Les problématiques liées aux interactions climat/santé sont complexes. « Les pathologies affectées par le changement climatique sont fréquentes dans la population et ne sont pas spécifiques à celui-ci », précise Robert Barouki, toxicologue et chercheur Inserm à l’université Paris-Descartes. Difficile alors de connaître précisément la contribution du changement climatique dans l’apparition et le développement de ces maladies. De plus, « les facteurs environnementaux interagissent entre eux et une même source peut occasionner différentes pathologies », reprend Robert Barouki. Comprendre toutes ces interactions nécessite donc le développement d’une recherche interdisciplinaire et intégrative. Un exemple fondateur est celui du Groupement d’intérêt scientifique (GIS) Climat-Environnement-Société. « C’est une belle initiative scientifique de regroupement à visée intégrative », estime Robert Barouki. Constitué de seize laboratoires de recherche d’Île-de-France spécialisés dans différents aspects du couple climat/santé (climatologie, hydrologie, écologie, santé et sciences humaines et sociales), ce GIS incite, soutient et coordonne des recherches interdisciplinaires sur le changement climatique, et ses impacts sur l’environnement et la société depuis 2007. Il est d’ailleurs impliqué dans plusieurs des études précédemment citées : RISC-UV et EREBUS sur le rayonnement UV, CLIMVIB sur les bactéries Vibrio ou encore Atopica sur les pollens. Par ailleurs, une meilleure compréhension des impacts du changement climatique sur la santé passe aussi par la mise en place de grandes études longitudinales
« Limiter l’émission de polluants atmosphériques a un effet à long terme sur le changement climatique mais représente aussi un bénéfice immédiat sur la santé, notamment sur les maladies respiratoires et cardiovasculaires, en améliorant la qualité de l’air », assure Antoine Flahault, co-directeur du Centre Virchow-Villermé Paris-Berlin et directeur de l’Institut de santé globale de l’université de Genève. Les polluants atmosphériques et les GES ont des sources communes comme les transports, la production d’énergie, l’industrie ou encore le chauffage. « Une politique douce de mobilité interurbaine, où la marche à pied et le vélo serait à l’honneur, apporterait un triple bénéfice pour la santé, estime le chercheur. Plus d’activité physique, moins de pollution atmosphérique et moins de GES. » Il faudra, bien sûr, combiner ce type d’action avec des mesures draconiennes (arrêt des centrales thermiques au profit d’énergies renouvelables, isolation des bâtiments, capture et stockage du CO2 émis par l’industrie...) de réduction des émissions dans les autres secteurs émetteurs de GES pour limiter la pollution atmosphérique, tout en atténuant le changement climatique.
Le dossier complet de l'Inserm ici
« Limiter l’émission de polluants atmosphériques a un effet à long terme sur le changement climatique mais représente aussi un bénéfice immédiat sur la santé, notamment sur les maladies respiratoires et cardiovasculaires, en améliorant la qualité de l’air », assure Antoine Flahault, co-directeur du Centre Virchow-Villermé Paris-Berlin et directeur de l’Institut de santé globale de l’université de Genève. Les polluants atmosphériques et les GES ont des sources communes comme les transports, la production d’énergie, l’industrie ou encore le chauffage. « Une politique douce de mobilité interurbaine, où la marche à pied et le vélo serait à l’honneur, apporterait un triple bénéfice pour la santé, estime le chercheur. Plus d’activité physique, moins de pollution atmosphérique et moins de GES. » Il faudra, bien sûr, combiner ce type d’action avec des mesures draconiennes (arrêt des centrales thermiques au profit d’énergies renouvelables, isolation des bâtiments, capture et stockage du CO2 émis par l’industrie...) de réduction des émissions dans les autres secteurs émetteurs de GES pour limiter la pollution atmosphérique, tout en atténuant le changement climatique.
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