Plusieurs centaines de membres de cette ethnie, dominante en Chine mais pas dans cette province du grand Ouest, ont franchi les cordons de policiers malgré l'usage de gaz lacrymogènes pour les disperser.
La police tentait de les repousser alors qu'ils attaquaient des boutiques détenues par les Ouïghours, ethnie majoritaire du Xinjiang, impliquée dans les troubles des jours précédents.
Ces nouveaux incidents avaient été précédés d'affrontements entre manifestants ouïghours et forces de l'ordre, déployées en masse dans les rues de la ville.
Les Ouïghours dénonçaient des arrestations arbitraires en marge des émeutes du week-end. Leur rassemblement a dégénéré, puis la foule s'est réduite lorsque la police a commencé à se retirer vers les faubourgs d'Urumqi.
Selon l'agence officielle de presse Chine nouvelle, la police chinoise a arrêté plus de 1.400 suspects à la suite des sanglants affrontements de dimanche. Des habitants affirment eux que les forces de sécurité ratissent sans discernement les bassins de peuplement ouïghour.
"Mon mari a été emmené hier (lundi) par la police. Ils n'ont pas dit pourquoi, ils l'ont juste emmené", a déclaré à Reuters une femme disant s'appeler Maliya.
Abdul Ali, un Ouïghour d'une vingtaine d'années, torse nu et poing serré, déplorait l'arrestation de trois de ses frères et d'une soeur et disait sa détermination à poursuivre sa lutte.
"Ils nous arrêtent sans raison et il est temps pour nous de répliquer", a-t-il dit.
Avec le Tibet, le Xinjiang est l'une des régions les plus sensibles de Chine. Les Ouïghours, musulmans et turcophones, représentent près de la moitié des 20 millions d'habitants de ce gigantesque territoire qui jouxte l'Afghanistan et le Pakistan.
Quelque 20.000 policiers, soldats et pompiers ont été déployés à Urumqi après les émeutes de dimanche. Des incidents ont également été signalés dans d'autres localités. A Kashgar, la police aurait dispersé 200 personnes devant une mosquée.
Des "troubles" auraient par ailleurs été fomentés à Aksu et dans la province de Yili Kazakh, zone frontalière qui a déjà été le théâtre d'affrontements ethniques à la fin des années 90.
Les émeutes ont débuté après une manifestation contre la réponse du pouvoir chinois à des heurts entre des membres de l'ethnie Han et des ouvriers ouïghours, fin juin dans l'extrême sud-est de la Chine. Deux membres Ouïghours accusés d'avoir violé une Han avaient été tués à Shaoguan, ville du Guangdong.
Pour le pouvoir central, cette affaire n'était qu'un prétexte et les émeutes ont été organisées par des forces extrémistes de l'étranger, qu'il regroupe sous l'expression des "trois forces" - séparatisme, terrorisme et extrémisme religieux.
Le dirigeant local du Parti communiste, Wang Lequan, a déclaré que "ce combat était loin d'être terminé" et a appelé les autorités à se lancer dans "une lutte contre le séparatisme".
Les organisations ouïghoures en exil ont nié tout complot. "Ces accusations sont entièrement fausses. Je n'ai organisé aucune manifestation pas plus que je n'ai appelé le peuple à manifester", a dit Rebiya Kadeer, militante en exil à Washington de la cause de l'ethnie ouïghoure.
"Ils nous accusent afin de détourner l'attention des Ouïghours de la discrimination et de l'oppression qui ont provoqué cette manifestation", a déclaré de son côté Dilxat Raxit, porte-parole du Congrès mondial ouïghour qui vit lui en Suède.
Les Etats-Unis ont invité lundi toutes les parties à la retenue. Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a appelé lui à un respect du droit de manifestation, "principe de base de la démocratie".
Une partie importante de la population ouïghoure supporte mal l'importance économique croissante des Chinois de l'ethnie Han et le contrôle qu'exerce le pouvoir central sur la religion et la culture.
"Quelle que soit l'origine de ces violences, la réduction des tensions ethniques dans cette région nécessite que le gouvernement traite d'une manière constructive les griefs des Ouïghours et pas qu'il les exacerbe", juge Sophie Richardson, de Human Rights Watch, qui réclame une enquête indépendante sur les événements du week-end.
Source: Reuters via Yahoo News
La police tentait de les repousser alors qu'ils attaquaient des boutiques détenues par les Ouïghours, ethnie majoritaire du Xinjiang, impliquée dans les troubles des jours précédents.
Ces nouveaux incidents avaient été précédés d'affrontements entre manifestants ouïghours et forces de l'ordre, déployées en masse dans les rues de la ville.
Les Ouïghours dénonçaient des arrestations arbitraires en marge des émeutes du week-end. Leur rassemblement a dégénéré, puis la foule s'est réduite lorsque la police a commencé à se retirer vers les faubourgs d'Urumqi.
Selon l'agence officielle de presse Chine nouvelle, la police chinoise a arrêté plus de 1.400 suspects à la suite des sanglants affrontements de dimanche. Des habitants affirment eux que les forces de sécurité ratissent sans discernement les bassins de peuplement ouïghour.
"Mon mari a été emmené hier (lundi) par la police. Ils n'ont pas dit pourquoi, ils l'ont juste emmené", a déclaré à Reuters une femme disant s'appeler Maliya.
Abdul Ali, un Ouïghour d'une vingtaine d'années, torse nu et poing serré, déplorait l'arrestation de trois de ses frères et d'une soeur et disait sa détermination à poursuivre sa lutte.
"Ils nous arrêtent sans raison et il est temps pour nous de répliquer", a-t-il dit.
Avec le Tibet, le Xinjiang est l'une des régions les plus sensibles de Chine. Les Ouïghours, musulmans et turcophones, représentent près de la moitié des 20 millions d'habitants de ce gigantesque territoire qui jouxte l'Afghanistan et le Pakistan.
Quelque 20.000 policiers, soldats et pompiers ont été déployés à Urumqi après les émeutes de dimanche. Des incidents ont également été signalés dans d'autres localités. A Kashgar, la police aurait dispersé 200 personnes devant une mosquée.
Des "troubles" auraient par ailleurs été fomentés à Aksu et dans la province de Yili Kazakh, zone frontalière qui a déjà été le théâtre d'affrontements ethniques à la fin des années 90.
Les émeutes ont débuté après une manifestation contre la réponse du pouvoir chinois à des heurts entre des membres de l'ethnie Han et des ouvriers ouïghours, fin juin dans l'extrême sud-est de la Chine. Deux membres Ouïghours accusés d'avoir violé une Han avaient été tués à Shaoguan, ville du Guangdong.
Pour le pouvoir central, cette affaire n'était qu'un prétexte et les émeutes ont été organisées par des forces extrémistes de l'étranger, qu'il regroupe sous l'expression des "trois forces" - séparatisme, terrorisme et extrémisme religieux.
Le dirigeant local du Parti communiste, Wang Lequan, a déclaré que "ce combat était loin d'être terminé" et a appelé les autorités à se lancer dans "une lutte contre le séparatisme".
Les organisations ouïghoures en exil ont nié tout complot. "Ces accusations sont entièrement fausses. Je n'ai organisé aucune manifestation pas plus que je n'ai appelé le peuple à manifester", a dit Rebiya Kadeer, militante en exil à Washington de la cause de l'ethnie ouïghoure.
"Ils nous accusent afin de détourner l'attention des Ouïghours de la discrimination et de l'oppression qui ont provoqué cette manifestation", a déclaré de son côté Dilxat Raxit, porte-parole du Congrès mondial ouïghour qui vit lui en Suède.
Les Etats-Unis ont invité lundi toutes les parties à la retenue. Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a appelé lui à un respect du droit de manifestation, "principe de base de la démocratie".
Une partie importante de la population ouïghoure supporte mal l'importance économique croissante des Chinois de l'ethnie Han et le contrôle qu'exerce le pouvoir central sur la religion et la culture.
"Quelle que soit l'origine de ces violences, la réduction des tensions ethniques dans cette région nécessite que le gouvernement traite d'une manière constructive les griefs des Ouïghours et pas qu'il les exacerbe", juge Sophie Richardson, de Human Rights Watch, qui réclame une enquête indépendante sur les événements du week-end.
Source: Reuters via Yahoo News
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