Dans une récente lettre au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), Human Rights Watch (HRW) exhorte le tribunal à inculper des responsables militaires du FPR ainsi qu'il l'a fait pour les Hutus responsables présumés du génocide de Tutsis et de Hutus modérés.
"Le fait que le tribunal ne se préoccupe pas des crimes de guerre commis par le Front patriotique rwandais risque de donner l'impression qu'il rend la justice seulement pour le vainqueur", a déclaré Kenneth Roth, directeur du HRW.
Les rebelles du FPR, avec à leur tête l'actuel président Paul Kagame, sont parvenus au pouvoir après avoir mis en déroute les extrémistes responsables du génocide de quelque 800.000 Tutsis et Hutus modérés.
Quinze ans plus tard, la justice et la réconciliation restent une question sensible dans un pays de 10 millions d'habitants dont l'économie est marquée par le génocide.
Ses détracteurs affirment que Kagame a été indulgent envers les anciens combattants du FPR tout s'assurant que les auteurs du génocide soient jugés et confrontés aux survivants dans le cadre de tribunaux de village appelés "gacaca".
Le ministre de la Justice a assuré les autorités avaient sanctionné "des plus sévèrement" les militaires qui ont violé les règles de l'engagement militaire ou commis des crimes de guerre.
Dans un communiqué de presse accompagnant sa lettre au TPIR, HRW affirme que le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés a estimé qu'entre avril et août 1994, le FPR a tué entre 25.000 et 45.000 personnes.
Le TPIR a transféré l'an dernier au Rwanda, afin qu'ils soient jugés dans leur pays, des dossiers de suspects, membres du FPR, rapporte HRW.
Les exactions de ces suspects ont été présentées lors des procès comme "des réactions spontanées de soldats submergés par le chagrin", et ils ont été politiquement exonérés, affirme HRW.
"Le tribunal n'a entendu que les témoins soutenant cette version des événements, en dépit des éléments que vous avez transmis au parquet rwandais indiquant que les tueries entraient dans le cadre d'une opération militaire planifiée impliquant de hauts responsables", écrit HRW dans sa lettre à Hassan Jallow, procureur en chef du TPIR.
Karugarama a déclaré à Reuters que le nombre de victimes imputées au FPR ne reposait sur aucune preuve et relevait de "folles allégations".
"Il est du domaine public que le FPR n'a jamais tué personne intentionnellement, au contraire, quiconque l'a fait a été sévèrement puni", a assuré le ministre.
"Si quelqu'un a d'autres preuves, qu'il les avance", a-t-il ajouté.
Pour Roth, réclamer justice pour les victimes de crimes du FPR ne revient pas à nier le génocide ni à mettre sur le même pied ces crimes et le génocide.
"Cela affirme seulement que toutes les victimes, quel que soit le pouvoir des auteurs présumés, aient droit à obtenir justice", a-t-il dit.
Source: Reuters via Yahoo News
"Le fait que le tribunal ne se préoccupe pas des crimes de guerre commis par le Front patriotique rwandais risque de donner l'impression qu'il rend la justice seulement pour le vainqueur", a déclaré Kenneth Roth, directeur du HRW.
Les rebelles du FPR, avec à leur tête l'actuel président Paul Kagame, sont parvenus au pouvoir après avoir mis en déroute les extrémistes responsables du génocide de quelque 800.000 Tutsis et Hutus modérés.
Quinze ans plus tard, la justice et la réconciliation restent une question sensible dans un pays de 10 millions d'habitants dont l'économie est marquée par le génocide.
Ses détracteurs affirment que Kagame a été indulgent envers les anciens combattants du FPR tout s'assurant que les auteurs du génocide soient jugés et confrontés aux survivants dans le cadre de tribunaux de village appelés "gacaca".
Le ministre de la Justice a assuré les autorités avaient sanctionné "des plus sévèrement" les militaires qui ont violé les règles de l'engagement militaire ou commis des crimes de guerre.
Dans un communiqué de presse accompagnant sa lettre au TPIR, HRW affirme que le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés a estimé qu'entre avril et août 1994, le FPR a tué entre 25.000 et 45.000 personnes.
Le TPIR a transféré l'an dernier au Rwanda, afin qu'ils soient jugés dans leur pays, des dossiers de suspects, membres du FPR, rapporte HRW.
Les exactions de ces suspects ont été présentées lors des procès comme "des réactions spontanées de soldats submergés par le chagrin", et ils ont été politiquement exonérés, affirme HRW.
"Le tribunal n'a entendu que les témoins soutenant cette version des événements, en dépit des éléments que vous avez transmis au parquet rwandais indiquant que les tueries entraient dans le cadre d'une opération militaire planifiée impliquant de hauts responsables", écrit HRW dans sa lettre à Hassan Jallow, procureur en chef du TPIR.
Karugarama a déclaré à Reuters que le nombre de victimes imputées au FPR ne reposait sur aucune preuve et relevait de "folles allégations".
"Il est du domaine public que le FPR n'a jamais tué personne intentionnellement, au contraire, quiconque l'a fait a été sévèrement puni", a assuré le ministre.
"Si quelqu'un a d'autres preuves, qu'il les avance", a-t-il ajouté.
Pour Roth, réclamer justice pour les victimes de crimes du FPR ne revient pas à nier le génocide ni à mettre sur le même pied ces crimes et le génocide.
"Cela affirme seulement que toutes les victimes, quel que soit le pouvoir des auteurs présumés, aient droit à obtenir justice", a-t-il dit.
Source: Reuters via Yahoo News
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