La décision de l'ex-République soviétique, allié traditionnel de Moscou en Asie centrale, se pose en défi lancé au nouveau président américain Barack Obama, qui a fait du renforcement de la présence militaire en Afghanistan l'une de ses priorités en politique extérieure.
Le poids stratégique de la base de Manas, près de la capitale, Bichkek, a augmenté ces derniers mois, Washington cherchant à revoir sa chaîne d'approvisionnement en évitant les routes troublées du Pakistan.
A l'issue d'une rencontre hier à Moscou avec son homologue russe, Dmitri Medvedev, le président kirghize Kourmanbek Bakïev a déclaré que son pays fermerait cette base, tandis que le Kremlin promettait un soutien financier en retour. Aujourd'hui, le gouvernement kirghize a soumis au parlement un décret portant sur la fermeture de la base, mise en place en 2001 au début de la campagne militaire contre les taliban et Al Qaïda.
"Un projet de décret pour mettre fin à l'accord sur la base aérienne américaine a été transmis au parlement", a dit le porte-parole du gouvernement. "Il appartient maintenant au parlement de décider quand débattre de la question."
De sources parlementaires, on indique que le débat pourrait se tenir dès jeudi. L'adoption du décret semble acquise, le parti présidentiel Ak Jol étant majoritaire à la chambre.
Selon Ishkak Massalïev, parlementaire communiste, Washington pourrait devoir retirer ses forces dans un délai de 180 jours après notification officielle de la fin de l'accord.
Un peu plus tôt dans la journée, l'ambassade des Etats-Unis à Bichkek avait dit ne pas avoir reçu de notification officielle et affirmait continuer de négocier sur l'avenir de la base.
"Nous avons eu des discussions avec les autorités kirghizes concernant l'avenir de la base aérienne de Manas. Ces discussions se poursuivent", dit l'ambassade dans un communiqué.
La Russie possède elle aussi une base aérienne, à quelques dizaines de kilomètres de celle de Manas. Depuis longtemps, Moscou voyait d'un mauvais oeil la présence de militaires américains à proximité.
Cherchant à réduire l'influence des Etats-Unis dans une région qu'il considère comme sa chasse gardée, le Kremlin a promis hier au Kirghizistan 150 millions de dollars sous forme d'aide internationale et un prêt de deux milliards de dollars -- environ l'équivalent de la moitié du PIB kirghize.
L'opinion locale est partagée à propos de la présence américaine depuis la mort d'un Kirghize, tué par balles par un soldat américain lors d'un incident en 2006. Mais les détracteurs du président Bakïev estiment que le Kirghizistan ne peut se permettre le luxe de perdre un appui du poids des Etats-Unis.
L'activité semblait normale aujourd'hui à l'entrée de la base de Manas, qui accueille 1.000 soldats américains.
Les Etats-Unis disposent actuellement de 32.000 hommes en Afghanistan et, selon des responsables américains, les renforts programmés pourraient atteindre 30.000 militaires supplémentaires d'ici 12 à 18 mois.
Malgré l'importance stratégique de Manas, un porte-parole du département d'Etat américain a déclaré que cette fermeture ne remettrait pas en cause les opérations en Afghanistan.
Source: Yahoo News
Le poids stratégique de la base de Manas, près de la capitale, Bichkek, a augmenté ces derniers mois, Washington cherchant à revoir sa chaîne d'approvisionnement en évitant les routes troublées du Pakistan.
A l'issue d'une rencontre hier à Moscou avec son homologue russe, Dmitri Medvedev, le président kirghize Kourmanbek Bakïev a déclaré que son pays fermerait cette base, tandis que le Kremlin promettait un soutien financier en retour. Aujourd'hui, le gouvernement kirghize a soumis au parlement un décret portant sur la fermeture de la base, mise en place en 2001 au début de la campagne militaire contre les taliban et Al Qaïda.
"Un projet de décret pour mettre fin à l'accord sur la base aérienne américaine a été transmis au parlement", a dit le porte-parole du gouvernement. "Il appartient maintenant au parlement de décider quand débattre de la question."
De sources parlementaires, on indique que le débat pourrait se tenir dès jeudi. L'adoption du décret semble acquise, le parti présidentiel Ak Jol étant majoritaire à la chambre.
Selon Ishkak Massalïev, parlementaire communiste, Washington pourrait devoir retirer ses forces dans un délai de 180 jours après notification officielle de la fin de l'accord.
Un peu plus tôt dans la journée, l'ambassade des Etats-Unis à Bichkek avait dit ne pas avoir reçu de notification officielle et affirmait continuer de négocier sur l'avenir de la base.
"Nous avons eu des discussions avec les autorités kirghizes concernant l'avenir de la base aérienne de Manas. Ces discussions se poursuivent", dit l'ambassade dans un communiqué.
La Russie possède elle aussi une base aérienne, à quelques dizaines de kilomètres de celle de Manas. Depuis longtemps, Moscou voyait d'un mauvais oeil la présence de militaires américains à proximité.
Cherchant à réduire l'influence des Etats-Unis dans une région qu'il considère comme sa chasse gardée, le Kremlin a promis hier au Kirghizistan 150 millions de dollars sous forme d'aide internationale et un prêt de deux milliards de dollars -- environ l'équivalent de la moitié du PIB kirghize.
L'opinion locale est partagée à propos de la présence américaine depuis la mort d'un Kirghize, tué par balles par un soldat américain lors d'un incident en 2006. Mais les détracteurs du président Bakïev estiment que le Kirghizistan ne peut se permettre le luxe de perdre un appui du poids des Etats-Unis.
L'activité semblait normale aujourd'hui à l'entrée de la base de Manas, qui accueille 1.000 soldats américains.
Les Etats-Unis disposent actuellement de 32.000 hommes en Afghanistan et, selon des responsables américains, les renforts programmés pourraient atteindre 30.000 militaires supplémentaires d'ici 12 à 18 mois.
Malgré l'importance stratégique de Manas, un porte-parole du département d'Etat américain a déclaré que cette fermeture ne remettrait pas en cause les opérations en Afghanistan.
Source: Yahoo News
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