Le montant de l'emprunt, "ce n'est pas ça le sujet, le sujet c'est le contenu", a déclaré le ministre de la Relance, Patrick Devedjian, pour qui il est normal qu'il y ait un débat à l'intérieur de la majorité.
Ce débat est monté d'un cran depuis la publication lundi d'un appel de 63 députés de la majorité qui souhaitent que l'Etat lève au moins 50 milliards d'euros, et même jusqu'à 100 milliards si nécessaire.
Chargés de présider la commission qui réfléchit à l'utilisation du grand emprunt, les anciens Premiers ministres Alain Juppé et Michel Rocard, qui rendront prochainement leurs conclusions à Nicolas Sarkozy, évoquaient récemment 50 milliards maximum pour le premier, entre 20 et 40 pour le second.
Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy et inspirateur du projet, s'en est pris ouvertement mardi au ministre du Budget, Eric Woerth, qui a jugé "irréaliste" d'aller jusqu'à 100 milliards.
"Personne ne peut démontrer que 50, 60, 80, 100 milliards, c'est plus irréaliste, moins réaliste que 20 ou 30 milliards", a-t-il dit sur i<Télé, défendant un choix "politique" contre des arguties "techniques".
"On peut faire un choix politique - le président de la République le fera - de 20, 30, 50 ou 100 milliards mais c'est un choix politique", a-t-il insisté, en dénonçant les "gens qui se présentent en experts, qui savent tout".
Eric Woerth a réagi, déclarant qu'on ne pouvait ignorer les aspects techniques du grand emprunt alors que la France table déjà sur un endettement qui monterait à 91% de son produit intérieur brut en 2013, contre 77,1% cette année.
"Il a raison, c'est certainement un débat politique mais il y a du technique aussi", a-t-il dit à Reuters à propos des déclarations d'Henri Guaino.
Pour les 63 députés signataires de l'appel, qui comptent dans leurs rangs deux anciens ministres de Nicolas Sarkozy, André Santini et Yves Jégo, investir moins de 50 milliards serait "une erreur historique" qui ne permettrait pas de "construire la France du XXIe siècle".
Reçue lundi par François Fillon, qui paraît plutôt sur la ligne du ministère des Finances, la dirigeante des Verts, Cécile Duflot, a indiqué que la fourchette envisagée était désormais comprise entre 20 et 30 milliards d'euros.
Pour Henri Guaino, la tribune des députés UMP publiée dans Le Monde, est une "très bonne chose".
"C'est une bonne nouvelle que les députés fassent connaître leurs convictions et disent que le grand emprunt est une grande idée et que la France a un problème avec son avenir et qu'il faut le résoudre", a-t-il dit.
Patrick Devedjian a souhaité que le débat se concentre sur "ce qu'on met dans l'emprunt".
"Ce sont des choses qui doivent produire un rendement, de la croissance le plus vite possible. Quand on se sera mis d'accord sur ce que ça contient, on le chiffrera et on verra quelle est la dimension du grand emprunt", a-t-il expliqué.
Le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, est allé dans le même sens.
"Je pense qu'il faut d'abord parler de projets et de retours d'investissement que ces projets offrent", a-t-il dit à la presse, tout en laissant entendre que les sommes souhaitées par les députés pétitionnaires l'inquiétaient.
"Si c'était des francs, je n'exprimerais pas de réserve", a-t-il indiqué à propos des 100 milliards évoqués.
Le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, veut voir dans ces tensions, qui font suite à d'autres sur les avantages fiscaux pour les sportifs ou la taxe professionnelle, le signe d'un débat démocratique sain dans la majorité, à l'heure où "l'opposition est aux abonnés absents et n'avance pas de proposition ou de contre-proposition".
"Quand il n'y a pas de débat, on dit 'tout le monde pense la même chose'! Je préfère qu'il y ait des débats francs", a-t-il assuré.
Pour le socialiste Jean-Marie Le Guen, "que ces députés de la majorité s'expriment de cette façon montre d'abord un grand trouble politique. Cela témoigne d'une véritable inquiétude".
"Sur le fond économique. Il faut que nous ayons tous les éléments du dossier (...) Avant de se prononcer sur l'ampleur de cet emprunt, il faut en connaître toutes les modalités et les priorités", a dit le député PS
Source: Reuters via Yahoo News
Ce débat est monté d'un cran depuis la publication lundi d'un appel de 63 députés de la majorité qui souhaitent que l'Etat lève au moins 50 milliards d'euros, et même jusqu'à 100 milliards si nécessaire.
Chargés de présider la commission qui réfléchit à l'utilisation du grand emprunt, les anciens Premiers ministres Alain Juppé et Michel Rocard, qui rendront prochainement leurs conclusions à Nicolas Sarkozy, évoquaient récemment 50 milliards maximum pour le premier, entre 20 et 40 pour le second.
Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy et inspirateur du projet, s'en est pris ouvertement mardi au ministre du Budget, Eric Woerth, qui a jugé "irréaliste" d'aller jusqu'à 100 milliards.
"Personne ne peut démontrer que 50, 60, 80, 100 milliards, c'est plus irréaliste, moins réaliste que 20 ou 30 milliards", a-t-il dit sur i<Télé, défendant un choix "politique" contre des arguties "techniques".
"On peut faire un choix politique - le président de la République le fera - de 20, 30, 50 ou 100 milliards mais c'est un choix politique", a-t-il insisté, en dénonçant les "gens qui se présentent en experts, qui savent tout".
Eric Woerth a réagi, déclarant qu'on ne pouvait ignorer les aspects techniques du grand emprunt alors que la France table déjà sur un endettement qui monterait à 91% de son produit intérieur brut en 2013, contre 77,1% cette année.
"Il a raison, c'est certainement un débat politique mais il y a du technique aussi", a-t-il dit à Reuters à propos des déclarations d'Henri Guaino.
Pour les 63 députés signataires de l'appel, qui comptent dans leurs rangs deux anciens ministres de Nicolas Sarkozy, André Santini et Yves Jégo, investir moins de 50 milliards serait "une erreur historique" qui ne permettrait pas de "construire la France du XXIe siècle".
Reçue lundi par François Fillon, qui paraît plutôt sur la ligne du ministère des Finances, la dirigeante des Verts, Cécile Duflot, a indiqué que la fourchette envisagée était désormais comprise entre 20 et 30 milliards d'euros.
Pour Henri Guaino, la tribune des députés UMP publiée dans Le Monde, est une "très bonne chose".
"C'est une bonne nouvelle que les députés fassent connaître leurs convictions et disent que le grand emprunt est une grande idée et que la France a un problème avec son avenir et qu'il faut le résoudre", a-t-il dit.
Patrick Devedjian a souhaité que le débat se concentre sur "ce qu'on met dans l'emprunt".
"Ce sont des choses qui doivent produire un rendement, de la croissance le plus vite possible. Quand on se sera mis d'accord sur ce que ça contient, on le chiffrera et on verra quelle est la dimension du grand emprunt", a-t-il expliqué.
Le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, est allé dans le même sens.
"Je pense qu'il faut d'abord parler de projets et de retours d'investissement que ces projets offrent", a-t-il dit à la presse, tout en laissant entendre que les sommes souhaitées par les députés pétitionnaires l'inquiétaient.
"Si c'était des francs, je n'exprimerais pas de réserve", a-t-il indiqué à propos des 100 milliards évoqués.
Le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, veut voir dans ces tensions, qui font suite à d'autres sur les avantages fiscaux pour les sportifs ou la taxe professionnelle, le signe d'un débat démocratique sain dans la majorité, à l'heure où "l'opposition est aux abonnés absents et n'avance pas de proposition ou de contre-proposition".
"Quand il n'y a pas de débat, on dit 'tout le monde pense la même chose'! Je préfère qu'il y ait des débats francs", a-t-il assuré.
Pour le socialiste Jean-Marie Le Guen, "que ces députés de la majorité s'expriment de cette façon montre d'abord un grand trouble politique. Cela témoigne d'une véritable inquiétude".
"Sur le fond économique. Il faut que nous ayons tous les éléments du dossier (...) Avant de se prononcer sur l'ampleur de cet emprunt, il faut en connaître toutes les modalités et les priorités", a dit le député PS
Source: Reuters via Yahoo News
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