En pleine campagne pour les élections européennes du 7 juin, le député UMP Frédéric Lefebvre avait lancé ce pavé dans la mare sous la forme d'un amendement dans le cadre du projet de loi visant à assouplir les règles du prêt de main-d'œuvre.
Le porte-parole du parti présidentiel a expliqué qu'il s'agirait d'un nouveau droit pour les salariés, puisque le travail, qui serait rémunéré par l'employeur et soulagerait les organismes sociaux d'indemnités, se ferait sur "la base du volontariat".
"Le télétravail, c'est beaucoup d'avancées pour les salariés, pour l'écologie", a-t-il dit mardi sur RTL, expliquant que les salariés réduiraient leurs déplacements.
Son amendement avait été repoussé en commission parlementaire dans la nuit de lundi à mardi grâce aux voix de l'opposition et de quelques députés de la majorité, mais Frédéric Lefebvre a annoncé que son idée serait de nouveau discutée mercredi en session plénière à l'Assemblée nationale.
Le gouvernement français lui a coupé l'herbe sous les pieds par la voix de Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat à l'Economie numérique, envoyée au feu lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
"Le gouvernement est défavorable à cet amendement", a-t-elle déclaré. "Nous entendons surtout les arguments très forts de ceux qui pensent que cet amendement peut être mal interprété. Il n'y aurait rien de pire qu'un télétravail subi."
Pour amortir le camouflet infligé au porte-parole de l'UMP, elle a émis l'idée qu'une "étude puisse être menée sur le télétravail avec une comparaison européenne".
La rapidité de la réaction du gouvernement s'explique en partie par le tollé suscité par cette proposition.
Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée, a souligné avant l'annonce de Nathalie Kosciusko-Morizet que le dossier n'avait pas été étudié en réunion de groupe.
"A vrai dire, je n'ai pas d'opinion là-dessus à ce stade", a-t-il dit lors de son point de presse hebdomadaire.
Pour Jean-Pierre Grand, député UMP "villepiniste", cette proposition est "totalement insupportable". "Pourquoi ne pas installer des écrans pour le télétravail dans les maternités dans les centres anticancéreux ?", a-t-il demandé.
Le Parti socialiste a quant à lui estimé que la notion de volontariat, dans des entreprises où le rapport de forces est en faveur de l'employeur et où les salariés sont sous pression et placés en compétition avec leurs collègues, est un leurre.
"C'est parfaitement immoral et indécent, c'est une nouvelle provocation insupportable", a dit le porte-parole du PS, Benoit Hamon, lors d'un point de presse mardi matin. Il estime que la proposition est inspirée par l'Elysée.
"On ne nous fera pas croire de M. Lefebvre, vu sa proximité avec le président de la République, que cette mesure est celle d'un sniper. Tous les matins, il prend ses instructions à l'Elysée", a-t-il ajouté.
Les syndicats se sont élevés contre l'idée, le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, déclarant ironiquement sur France 3 : "Encore un effort et on va faire travailler les morts". Maryse Dumas, n°2 de la CGT, a qualifié sur France Info la proposition de "scandaleuse" et d'"innommable".
La CFTC a invité le gouvernement à "utiliser son temps à mettre en oeuvre les lois sur l'égalité professionnelle entre hommes et femmes au travail au lieu de le perdre dans des provocations inutiles."
Cet amendement s'inscrit dans une série de réformes ou projets comme la défiscalisation des heures supplémentaires, l'ouverture des commerces le dimanche, la revente par les salariés de congés ou de jours de récupération ou l'autorisation du travail après l'âge légal de la retraite de certains salariés comme les pilotes de ligne, toujours avec l'idée de volontariat.
Elu sur le slogan "travailler plus pour gagner plus", Nicolas Sarkozy soutient l'idée d'une augmentation de la durée du travail comme réponse aux problèmes économiques.
Source: Reuters via Yahoo News
Le porte-parole du parti présidentiel a expliqué qu'il s'agirait d'un nouveau droit pour les salariés, puisque le travail, qui serait rémunéré par l'employeur et soulagerait les organismes sociaux d'indemnités, se ferait sur "la base du volontariat".
"Le télétravail, c'est beaucoup d'avancées pour les salariés, pour l'écologie", a-t-il dit mardi sur RTL, expliquant que les salariés réduiraient leurs déplacements.
Son amendement avait été repoussé en commission parlementaire dans la nuit de lundi à mardi grâce aux voix de l'opposition et de quelques députés de la majorité, mais Frédéric Lefebvre a annoncé que son idée serait de nouveau discutée mercredi en session plénière à l'Assemblée nationale.
Le gouvernement français lui a coupé l'herbe sous les pieds par la voix de Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat à l'Economie numérique, envoyée au feu lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
"Le gouvernement est défavorable à cet amendement", a-t-elle déclaré. "Nous entendons surtout les arguments très forts de ceux qui pensent que cet amendement peut être mal interprété. Il n'y aurait rien de pire qu'un télétravail subi."
Pour amortir le camouflet infligé au porte-parole de l'UMP, elle a émis l'idée qu'une "étude puisse être menée sur le télétravail avec une comparaison européenne".
La rapidité de la réaction du gouvernement s'explique en partie par le tollé suscité par cette proposition.
Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée, a souligné avant l'annonce de Nathalie Kosciusko-Morizet que le dossier n'avait pas été étudié en réunion de groupe.
"A vrai dire, je n'ai pas d'opinion là-dessus à ce stade", a-t-il dit lors de son point de presse hebdomadaire.
Pour Jean-Pierre Grand, député UMP "villepiniste", cette proposition est "totalement insupportable". "Pourquoi ne pas installer des écrans pour le télétravail dans les maternités dans les centres anticancéreux ?", a-t-il demandé.
Le Parti socialiste a quant à lui estimé que la notion de volontariat, dans des entreprises où le rapport de forces est en faveur de l'employeur et où les salariés sont sous pression et placés en compétition avec leurs collègues, est un leurre.
"C'est parfaitement immoral et indécent, c'est une nouvelle provocation insupportable", a dit le porte-parole du PS, Benoit Hamon, lors d'un point de presse mardi matin. Il estime que la proposition est inspirée par l'Elysée.
"On ne nous fera pas croire de M. Lefebvre, vu sa proximité avec le président de la République, que cette mesure est celle d'un sniper. Tous les matins, il prend ses instructions à l'Elysée", a-t-il ajouté.
Les syndicats se sont élevés contre l'idée, le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, déclarant ironiquement sur France 3 : "Encore un effort et on va faire travailler les morts". Maryse Dumas, n°2 de la CGT, a qualifié sur France Info la proposition de "scandaleuse" et d'"innommable".
La CFTC a invité le gouvernement à "utiliser son temps à mettre en oeuvre les lois sur l'égalité professionnelle entre hommes et femmes au travail au lieu de le perdre dans des provocations inutiles."
Cet amendement s'inscrit dans une série de réformes ou projets comme la défiscalisation des heures supplémentaires, l'ouverture des commerces le dimanche, la revente par les salariés de congés ou de jours de récupération ou l'autorisation du travail après l'âge légal de la retraite de certains salariés comme les pilotes de ligne, toujours avec l'idée de volontariat.
Elu sur le slogan "travailler plus pour gagner plus", Nicolas Sarkozy soutient l'idée d'une augmentation de la durée du travail comme réponse aux problèmes économiques.
Source: Reuters via Yahoo News
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