La loi française définit les composants autorisés. Pour les nutriments, elle a établi une liste de 13 vitamines et 15 minéraux, et « contrairement à la directive européenne, en précise pour chacun la dose journalière maximale autorisée », indique Guillaume Cousyn, chargé de mission Nutrition à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Pour les plantes, un arrêté du 24 juin 2015 ayant pris effet le 1er janvier 2015, fixe une liste de 540 plantes autorisées, ainsi que les conditions de leur emploi et de leur production, précise-t-il.
Est-ce parce que la consommation généralisée de ces produits serait de nature à desservir l'allopathie ? Est-ce parce que les chercheurs n'orientent pas leurs travaux dans les bonnes directions ? L'effet bénéfique des compléments alimentaires n'est prouvé que dans un très petit nombre de cas, comme pour l'acide folique. Après avoir analysé 24 essais avec une ou deux vitamines et trois menés avec des suppléments polyvitaminés, l’ensemble impliquant 400 000 personnes, l’équipe de Stephen P. Fortmann du Kaiser Permanente Center for Health Research à Portland a conclu « qu’il n’y avait pas de preuve claire d’un effet bénéfique des compléments sur la mortalité, les maladies cardiovasculaires ou le cancer ».
Les premières alertes à propos de la nocivité de certains compléments alimentaires remontent à 1990 avec le béta-carotène. Les compléments alimentaires à base de phytoestrogènes (L), en particulier ceux issus des isoflavones de soja dont la vertu le plus souvent avancée est la réduction des troubles liés à la ménopause sont également sur le sellette. Depuis le début des années 2000, diverses recherches fondamentales menées sur des cellules humaines et des modèles animaux de cancers montrent un lien entre ces composés et une prolifération des cellules cancéreuses, notamment mammaires, mais aussi prostatiques.
Autre exemple, la vitamine D, dont les effets négatifs semblent subvenir de manière assez subtile. Grâce à la cohorte Women’s Health Initiative, qui comprend 36 282 femmes âgées de 50 à 79 ans, Jane A. Cauley, de l’université de Pittsburg, et d’autres chercheurs américains ont évalué durant 7 ans les effets de la vitamine D associée au calcium par rapport à un placebo. Il est constaté que le risque de cancer du sein invasif a augmenté chez les femmes prenant plus de 600 UI (L) par jour de vitamine D.
On ne peut plus dire des compléments alimentaires que s'ils ne font pas de bien, ils ne font pas de mal. Source : Science & Santé N°23 – dossier Inserm janvier/février 2015.
Est-ce parce que la consommation généralisée de ces produits serait de nature à desservir l'allopathie ? Est-ce parce que les chercheurs n'orientent pas leurs travaux dans les bonnes directions ? L'effet bénéfique des compléments alimentaires n'est prouvé que dans un très petit nombre de cas, comme pour l'acide folique. Après avoir analysé 24 essais avec une ou deux vitamines et trois menés avec des suppléments polyvitaminés, l’ensemble impliquant 400 000 personnes, l’équipe de Stephen P. Fortmann du Kaiser Permanente Center for Health Research à Portland a conclu « qu’il n’y avait pas de preuve claire d’un effet bénéfique des compléments sur la mortalité, les maladies cardiovasculaires ou le cancer ».
Les premières alertes à propos de la nocivité de certains compléments alimentaires remontent à 1990 avec le béta-carotène. Les compléments alimentaires à base de phytoestrogènes (L), en particulier ceux issus des isoflavones de soja dont la vertu le plus souvent avancée est la réduction des troubles liés à la ménopause sont également sur le sellette. Depuis le début des années 2000, diverses recherches fondamentales menées sur des cellules humaines et des modèles animaux de cancers montrent un lien entre ces composés et une prolifération des cellules cancéreuses, notamment mammaires, mais aussi prostatiques.
Autre exemple, la vitamine D, dont les effets négatifs semblent subvenir de manière assez subtile. Grâce à la cohorte Women’s Health Initiative, qui comprend 36 282 femmes âgées de 50 à 79 ans, Jane A. Cauley, de l’université de Pittsburg, et d’autres chercheurs américains ont évalué durant 7 ans les effets de la vitamine D associée au calcium par rapport à un placebo. Il est constaté que le risque de cancer du sein invasif a augmenté chez les femmes prenant plus de 600 UI (L) par jour de vitamine D.
On ne peut plus dire des compléments alimentaires que s'ils ne font pas de bien, ils ne font pas de mal. Source : Science & Santé N°23 – dossier Inserm janvier/février 2015.