Jurisprudence
Déjà, lors de l'arrivée au pouvoir du capitaine Moussa Dadis Camara en Guinée Conakry, en décembre 2008, l'opinion avait fait preuve d'un grand enthousiasme. Bien vite tempéré par la folie meurtrière du régime qui a fait massacrer en septembre 2009 des dizaines d'opposants lors de manifestations pacifiques à Conakry. Avant que le capitaine Dadis Camara ne soit lui-même laissé entre la vie et la mort par l'un de ses camarades de junte.
Pour justifier sa prise de pouvoir musclée, le capitaine Dadis Camara avait fait référence à la «jurisprudence mauritanienne». Dans cet autre pays d'Afrique de l'ouest, le général Abdelaziz venait de renverser un «régime démocratiquement élu», sans que la communauté internationale ne manifeste outre mesure son indignation. La France en particulier s'est montrée particulièrement magnanime à l'égard du général putschiste, qui s'est peu de temps après fait élire à la présidence.
A Madagascar aussi, un chef de l'Etat démocratiquement élu, Marc Ravalomanana a été chassé du pouvoir par l'armée avec l'aide d'une partie de l'opinion publique qui manifestait dans la rue. L'ère des coups d'Etat qui paraissait révolue est bel et bien de retour sur le continent noir. Avec dans la plupart des cas l'assentiment d'une grande partie de l'opinion.
Source: Slate.fr via Yahoo
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