En Alsace, Europe Ecologie s'affirme comme meilleur opposant à la droite. Reportage dans ce laboratoire régional de la nouvelle stratégie de conquête nationale des écolos.
Ça vous fait quoi d'être la nouvelle star d'Europe Ecologie ? » Jacques Fernique, tête de liste alsacienne, éclate de rire : « Vous exagérez un peu là » Pourtant, tous les appareils politiques ont les yeux rivés sur l'Alsace. Présidée depuis cinquante ans par la droite, la région pourrait basculer à gauche.
La mort cet été du président de région UMP Adrien Zeller, figure incontournable et consensuelle, a désorganisé et divisé la droite. Dans la course à la présidence, les écolos distancent de peu les socialistes. Ils sont donnés gagnants en devançant d'un point au second tour la liste UMP sortante, et de trois points le PS au premier tour.
Adieu le grand chelem de Martine Aubry ? Jacques Bigot, tête de liste socialiste, relativise :
« En Alsace, l'écologie a toujours été forte mais la campagne commence à peine, elle reste très ouverte. »
En difficulté, il a proposé l'union dès le premier tour, ne faisant pas de la tête de liste un préalable. Mais EE veut se compter.
=Fernique au cur de l'excitation médiatique
Au deuxième tour, au contraire des socialistes, ils battraient l'UMP sur ses terres. Jacques Fernique imite Daniel Cohn-Bendit :
« Jacques, j'ai une thèse : dans des bastions de la droite, l'écologie peut apporter l'alternance. »
Comme cela a failli être le cas à cinq voix près lors de la législative partielle de Rambouillet (Yvelines) en septembre. Alors que le Parti socialiste reste largement plébiscité au niveau régional où il dirige 20 régions sur 22, il n'est pas donné gagnant face à l'UMP au niveau national. Forts de leur capacité à piquer des voix à la droite, les écolos vont-ils revendiquer la place de plus sérieux concurrent de l'UMP ? Reste d'abord à réussir un essai.
Depuis une semaine, le candidat écolo a pris du grade. Malicieux, Jacques Fernique raconte :
« Lorsque j'ai pris la parole à la commission permanente régionale : grand silence ça fait bizarre. »
Ses collègues le voient déjà en président de région. Au local de campagne, c'est l'effervescence. « Les Inrocks ? » Rires au bout du fil. « Ben quoi ? » « Rien, c'est juste que ça n'arrête pas, on vient d'avoir Inter. »
Source:Rue 89 via Yahoo
Ça vous fait quoi d'être la nouvelle star d'Europe Ecologie ? » Jacques Fernique, tête de liste alsacienne, éclate de rire : « Vous exagérez un peu là » Pourtant, tous les appareils politiques ont les yeux rivés sur l'Alsace. Présidée depuis cinquante ans par la droite, la région pourrait basculer à gauche.
La mort cet été du président de région UMP Adrien Zeller, figure incontournable et consensuelle, a désorganisé et divisé la droite. Dans la course à la présidence, les écolos distancent de peu les socialistes. Ils sont donnés gagnants en devançant d'un point au second tour la liste UMP sortante, et de trois points le PS au premier tour.
Adieu le grand chelem de Martine Aubry ? Jacques Bigot, tête de liste socialiste, relativise :
« En Alsace, l'écologie a toujours été forte mais la campagne commence à peine, elle reste très ouverte. »
En difficulté, il a proposé l'union dès le premier tour, ne faisant pas de la tête de liste un préalable. Mais EE veut se compter.
=Fernique au cur de l'excitation médiatique
Au deuxième tour, au contraire des socialistes, ils battraient l'UMP sur ses terres. Jacques Fernique imite Daniel Cohn-Bendit :
« Jacques, j'ai une thèse : dans des bastions de la droite, l'écologie peut apporter l'alternance. »
Comme cela a failli être le cas à cinq voix près lors de la législative partielle de Rambouillet (Yvelines) en septembre. Alors que le Parti socialiste reste largement plébiscité au niveau régional où il dirige 20 régions sur 22, il n'est pas donné gagnant face à l'UMP au niveau national. Forts de leur capacité à piquer des voix à la droite, les écolos vont-ils revendiquer la place de plus sérieux concurrent de l'UMP ? Reste d'abord à réussir un essai.
Depuis une semaine, le candidat écolo a pris du grade. Malicieux, Jacques Fernique raconte :
« Lorsque j'ai pris la parole à la commission permanente régionale : grand silence ça fait bizarre. »
Ses collègues le voient déjà en président de région. Au local de campagne, c'est l'effervescence. « Les Inrocks ? » Rires au bout du fil. « Ben quoi ? » « Rien, c'est juste que ça n'arrête pas, on vient d'avoir Inter. »
Source:Rue 89 via Yahoo