Le président des Etats-Unis, qui a déplacé le centre névralgique de l'effort de guerre américain de l'Irak vers l'Afghanistan, a déjà souligné plusieurs fois l'importance du scrutin.
Mardi, devant des anciens combattants, Barack Obama a évoqué les violents combats contre les insurgés à l'approche des élections. Juillet a été le mois le plus sanglant pour les troupes américaines et les forces de la coalition depuis le début de l'intervention fin 2001: 74 soldats étrangers, dont 43 américains ont été tués. Et depuis le début du mois d'août, 26 soldats américains sont morts.
Les troupes américaines s'efforcent de sécuriser les bureaux de vote pour que le scrutin puisse se dérouler normalement et que les Afghans puissent prendre leur avenir en main, a-t-il expliqué. Mais assurer un avenir paisible et prospère ne "sera ni rapide, ni facile".
Le chef de la Maison Blanche a défendu l'engagement américain. "Ce n'est pas seulement une guerre qui mérite d'être menée (...) c'est fondamental pour la défense de notre peuple".
La première phase de la nouvelle stratégie de lutte contre l'insurrection afghane, annoncée en mars dernier par le chef de l'exécutif américain, est liée à la sécurité des élections.
Mais les talibans n'entendent pas perdre cette bataille: ils ont promis de perturber le scrutin, menaçant les électeurs de représailles et promettant d'attaquer les bureaux de vote. Dans une démonstration de force, ils ont frappé Kaboul, avec deux attentats-suicide meurtrier dans la capitale depuis le week-end.
Barack Obama a envoyé cette année 17.000 hommes supplémentaires en renfort des troupes de combat pour faire face au regain de violences des insurgés et tenter de sécuriser le pays à l'approche des élections. Son administration a dépensé des millions pour aider le gouvernement afghan à organiser un scrutin le plus calme et équitable possible.
La semaine dernière, environ 400 Marines ont lancé une importante offensive dans le sud de l'Afghanistan, coeur de l'insurrection, la semaine dernière pour déloger les combattants talibans, tenter de prévenir les menaces sur le scrutin et dégager des routes sûres vers les urnes. Mais avant l'arrivée des Marines, les insurgés avaient recouvert l'une des villes visées de tracts menaçant de trancher la gorge à ceux qui voteraient.
Dans ce climat de peur et de violence, une forte participation représenterait un rejet symbolique de l'insurrection et Washington espère que les électeurs se déplaceront quand même dans les secteurs sous l'emprise des talibans. Le scrutin permettra de mesurer la capacité des forces américaines à protéger les civils, la nouvelle priorité de l'armée.
"Il semble que davantage d'Afghans pourront voter que ce n'était possible avant le récent déploiement de renforts américains", estimait la semaine dernière le secrétaire américain à la Défense Robert Gates. Toutefois, "il est évident qu'ils organisent des élections dans des circonstances contraires", a-t-il reconnu. Plusieurs centaines de bureaux de vote parmi les 7.000 du pays risquent de rester fermés à cause des risques de violences.
Barack Obama a insisté sur le fait que la force militaire seule ne pourra pas apporter le succès en Afghanistan. De ce fait, les élections sont aussi cruciales pour la stratégie américaine car des éléments clés du plan de l'administration Obama, comme la lutte contre la corruption et l'amélioration de la gouvernance locale, ne pourront vraiment commencer avant que les électeurs aient choisi un nouveau président et de nouveaux gouverneurs provinciaux.
D'autant que l'élection a été reportée de quatre mois, bien au-delà de la date prévue par la Constitution. "La décision d'ignorer la constitution et reporter les élections a entraîné une réorientation de nos priorités au cours des six premiers mois et demi de cette administration", expliquait récemment l'émissaire spécial de la Maison Blanche pour l'Afghanistan et le Pakistan Richard Holbrooke, soulignant qu'"un gouvernement a besoin de légitimité".
Pour éviter tout soupçon d'ingérence et de manipulation, Washington souligne que le scrutin est organisé par les Afghans. L'administration américaine a pris ses distances vis-à-vis de son ancien poulain, le président sortant Hamid Karzaï, affaibli dans l'opinion, sans se rapprocher non plus de ses concurrents.
Mais l'autre menace qui pèse sur le scrutin, c'est la fraude, ou le soupçon de fraude qui entameraient sa légitimité. "La majeure partie des gens pensent que le président Karzaï va remporter l'élection. Il n'y en a pas beaucoup qui pensent que l'élection va être équitable", explique David Kilcullen, expert de la lutte contre l'insurrection et nouveau conseiller du commandant des forces américaines en Afghanistan.
"Ce que nous allons voir je pense après le 20 août, c'est le président Karzaï qui va revenir au pouvoir mais avec une légitimité substantiellement réduite", dit-il. "On pourrait de fait voir un regain de violence après les élections en réaction à cela."
Source: Associated Presse via Yahoo News
Mardi, devant des anciens combattants, Barack Obama a évoqué les violents combats contre les insurgés à l'approche des élections. Juillet a été le mois le plus sanglant pour les troupes américaines et les forces de la coalition depuis le début de l'intervention fin 2001: 74 soldats étrangers, dont 43 américains ont été tués. Et depuis le début du mois d'août, 26 soldats américains sont morts.
Les troupes américaines s'efforcent de sécuriser les bureaux de vote pour que le scrutin puisse se dérouler normalement et que les Afghans puissent prendre leur avenir en main, a-t-il expliqué. Mais assurer un avenir paisible et prospère ne "sera ni rapide, ni facile".
Le chef de la Maison Blanche a défendu l'engagement américain. "Ce n'est pas seulement une guerre qui mérite d'être menée (...) c'est fondamental pour la défense de notre peuple".
La première phase de la nouvelle stratégie de lutte contre l'insurrection afghane, annoncée en mars dernier par le chef de l'exécutif américain, est liée à la sécurité des élections.
Mais les talibans n'entendent pas perdre cette bataille: ils ont promis de perturber le scrutin, menaçant les électeurs de représailles et promettant d'attaquer les bureaux de vote. Dans une démonstration de force, ils ont frappé Kaboul, avec deux attentats-suicide meurtrier dans la capitale depuis le week-end.
Barack Obama a envoyé cette année 17.000 hommes supplémentaires en renfort des troupes de combat pour faire face au regain de violences des insurgés et tenter de sécuriser le pays à l'approche des élections. Son administration a dépensé des millions pour aider le gouvernement afghan à organiser un scrutin le plus calme et équitable possible.
La semaine dernière, environ 400 Marines ont lancé une importante offensive dans le sud de l'Afghanistan, coeur de l'insurrection, la semaine dernière pour déloger les combattants talibans, tenter de prévenir les menaces sur le scrutin et dégager des routes sûres vers les urnes. Mais avant l'arrivée des Marines, les insurgés avaient recouvert l'une des villes visées de tracts menaçant de trancher la gorge à ceux qui voteraient.
Dans ce climat de peur et de violence, une forte participation représenterait un rejet symbolique de l'insurrection et Washington espère que les électeurs se déplaceront quand même dans les secteurs sous l'emprise des talibans. Le scrutin permettra de mesurer la capacité des forces américaines à protéger les civils, la nouvelle priorité de l'armée.
"Il semble que davantage d'Afghans pourront voter que ce n'était possible avant le récent déploiement de renforts américains", estimait la semaine dernière le secrétaire américain à la Défense Robert Gates. Toutefois, "il est évident qu'ils organisent des élections dans des circonstances contraires", a-t-il reconnu. Plusieurs centaines de bureaux de vote parmi les 7.000 du pays risquent de rester fermés à cause des risques de violences.
Barack Obama a insisté sur le fait que la force militaire seule ne pourra pas apporter le succès en Afghanistan. De ce fait, les élections sont aussi cruciales pour la stratégie américaine car des éléments clés du plan de l'administration Obama, comme la lutte contre la corruption et l'amélioration de la gouvernance locale, ne pourront vraiment commencer avant que les électeurs aient choisi un nouveau président et de nouveaux gouverneurs provinciaux.
D'autant que l'élection a été reportée de quatre mois, bien au-delà de la date prévue par la Constitution. "La décision d'ignorer la constitution et reporter les élections a entraîné une réorientation de nos priorités au cours des six premiers mois et demi de cette administration", expliquait récemment l'émissaire spécial de la Maison Blanche pour l'Afghanistan et le Pakistan Richard Holbrooke, soulignant qu'"un gouvernement a besoin de légitimité".
Pour éviter tout soupçon d'ingérence et de manipulation, Washington souligne que le scrutin est organisé par les Afghans. L'administration américaine a pris ses distances vis-à-vis de son ancien poulain, le président sortant Hamid Karzaï, affaibli dans l'opinion, sans se rapprocher non plus de ses concurrents.
Mais l'autre menace qui pèse sur le scrutin, c'est la fraude, ou le soupçon de fraude qui entameraient sa légitimité. "La majeure partie des gens pensent que le président Karzaï va remporter l'élection. Il n'y en a pas beaucoup qui pensent que l'élection va être équitable", explique David Kilcullen, expert de la lutte contre l'insurrection et nouveau conseiller du commandant des forces américaines en Afghanistan.
"Ce que nous allons voir je pense après le 20 août, c'est le président Karzaï qui va revenir au pouvoir mais avec une légitimité substantiellement réduite", dit-il. "On pourrait de fait voir un regain de violence après les élections en réaction à cela."
Source: Associated Presse via Yahoo News
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