Le temps réel, l’Express, le Nouvel Obs et Rachida Dati

"Christophe Barbier explique sur son blog avoir subi "un déluge d'interventions" de la part de l'entourage de la garde des Sceaux après la publication d'une enquête sur son CV.

Le directeur de la rédaction de l’Express, Christophe Barbier, dénonce sur son blog des pressions de la part de l’entourage de la ministre de la Justice Rachida Dati. Après la publication par l'hebdomadaire d'un dossier sur la garde des Sceaux, il affirme avoir reçu un "déluge d’interventions dissuasives.". L'Express révélait dans le dossier, qui faisait la une du journal, que le dossier d’admission à l’Ecole nationale de la magistrature de Rachida Dati fait mention d’un diplôme de MBA du groupe HEC-ISA, qu’elle n’a pas.

Racisme
La Chancellerie parle, elle, d'une erreur administrative et assure que "n’a jamais prétendu avoir ce diplôme". Mais pour ce faire, "Madame la ministre, avec un curieux sens des priorités et un sang-froid très limité, remue ciel et terre contre L’Express, explique Christophe Barbier qui affirme que celle-ci "fait appeler l'hebdomadaire par son entourage, et lui demande de relayer des menaces incroyables: "Je vais aller à la télévision dire que c’est un journal raciste!"
http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/la_justice_sous_pressions/

"Rachida Dati calme le jeu, nous explique t-il, et d'ajouter: Long coup de téléphone de Rachida Dati. Elle dément avoir tenté la moindre pression ou intimidation. Elle est désolée que nous ayons reçu autant d'appels: "Dès que je bouge une oreille, c'est comme une bombe", constate-t-elle.

Elle reconnaît simplement avoir accepté qu'un avocat de ses amis nous appelle: dans une conversation avec lui, il s'est proposé de le faire, tandis que le cabinet de la ministre croyait que L'Express allait publier des pièces de son dossier de candidature à l'Ecole nationale de la magistrature. Elle reconnaît aussi avoir eu une conversation véhémente avec le journaliste du Canard Enchaîné. "Ses questions allaient trop loin", explique-t-elle.

Elle ne veut pas rendre public l'intégralité de son dossier. "C'est mettre le doigt dans un engrenage. Certains commencent même à douter que je sois née en France. C'est ceux qui affirment que j'ai fait un faux qui doivent en apporter la preuve". Très apaisée et apaisante, elle assure ne pas avoir la moindre intention d'influencer la presse. Pour L'Express, l'incident est clos."

http://blogs.lexpress.fr/barbier/archives/2007/11/rachida_dati_ca.html