Capture du site Internet granddebat.fr
En faisant quelques recherches sur Platon et le platonisme, j'apprends que, bien que la politique soit l'alpha et l'omega du platonisme, l'ambitieux projet de Platon de définir l’État parfait ne saurait pleinement s'appréhender à travers le prisme de sa théorie des Idées. Notre Platon, penseur influent de l'Histoire de la philosophie, considère en effet que le monde visible n'est qu'une copie imparfaite de notre monde, celui des idées, dont il tire les propriétés. Ainsi, selon Platon, une chose est belle du fait qu'elle participe à l'idée de beauté.
Le philosophe athénien nous est rendu familier grâce à diverses sources, notamment la Lettre7 dans laquelle il s'astreint à une sorte d'autobiographie intellectuelle qui sert à situer sa pensée dans un contexte de vie. Ce texte témoigne du rôle moteur que joue la théorie politique dans son élan philosophique. On y apprend que sa tentative d'influencer le gouvernement de Syracuse a échoué et qu'il a fondé l'Académie, premier centre politique de l'Antiquité, pour y former les élites politiques de l'avenir en veillant toujours à subordonner le pouvoir à la raison.
Arrêtons un instant à cette idée: le grand débat national est-il destiné à faire émerger une nouvelle élite? C'est un hypothèse que l'on peut formuler si l'on tient compte de l'évolution du langage et, plus généralement, de la rhétorique politique contemporaine.
Allons-nous pouvoir, à l'instar de Platon, au cours de ce grand débat national, subordonner le pouvoir à la raison? De mon point de vue, gouverner l'économie sans s'astreindre au bien-être du peuple nous mènerait non pas à pratiquer la raison mais à stimuler l'insurrection.
Mais voilà que Platon a vu son maître Socrate, protagoniste d'une bonne partie de ses dialogues, exécuté. Il semblerait alors que Platon ait vu dans la démocratie un régime structurellement corrompu, non parce que les hommes politiques le sont eux-mêmes, mais parce qu'il s'agit d'un système fondé sur la rhétorique et le commerce d'opinions, capable de vaciller face à la démagogie.
Le philosophe athénien nous est rendu familier grâce à diverses sources, notamment la Lettre7 dans laquelle il s'astreint à une sorte d'autobiographie intellectuelle qui sert à situer sa pensée dans un contexte de vie. Ce texte témoigne du rôle moteur que joue la théorie politique dans son élan philosophique. On y apprend que sa tentative d'influencer le gouvernement de Syracuse a échoué et qu'il a fondé l'Académie, premier centre politique de l'Antiquité, pour y former les élites politiques de l'avenir en veillant toujours à subordonner le pouvoir à la raison.
Arrêtons un instant à cette idée: le grand débat national est-il destiné à faire émerger une nouvelle élite? C'est un hypothèse que l'on peut formuler si l'on tient compte de l'évolution du langage et, plus généralement, de la rhétorique politique contemporaine.
Allons-nous pouvoir, à l'instar de Platon, au cours de ce grand débat national, subordonner le pouvoir à la raison? De mon point de vue, gouverner l'économie sans s'astreindre au bien-être du peuple nous mènerait non pas à pratiquer la raison mais à stimuler l'insurrection.
Mais voilà que Platon a vu son maître Socrate, protagoniste d'une bonne partie de ses dialogues, exécuté. Il semblerait alors que Platon ait vu dans la démocratie un régime structurellement corrompu, non parce que les hommes politiques le sont eux-mêmes, mais parce qu'il s'agit d'un système fondé sur la rhétorique et le commerce d'opinions, capable de vaciller face à la démagogie.
Ainsi, pour répondre à la crise de la démocratie, le philosophe - non pas Emmanuel Macron mais Platon – en est venu à proposer une politique qui ne vise pas seulement à gérer les intérêts particuliers des gouvernés mais aussi à traiter les individus comme des êtres rationnels, à construire ce qu'il considérait comme une politique de la raison fondée sur des principes éternels.
Le concept «en même temps» d'Emmanuel Macron, énoncé lors de sa campagne électorale, n'est pas explicite: ce «même» temps était-il celui de son mandat ou un temps non déterminé faisant du candidat une fois élu le maître des horloges et du sort du peuple?
Mais le grand débat national est là et peut-être peut-on espérer qu'il en surgira un Platon qui explicitera d'une part que l'économie ne peut pas être l'alpha et l’oméga, un impératif imposé au peuple et d'autre part que la somme des intérêts particulier des uns et des autres ne saurait en aucun cas constituer l'intérêt général.
Quoi qu'il en soit, en reconvoquant Platon, nous apprenons – et il serait heureux de ne pas l'oublier lors du grand débat national – que la dialogue constitue l'essence même de la démocratie, laquelle consiste à œuvrer ensemble à la recherche de la vérité.
Le concept «en même temps» d'Emmanuel Macron, énoncé lors de sa campagne électorale, n'est pas explicite: ce «même» temps était-il celui de son mandat ou un temps non déterminé faisant du candidat une fois élu le maître des horloges et du sort du peuple?
Mais le grand débat national est là et peut-être peut-on espérer qu'il en surgira un Platon qui explicitera d'une part que l'économie ne peut pas être l'alpha et l’oméga, un impératif imposé au peuple et d'autre part que la somme des intérêts particulier des uns et des autres ne saurait en aucun cas constituer l'intérêt général.
Quoi qu'il en soit, en reconvoquant Platon, nous apprenons – et il serait heureux de ne pas l'oublier lors du grand débat national – que la dialogue constitue l'essence même de la démocratie, laquelle consiste à œuvrer ensemble à la recherche de la vérité.
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