l'unanimité la plupart des amendements présentés par la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, à propos du texte étendant aux justiciables le droit de saisir le Conseil constitutionnel.
Pas un seul député de la majorité n'a suivi la ministre. Jean-Luc Warsmann (UMP), président de la commission des Lois, a mené la fronde sous le regard satisfait de l'opposition.
Mais c'est mardi matin, à mi-journée, lors de la réunion hebdomadaire du groupe UMP que le ton est véritablement monté.
Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, un ex-socialiste, a été pris à partie par les députés UMP sur son refus de signer les décrets d'application de la loi sur les tests ADN pour vérifier la filiation dans le cadre du regroupement familial.
"Tu affaiblis le Parlement. Tu aurais dû en parler au président de la commission des Lois et, accessoirement, à moi", a lancé Jean-François Copé, le président du groupe majoritaire, qui manque rarement une occasion de marquer sa différence avec Nicolas Sarkozy.
La réponse d'Eric Besson a été cinglante : "J'ai l'impression que c'est comme au Parti socialiste ici. Les soutiens sont privés et la critique est publique."
Le président français, qui recevait dans la foulée les députés UMP à l'Elysée, a bien eu du mal à calmer la colère des élus de la majorité, d'autant plus qu'il a apporté son soutien au ministre et leur a demandé de ne pas faire des tests ADN "un sujet d'affrontement entre le gouvernement et sa majorité".
Mardi après-midi, les députés de la majorité exprimaient à nouveau leur grogne lors du scrutin sur le piratage sur internet. Le projet de loi a été adopté par 285 voix contre 225. Il aura ainsi manqué près d'une soixantaine de voix de droite.
A l'approche des élections régionales de mars 2010, le gouvernement risque de connaître des moments difficiles à l'Assemblée nationale et encore plus au Sénat, où l'UMP ne dispose pas de la majorité absolue.
Les débats sur le projet de budget et sur le texte de financement de la Sécurité sociale pour 2010 risquent donc d'être pour le moins délicats pour le gouvernement.
Des affrontements sont inévitables entre le gouvernement et sa majorité sur la réduction des niches fiscales, l'exécutif ayant demandé à ses députés de "lever le pied" sur ce sujet.
Seul sujet de réconfort pour la majorité, les socialistes, qui n'en finissent pas de régler leurs comptes après leur congrès de Reims et leur échec aux élections européennes de juin dernier, sont eux aussi loin de présenter un front uni.
Source: Reuters via Yahoo News
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