« Nous savons que le dépouillement est toujours en cours mais nous pouvons sentir les 70 % » des suffrages pour le scrutin de mercredi, a lancé le chef du Congrès national africain (Anc, au pouvoir) devant 2.000 partisans rassemblés dans le centre-ville. « L’opposition a fait campagne en rabaissant le parti du peuple mais nous en sommes sortis plus forts », a-t-il tonné.
Et de danser à son tour sur la scène, où le champagne coulait à flot, tandis qu’éclatait un feu d’artifice. Ultra majoritaire depuis la chute de l’apartheid, l’Anc avait dès le matin revendiqué une « solide » victoire. L’ancien mouvement de lutte n’a cessé de conforter son avance, avec 66,85 % des suffrages exprimés par 10 des 23 millions d’électeurs inscrits, selon les résultats partiels publiés vers 18h 00 Gmt. L’Anc avait obtenu 69,7 % des voix lors des dernières élections en 2004.
L’Alliance démocratique (Da, ex-opposition sous l’apartheid) disposait pour sa part de 16 % des voix, suivie par le Congrès du Peuple (Cope, formé en décembre par des dissidents de l’Anc) avec 7,7 %. Selon toute logique, le chef de l’Anc, 67 ans, qui vient de bénéficier d’un abandon de poursuites pour corruption à son encontre, devrait être élu président pour un mandat de cinq ans, lors d’une séance extraordinaire du Parlement le 6 mai.
Les déboires judiciaires de cet autodidacte charismatique et les turbulences liées aux luttes intestines au sein de l’Anc, qui ont culminé avec la démission forcée du président Thabo Mbeki en septembre, n’ont pas découragé les électeurs. « La participation a été massive » et l’ambiance « pacifique », relevaient jeudi tous les quotidiens en reproduisant des photos de longues files d’attente devant les bureaux de vote. « Ce sont des images dont nous pouvons tous être fiers (...). Les gens se sont déplacés en masse pour faire entendre leur voix », affirmait "The Star".
« La tâche pour Zuma et l’Anc est claire : il y a toujours d’énormes niveaux de pauvreté, de chômage et de criminalité dans notre société (...). C’est l’heure de se retrousser les manches et de se mettre au travail », ajoutait le journal. Depuis 1994, plus de deux millions de logements sociaux ont été construits.
L’eau courante, l’électricité et des sanitaires décents ont été installés dans de nombreux quartiers. Mais des millions de personnes, surtout dans la majorité noire, habitent toujours dans des bidonvilles. Environ 43 % de la population vit avec moins de deux dollars par jour et le taux de chômage frôle les 40%. Le gouvernement a également échoué à résorber une criminalité record, responsable de 50 homicides par jour, et à freiner la propagation du virus du sida, qui a infecté 5,5 des 48 millions de Sud-Africains.
Pendant la campagne, Jacob Zuma a promis de s’attaquer à ces fléaux, mais sa mission sera compliquée par la crise mondiale. L’Afrique du Sud, première économie du continent, devrait entrer en récession pour la première fois en 17 ans. Plus de 300.000 licenciements sont attendus dans l’année. Autre motif d’incertitude : « pendant la campagne, Zuma s’est distingué en disant aux électeurs potentiels ce qu’ils avaient envie d’entendre », relève le quotidien "Business Day". « Inévitablement, il y aura des déçus ».
Source: Le Soleil
Et de danser à son tour sur la scène, où le champagne coulait à flot, tandis qu’éclatait un feu d’artifice. Ultra majoritaire depuis la chute de l’apartheid, l’Anc avait dès le matin revendiqué une « solide » victoire. L’ancien mouvement de lutte n’a cessé de conforter son avance, avec 66,85 % des suffrages exprimés par 10 des 23 millions d’électeurs inscrits, selon les résultats partiels publiés vers 18h 00 Gmt. L’Anc avait obtenu 69,7 % des voix lors des dernières élections en 2004.
L’Alliance démocratique (Da, ex-opposition sous l’apartheid) disposait pour sa part de 16 % des voix, suivie par le Congrès du Peuple (Cope, formé en décembre par des dissidents de l’Anc) avec 7,7 %. Selon toute logique, le chef de l’Anc, 67 ans, qui vient de bénéficier d’un abandon de poursuites pour corruption à son encontre, devrait être élu président pour un mandat de cinq ans, lors d’une séance extraordinaire du Parlement le 6 mai.
Les déboires judiciaires de cet autodidacte charismatique et les turbulences liées aux luttes intestines au sein de l’Anc, qui ont culminé avec la démission forcée du président Thabo Mbeki en septembre, n’ont pas découragé les électeurs. « La participation a été massive » et l’ambiance « pacifique », relevaient jeudi tous les quotidiens en reproduisant des photos de longues files d’attente devant les bureaux de vote. « Ce sont des images dont nous pouvons tous être fiers (...). Les gens se sont déplacés en masse pour faire entendre leur voix », affirmait "The Star".
« La tâche pour Zuma et l’Anc est claire : il y a toujours d’énormes niveaux de pauvreté, de chômage et de criminalité dans notre société (...). C’est l’heure de se retrousser les manches et de se mettre au travail », ajoutait le journal. Depuis 1994, plus de deux millions de logements sociaux ont été construits.
L’eau courante, l’électricité et des sanitaires décents ont été installés dans de nombreux quartiers. Mais des millions de personnes, surtout dans la majorité noire, habitent toujours dans des bidonvilles. Environ 43 % de la population vit avec moins de deux dollars par jour et le taux de chômage frôle les 40%. Le gouvernement a également échoué à résorber une criminalité record, responsable de 50 homicides par jour, et à freiner la propagation du virus du sida, qui a infecté 5,5 des 48 millions de Sud-Africains.
Pendant la campagne, Jacob Zuma a promis de s’attaquer à ces fléaux, mais sa mission sera compliquée par la crise mondiale. L’Afrique du Sud, première économie du continent, devrait entrer en récession pour la première fois en 17 ans. Plus de 300.000 licenciements sont attendus dans l’année. Autre motif d’incertitude : « pendant la campagne, Zuma s’est distingué en disant aux électeurs potentiels ce qu’ils avaient envie d’entendre », relève le quotidien "Business Day". « Inévitablement, il y aura des déçus ».
Source: Le Soleil
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