Le parti libéral, principale formation d'opposition, a annoncé mercredi qu'il voterait en faveur du budget conservateur. Mais il a posé comme condition que le gouvernement applique pleinement son plan de relance de 40 milliards de dollars (32,6 milliards USD), destiné à sortir l'économie canadienne de la récession.
"Nous mettons le gouvernement sous surveillance", a déclaré le chef libéral Michael Ignatieff en annonçant le dépôt d'un amendement imposant au gouvernement conservateur de "rendre des comptes", en mars, juin et décembre sur l'application de son budget.
Le gouvernement du Premier ministre Stephen Harper a accepté cette condition dans l'après-midi, se "réjouissant de travailler" avec les libéraux. L'annonce, un peu plus tôt, que le président américain Barack Obama se rendrait au Canada le 19 février était déjà apparue comme une claire indication que M. Harper entendait être encore au pouvoir à cette date.
"Les Canadiens ne veulent pas de nouvelles élections et ils en ont assez des jeux politiques", a déclaré M. Ignatieff pour expliquer sa décision, insistant sur le fait que les mesures de relance économique avaient déjà trop tardé.
M. Ignatieff a répété qu'il était prêt à faire tomber le gouvernement si nécessaire et que M. Harper ne "gouvernerait pas longtemps" si les rapports d'étape sur l'application du plan de relance n'étaient pas satisfaisants.
Le sort du gouvernement conservateur, réélu en octobre à la tête d'un gouvernement minoritaire, dépendait de sa décision, car les deux autres partis d'opposition, le Nouveau parti démocratique (NPD, gauche) et le Bloc québécois (indépendantiste) avaient déjà annoncé leur opposition au budget.
Un rejet du parti libéral aurait entraîné la chute du gouvernement et la tenue de nouvelles élections ou bien la mise en place d'une coalition de l'opposition.
La prise de position de M. Ignatieff signe de facto l'acte de décès du projet de coalition de l'opposition. "La coalition est morte. C'est terminé", a reconnu le chef du bloc québécois Gilles Duceppe.
En décembre dernier, le parti libéral, sous son précédent chef Stéphane Dion, avait conclu avec les deux autres partis d'opposition un accord pour remplacer Stephen Harper par une coalition libérale-NPD, qui aurait été soutenue par le Bloc québécois. L'opposition reprochait notamment à M. Harper son inertie face au ralentissement économique.
M. Harper n'avait évité la chute de son gouvernement qu'en ayant recours à une mesure exceptionnelle, la suspension des travaux du parlement jusqu'à la présentation du budget cette semaine.
Le chef du NPD, Jack Layton, n'a pas caché son amertume. "Nous avons appris que nous ne pouvions pas faire confiance à M. Ignatieff pour s'opposer à M. Harper", a-t-il dit, reprochant à M. Ignatieff d'avoir créé une "nouvelle coalition", mais avec M. Harper. M. Duceppe a pour sa part qualifié d'"écran de fumée" l'amendement libéral.
Les commentateurs s'attendaient à ce que les libéraux soutiennent le budget, ne se jugeant pas encore en position de battre les conservateurs dans les urnes. M. Ignatieff s'était aussi montré tiède vis-à-vis du projet de coalition qui avait été mal accueilli par une bonne partie de l'opinion.
Un vote sur l'amendement libéral devrait se tenir la semaine prochaine.
Pour financer la relance, le budget conservateur prévoit 63,5 milliards de dollars (51,8 mds USD) de déficit sur les deux prochains exercices budgétaires, alors que le Canada accumulait les excédents depuis 11 ans.
Source: Yahoo News
"Nous mettons le gouvernement sous surveillance", a déclaré le chef libéral Michael Ignatieff en annonçant le dépôt d'un amendement imposant au gouvernement conservateur de "rendre des comptes", en mars, juin et décembre sur l'application de son budget.
Le gouvernement du Premier ministre Stephen Harper a accepté cette condition dans l'après-midi, se "réjouissant de travailler" avec les libéraux. L'annonce, un peu plus tôt, que le président américain Barack Obama se rendrait au Canada le 19 février était déjà apparue comme une claire indication que M. Harper entendait être encore au pouvoir à cette date.
"Les Canadiens ne veulent pas de nouvelles élections et ils en ont assez des jeux politiques", a déclaré M. Ignatieff pour expliquer sa décision, insistant sur le fait que les mesures de relance économique avaient déjà trop tardé.
M. Ignatieff a répété qu'il était prêt à faire tomber le gouvernement si nécessaire et que M. Harper ne "gouvernerait pas longtemps" si les rapports d'étape sur l'application du plan de relance n'étaient pas satisfaisants.
Le sort du gouvernement conservateur, réélu en octobre à la tête d'un gouvernement minoritaire, dépendait de sa décision, car les deux autres partis d'opposition, le Nouveau parti démocratique (NPD, gauche) et le Bloc québécois (indépendantiste) avaient déjà annoncé leur opposition au budget.
Un rejet du parti libéral aurait entraîné la chute du gouvernement et la tenue de nouvelles élections ou bien la mise en place d'une coalition de l'opposition.
La prise de position de M. Ignatieff signe de facto l'acte de décès du projet de coalition de l'opposition. "La coalition est morte. C'est terminé", a reconnu le chef du bloc québécois Gilles Duceppe.
En décembre dernier, le parti libéral, sous son précédent chef Stéphane Dion, avait conclu avec les deux autres partis d'opposition un accord pour remplacer Stephen Harper par une coalition libérale-NPD, qui aurait été soutenue par le Bloc québécois. L'opposition reprochait notamment à M. Harper son inertie face au ralentissement économique.
M. Harper n'avait évité la chute de son gouvernement qu'en ayant recours à une mesure exceptionnelle, la suspension des travaux du parlement jusqu'à la présentation du budget cette semaine.
Le chef du NPD, Jack Layton, n'a pas caché son amertume. "Nous avons appris que nous ne pouvions pas faire confiance à M. Ignatieff pour s'opposer à M. Harper", a-t-il dit, reprochant à M. Ignatieff d'avoir créé une "nouvelle coalition", mais avec M. Harper. M. Duceppe a pour sa part qualifié d'"écran de fumée" l'amendement libéral.
Les commentateurs s'attendaient à ce que les libéraux soutiennent le budget, ne se jugeant pas encore en position de battre les conservateurs dans les urnes. M. Ignatieff s'était aussi montré tiède vis-à-vis du projet de coalition qui avait été mal accueilli par une bonne partie de l'opinion.
Un vote sur l'amendement libéral devrait se tenir la semaine prochaine.
Pour financer la relance, le budget conservateur prévoit 63,5 milliards de dollars (51,8 mds USD) de déficit sur les deux prochains exercices budgétaires, alors que le Canada accumulait les excédents depuis 11 ans.
Source: Yahoo News
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