Le marché Hlm grouille hier de monde aux alentours de 16 heures. Les mouches bourdonnent sur les tas d’immondices qui s’étendent sur plusieurs mètres devant le principal arrêt bus du marché. L’odeur pestilentielle est ambiante. Personne n’est devant l’arrêt bus. Les passagers ont pris position un peu plus en amont. L’atmosphère rebutante est sur toutes les lèvres. Les jeunes vendeurs ambulants protestent.
« Ces ordures renvoient une mauvaise image de notre capitale ». « On doit payer ceux qui font la collecte », lancent-ils. Ils se sont agglutinés autour de Serigne Ali Sène leur porte-parole. Ici, on prend fait et cause pour les travailleurs. Les vendeurs fustigent l’attitude des riverains et de certains commerçants.
« Ce n’est pas facile de respirer dans cet endroit. Depuis une semaine, les voitures ne viennent pas évacuer les ordures. Nous déplorons la transformation de la devanture de nos cantines en dépotoir d’ordures. Les autorités doivent régler de façon définitive ce problème », a laissé entendre Serigne Ali Sène. Près de lui, Khoudia Niang, assise derrière son étal de produits alimentaires, a le visage couvert d’un foulard de couleur rouge frappé de carreaux blancs. Elle subit les contrecoups de la grève des agents du nettoiement.
« Je reçois peu de clients. Les bus et les cars ne stationnent plus devant l’arrêt bus ni devant nos cantines. Ils n’ont plus où stationner », se résigne la vendeuse.
A l’amont de ce marché, en remontant vers l’école Ouagou Niayes, on tombe sur une chaîne de tas d’ordures. Les riverains ne se cachent plus. Ils déversent, en plein jour, tous les détritus devant l’artère principale défigurée à hauteur du marché Hlm. Les passants se bouchent le nez avec des mouchoirs.
Le décor est le même au Canal IV, en face du lycée Blaise Diagne. Les poubelles sont remplies. Le trop-plein est par terre. En plus des poubelles, les riverains utilisent des sacs. « Nous avons du mal à nous débarrasser des ordures. Les voitures ne passaient pas régulièrement. Cette grève aggrave la situation. Ne pouvant pas faire le va-et-vient sur de longues distances tous les matins, nous utilisons des sacs pour accumuler », explique Binette Diop, une riveraine du Canal de Fass.
Dans la maison attenante, Adama Touré fait le linge. La dame de teint noir exprime sa compassion à l’endroit de ces travailleurs. « Les grèves des agents du nettoiement sont récurrentes. Il faut que l’on trouve une solution à leur problème. Ce sont des responsables de famille, on doit les payer, d’autant que ce n’est pas tout le monde qui aime faire ce travail », défend la dame.
La sortie du garage « Pompier » sur l’autoroute est aussi défigurée. Les tas d’objets hétéroclites jonchent la chaussée. Le décor rappelle le rond-point du Média-centre sur l’avenue Cheikh Anta Diop. Au marché de Grand-Yoff, les tas d’ordures ont réduit la surface de la chaussée. Les ménagères continuent de jeter les ordures dans la rue, occasionnant le grincement de dents des commerçants obligés de vivre avec l’odeur rebutante. Dakar est ainsi devenue un véritable dépotoir.
Source: Le Soleil
« Ces ordures renvoient une mauvaise image de notre capitale ». « On doit payer ceux qui font la collecte », lancent-ils. Ils se sont agglutinés autour de Serigne Ali Sène leur porte-parole. Ici, on prend fait et cause pour les travailleurs. Les vendeurs fustigent l’attitude des riverains et de certains commerçants.
« Ce n’est pas facile de respirer dans cet endroit. Depuis une semaine, les voitures ne viennent pas évacuer les ordures. Nous déplorons la transformation de la devanture de nos cantines en dépotoir d’ordures. Les autorités doivent régler de façon définitive ce problème », a laissé entendre Serigne Ali Sène. Près de lui, Khoudia Niang, assise derrière son étal de produits alimentaires, a le visage couvert d’un foulard de couleur rouge frappé de carreaux blancs. Elle subit les contrecoups de la grève des agents du nettoiement.
« Je reçois peu de clients. Les bus et les cars ne stationnent plus devant l’arrêt bus ni devant nos cantines. Ils n’ont plus où stationner », se résigne la vendeuse.
A l’amont de ce marché, en remontant vers l’école Ouagou Niayes, on tombe sur une chaîne de tas d’ordures. Les riverains ne se cachent plus. Ils déversent, en plein jour, tous les détritus devant l’artère principale défigurée à hauteur du marché Hlm. Les passants se bouchent le nez avec des mouchoirs.
Le décor est le même au Canal IV, en face du lycée Blaise Diagne. Les poubelles sont remplies. Le trop-plein est par terre. En plus des poubelles, les riverains utilisent des sacs. « Nous avons du mal à nous débarrasser des ordures. Les voitures ne passaient pas régulièrement. Cette grève aggrave la situation. Ne pouvant pas faire le va-et-vient sur de longues distances tous les matins, nous utilisons des sacs pour accumuler », explique Binette Diop, une riveraine du Canal de Fass.
Dans la maison attenante, Adama Touré fait le linge. La dame de teint noir exprime sa compassion à l’endroit de ces travailleurs. « Les grèves des agents du nettoiement sont récurrentes. Il faut que l’on trouve une solution à leur problème. Ce sont des responsables de famille, on doit les payer, d’autant que ce n’est pas tout le monde qui aime faire ce travail », défend la dame.
La sortie du garage « Pompier » sur l’autoroute est aussi défigurée. Les tas d’objets hétéroclites jonchent la chaussée. Le décor rappelle le rond-point du Média-centre sur l’avenue Cheikh Anta Diop. Au marché de Grand-Yoff, les tas d’ordures ont réduit la surface de la chaussée. Les ménagères continuent de jeter les ordures dans la rue, occasionnant le grincement de dents des commerçants obligés de vivre avec l’odeur rebutante. Dakar est ainsi devenue un véritable dépotoir.
Source: Le Soleil