Le vice-ministre des Affaires étrangères russe Alexandre Iakovenko a estimé jeudi, au dernier jour de la session, que le Processus de Kimberley avait fait "beaucoup de progrès et avait atteint ses objectifs de base".
Mais les ONG associées au processus ont souligné que des "diamants de la guerre", notamment de Côte d'Ivoire, du Liberia et de République démocratique du Congo (RDC) continuaient à être exportés vers les marchés mondiaux, grâce à des failles du système.
Le Processus de Kimberley, fondé en 2000 dans la ville sud-africaine éponyme, a commencé en 2002 à mettre en place une certification des diamants bruts pour empêcher que des pierres extraites dans les zones de guerres en Afrique ne soient exportées illicitement vers les marchés mondiaux et ne financent les conflits.
Pourtant, malgré l'engagement des 69 pays membres --notamment les plus importants producteurs de diamants brut comme la Russie ou le Botswana-- "les contrôles des gouvernements sont trop faibles pour empêcher les diamants de nourrir les conflits", a constaté Global Witness, une ONG établie à Londres dans un rapport présenté jeudi.
L'ONG a recueilli des témoignages selon lesquels des diamants sont exportés de Côte d'Ivoire -- où la production est estimée à 300.000 carats par an dans les zones tenues par les rebelles -- via le Mali.
Ce pays qui n'est pas encore membre du Processus sert de "carrefour pour l'achat de diamants d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique Centrale vers les pays voisins" qui sont membres du Processus, selon l'ONG.
Ainsi "des diamants de la guerre continuent à être certifiés dans des pays membres du Processus de Kimberley et sont légitimés par le système même qui était censé les éradiquer", a noté le rapport.
Dans un communiqué final, les membres du Processus ont appelé à prendre "des mesures fortes pour empêcher l'arrivée sur les marchés de diamants illégaux produits en Côte d'Ivoire".
Cette déclaration pourrait mener vers l'imposition de sanctions par l'Onu sur les diamants en provenance de ce pays, comme c'est le cas pour ceux du Liberia.
Mais au moment où la Russie s'apprête à céder au Botswana la présidence de l'organisation, il reste un autre enjeu de taille: le renforcement de la surveillance de la circulation des diamants dans les pays où s'exercent le commerce et la taille des pierres.
Global Witness s'inquiète également du développement de la taille et du polissage de diamants en Arménie où le niveau des contrôles est particulièrement bas, ce qui met en doute l'origine des diamants bruts utilisés.
La Russie, qui avait été critiquée pour avoir tenu secrètes les données sur les importations et exportations de diamants jusqu'à fin 2004 alors que le Processus de Kimberley impose la publication de ces chiffres, semble réticente à accepter une transparence complète.
"Trois ans est un délai très court pour un programme international comme la certification des diamants (...) qui commence juste à montrer ses effets", a plaidé le ministre des Finances Alexeï Koudrine mardi devant les participants.
"C'est pourquoi il faudrait éviter tout mouvement brusque et une révision trop ambitieuse du processus de travail", a noté M. Koudrine qui préside aussi le conseil d'administration d'Alrosa, le très secret monopole russe des diamants bruts.
Susie Sanders, collaboratrice de Global Witness, s'est dit optimiste pour la prochaine présidence, à partir de janvier, du Botswana, un pays "sensible aux inquiétudes de tous les participants". L'Union européenne, principal centre mondial du commerce des diamants brut, prendra à son tour la présidence du Processus en 2007.
lSource : afriquecentrale.info
Mais les ONG associées au processus ont souligné que des "diamants de la guerre", notamment de Côte d'Ivoire, du Liberia et de République démocratique du Congo (RDC) continuaient à être exportés vers les marchés mondiaux, grâce à des failles du système.
Le Processus de Kimberley, fondé en 2000 dans la ville sud-africaine éponyme, a commencé en 2002 à mettre en place une certification des diamants bruts pour empêcher que des pierres extraites dans les zones de guerres en Afrique ne soient exportées illicitement vers les marchés mondiaux et ne financent les conflits.
Pourtant, malgré l'engagement des 69 pays membres --notamment les plus importants producteurs de diamants brut comme la Russie ou le Botswana-- "les contrôles des gouvernements sont trop faibles pour empêcher les diamants de nourrir les conflits", a constaté Global Witness, une ONG établie à Londres dans un rapport présenté jeudi.
L'ONG a recueilli des témoignages selon lesquels des diamants sont exportés de Côte d'Ivoire -- où la production est estimée à 300.000 carats par an dans les zones tenues par les rebelles -- via le Mali.
Ce pays qui n'est pas encore membre du Processus sert de "carrefour pour l'achat de diamants d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique Centrale vers les pays voisins" qui sont membres du Processus, selon l'ONG.
Ainsi "des diamants de la guerre continuent à être certifiés dans des pays membres du Processus de Kimberley et sont légitimés par le système même qui était censé les éradiquer", a noté le rapport.
Dans un communiqué final, les membres du Processus ont appelé à prendre "des mesures fortes pour empêcher l'arrivée sur les marchés de diamants illégaux produits en Côte d'Ivoire".
Cette déclaration pourrait mener vers l'imposition de sanctions par l'Onu sur les diamants en provenance de ce pays, comme c'est le cas pour ceux du Liberia.
Mais au moment où la Russie s'apprête à céder au Botswana la présidence de l'organisation, il reste un autre enjeu de taille: le renforcement de la surveillance de la circulation des diamants dans les pays où s'exercent le commerce et la taille des pierres.
Global Witness s'inquiète également du développement de la taille et du polissage de diamants en Arménie où le niveau des contrôles est particulièrement bas, ce qui met en doute l'origine des diamants bruts utilisés.
La Russie, qui avait été critiquée pour avoir tenu secrètes les données sur les importations et exportations de diamants jusqu'à fin 2004 alors que le Processus de Kimberley impose la publication de ces chiffres, semble réticente à accepter une transparence complète.
"Trois ans est un délai très court pour un programme international comme la certification des diamants (...) qui commence juste à montrer ses effets", a plaidé le ministre des Finances Alexeï Koudrine mardi devant les participants.
"C'est pourquoi il faudrait éviter tout mouvement brusque et une révision trop ambitieuse du processus de travail", a noté M. Koudrine qui préside aussi le conseil d'administration d'Alrosa, le très secret monopole russe des diamants bruts.
Susie Sanders, collaboratrice de Global Witness, s'est dit optimiste pour la prochaine présidence, à partir de janvier, du Botswana, un pays "sensible aux inquiétudes de tous les participants". L'Union européenne, principal centre mondial du commerce des diamants brut, prendra à son tour la présidence du Processus en 2007.
lSource : afriquecentrale.info
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