Ni la majorité sortante, le Parti du Congrès du Premier ministre Manmohan Singh, ni la principale formation d'opposition, le Bharatiya Janata Party (BJP) de L.K. Advani, ne semblent en position d'obtenir la majorité à la Lok Sabha (Chambre du peuple). Celui qui obtiendra le plus grand nombre de sièges sur les 543 que compte la chambre basse sera probablement contraint de conclure un accord de coalition avec certains des innombrables partis défendant des intérêts particuliers ou régionaux.
"Une élection de promesses et de boniments, mais aucun sujet national qui unisse", déplorait un quotidien, deux jours avant l'ouverture des bureaux de vote. Le scrutin se déroule en cinq phase, qui s'achèveront le 13 mai.
Touchée de plein fouet par la crise économique, l'Inde risque donc de sortir de ce scrutin avec un gouvernement de coalition fragile. Dans cette nation d'1,2 milliard d'habitants, habituée de longue date aux divisions - régionales, religieuses et sociales (avec le système des castes) - la campagne électorale a peu fait pour combler ces divers fossés.
Les deux principaux prétendants au poste de Premier ministre ont passé le plus clair de leur temps à s'accuser mutuellement d'être trop vieux et trop faible pour diriger le gouvernement.
Manmohan Singh a 76 ans, L.K. Advani 81 ans. Et leurs partis respectifs abordent ces législatives dans une position dégradée.
Le parti du Congrès a vu sa principale réalisation du quinquennat qui s'achève, la croissance économique, durement touchée par la crise. Les chiffres actuels sont loin des spectaculaires 8% de croissance annuelle dont il pouvait se targuer encore récemment.
En outre, les Indiens ne lui ont pas pardonné la gestion calamiteuse des attentats de Mumbai. En novembre dernier, dix hommes armés ont semé la terreur dans la ville pendant trois jours, tuant 164 personnes avant d'être neutralisés. Les forces de sécurité ont essuyé de sévères critiques, notamment pour la lenteur de leur réaction.
Le BJP, le parti nationaliste hindou, est lui handicapé par une direction vieillissante et divisée. Il est en outre accusé d'attiser les tensions entre majorité hindoue et minorité musulmane.
Mahesh Rangarajan, analyste politique à New Delhi, les renvoie dos à dos, estimant que ni l'un ni l'autre n'aborde véritablement les problèmes, principalement ceux liés à la crise économique, et que "les dirigeants nationaux sont coupés de la base, de la population".
Ce qui laisse beaucoup d'espace aux partis régionaux qui se focalisent surtout sur des questions locales ou des politiques de caste.
Certains ont formé une alliance, le Troisième Front, qui se présente comme une alternative aux deux principaux partis. L'une des constituantes de cette alliance est le Bahujan Samaj Party de Mayawati, une ancienne institutrice de 53 ans de la caste des "intouchables".
Son parti a le vent en poupe: il contrôle depuis 2007 l'Uttar Pradesh, l'Etat le plus peuplé de la fédération indienne (180 millions d'habitants), grâce à une surprenante alliance entre les Dalits ("intouchables") et les Brahmanes (de caste supérieure). Et Mayawati ne cache pas son ambition de devenir Première ministre.
Source: Yahoo News
"Une élection de promesses et de boniments, mais aucun sujet national qui unisse", déplorait un quotidien, deux jours avant l'ouverture des bureaux de vote. Le scrutin se déroule en cinq phase, qui s'achèveront le 13 mai.
Touchée de plein fouet par la crise économique, l'Inde risque donc de sortir de ce scrutin avec un gouvernement de coalition fragile. Dans cette nation d'1,2 milliard d'habitants, habituée de longue date aux divisions - régionales, religieuses et sociales (avec le système des castes) - la campagne électorale a peu fait pour combler ces divers fossés.
Les deux principaux prétendants au poste de Premier ministre ont passé le plus clair de leur temps à s'accuser mutuellement d'être trop vieux et trop faible pour diriger le gouvernement.
Manmohan Singh a 76 ans, L.K. Advani 81 ans. Et leurs partis respectifs abordent ces législatives dans une position dégradée.
Le parti du Congrès a vu sa principale réalisation du quinquennat qui s'achève, la croissance économique, durement touchée par la crise. Les chiffres actuels sont loin des spectaculaires 8% de croissance annuelle dont il pouvait se targuer encore récemment.
En outre, les Indiens ne lui ont pas pardonné la gestion calamiteuse des attentats de Mumbai. En novembre dernier, dix hommes armés ont semé la terreur dans la ville pendant trois jours, tuant 164 personnes avant d'être neutralisés. Les forces de sécurité ont essuyé de sévères critiques, notamment pour la lenteur de leur réaction.
Le BJP, le parti nationaliste hindou, est lui handicapé par une direction vieillissante et divisée. Il est en outre accusé d'attiser les tensions entre majorité hindoue et minorité musulmane.
Mahesh Rangarajan, analyste politique à New Delhi, les renvoie dos à dos, estimant que ni l'un ni l'autre n'aborde véritablement les problèmes, principalement ceux liés à la crise économique, et que "les dirigeants nationaux sont coupés de la base, de la population".
Ce qui laisse beaucoup d'espace aux partis régionaux qui se focalisent surtout sur des questions locales ou des politiques de caste.
Certains ont formé une alliance, le Troisième Front, qui se présente comme une alternative aux deux principaux partis. L'une des constituantes de cette alliance est le Bahujan Samaj Party de Mayawati, une ancienne institutrice de 53 ans de la caste des "intouchables".
Son parti a le vent en poupe: il contrôle depuis 2007 l'Uttar Pradesh, l'Etat le plus peuplé de la fédération indienne (180 millions d'habitants), grâce à une surprenante alliance entre les Dalits ("intouchables") et les Brahmanes (de caste supérieure). Et Mayawati ne cache pas son ambition de devenir Première ministre.
Source: Yahoo News
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