Sur un marché de Nairobi, le Dr Joseph Osoo vient acheter de la viande de chèvre pour faire la fête chez lui. Directeur de clinique dans l'un des plus grands bidonvilles du Kenya, il se souvient que l'an dernier à la même époque il soignait les blessés à la machette des émeutes entre partis après l'élection présidentielle de décembre 2007.
"Notre élection au Kenya a vraiment eu des problèmes d'origine ethnique", estime-t-il, alors que "l'Amérique a montré que ce n'est pas forcément un si gros problème (...) La démocratie peut fonctionner".
Pays de 38 millions d'habitants, le Kenya s'enorgueillit d'être la terre de la famille paternelle de Barack Obama, fierté qui alimente un enthousiasme populaire sans faille pour le successeur de George W. Bush, fils d'un Kényan noir et d'une Américaine blanche. En outre, l'élection d'un Noir à la présidence des Etats-Unis représente un symbole d'unité pour un continent encore déchiré par des luttes ethniques et où les plus vieux ont vécu la colonisation.
Les enseignants citent Barack Obama en exemple aux élèves, les publicitaires exploitent son image pour tout et n'importe quoi, des téléphones à la bière, et les étrangers qui peuvent entonner une chanson à sa gloire aux barrages de police omniprésents peuvent repartir sans graisser la patte des fonctionnaires.
Pour nombre de Kényans, dans un pays où un habitant sur cinq gagne moins d'un dollar par jour, l'investiture offre aussi une occasion de se faire un peu d'argent. Denis Mwangi, étudiant en commerce âgé de 21 ans, se vante pour sa part d'avoir vendu 50 T-shirts Obama lundi, plus qu'en un week-end habituellement. "Obama est une grande inspiration pour nous. Obama devrait inspirer les gens, pour qu'ils s'améliorent et cessent de juger les gens en fonction de leur ethnie", suggère-t-il.
Un musée devrait s'ouvrir dans le village de la famille Obama et des agences de voyage proposent déjà des séjours à thème Obama. A Nairobi, le restaurant "Carnivore", apprécié des touristes pour sa viande d'alligator et de girafe, a commandé 240 caisses de bière supplémentaires pour les clients qui regarderont l'investiture.
De nombreux taureaux et chèvres ont été tués dans le village de Kogelo, dans l'ouest du Kenya, où vit une bonne partie de la famille paternelle de Barack Obama. Environ 3.000 personnes se sont rassemblées dans l'école primaire pour faire la fête en regardant les danses traditionnelles au son des tambours.
Dans la ville la plus proche, Kisumu, un sosie local du nouveau président américain déclenche un concert d'avertisseurs sonores en traversant le flot des voitures, motos et vélos pour se rendre au stade où il va déclamer un discours de Barack Obama.
La liesse n'empêche pas une pointe d'amertume quand des journaux kényans rapportent que des ministres ont fait le voyage jusqu'aux Etats-Unis mais qu'ils regarderont l'investiture à la télévision, faute d'avoir été invités aux cérémonies.
Quant à Mwalimu Mati, militant anti-corruption, il appelle ses concitoyens à faire la fête en tirant les leçons de l'exemple américain. "Au Kenya, le plus gros problème vient de l'échec des dirigeants. Les gens s'appauvrissent avec chaque jour qui passe. Obama est un symbole de l'espoir mais il devrait aussi être une norme", lance-t-il.
Source: Yahoo News
"Notre élection au Kenya a vraiment eu des problèmes d'origine ethnique", estime-t-il, alors que "l'Amérique a montré que ce n'est pas forcément un si gros problème (...) La démocratie peut fonctionner".
Pays de 38 millions d'habitants, le Kenya s'enorgueillit d'être la terre de la famille paternelle de Barack Obama, fierté qui alimente un enthousiasme populaire sans faille pour le successeur de George W. Bush, fils d'un Kényan noir et d'une Américaine blanche. En outre, l'élection d'un Noir à la présidence des Etats-Unis représente un symbole d'unité pour un continent encore déchiré par des luttes ethniques et où les plus vieux ont vécu la colonisation.
Les enseignants citent Barack Obama en exemple aux élèves, les publicitaires exploitent son image pour tout et n'importe quoi, des téléphones à la bière, et les étrangers qui peuvent entonner une chanson à sa gloire aux barrages de police omniprésents peuvent repartir sans graisser la patte des fonctionnaires.
Pour nombre de Kényans, dans un pays où un habitant sur cinq gagne moins d'un dollar par jour, l'investiture offre aussi une occasion de se faire un peu d'argent. Denis Mwangi, étudiant en commerce âgé de 21 ans, se vante pour sa part d'avoir vendu 50 T-shirts Obama lundi, plus qu'en un week-end habituellement. "Obama est une grande inspiration pour nous. Obama devrait inspirer les gens, pour qu'ils s'améliorent et cessent de juger les gens en fonction de leur ethnie", suggère-t-il.
Un musée devrait s'ouvrir dans le village de la famille Obama et des agences de voyage proposent déjà des séjours à thème Obama. A Nairobi, le restaurant "Carnivore", apprécié des touristes pour sa viande d'alligator et de girafe, a commandé 240 caisses de bière supplémentaires pour les clients qui regarderont l'investiture.
De nombreux taureaux et chèvres ont été tués dans le village de Kogelo, dans l'ouest du Kenya, où vit une bonne partie de la famille paternelle de Barack Obama. Environ 3.000 personnes se sont rassemblées dans l'école primaire pour faire la fête en regardant les danses traditionnelles au son des tambours.
Dans la ville la plus proche, Kisumu, un sosie local du nouveau président américain déclenche un concert d'avertisseurs sonores en traversant le flot des voitures, motos et vélos pour se rendre au stade où il va déclamer un discours de Barack Obama.
La liesse n'empêche pas une pointe d'amertume quand des journaux kényans rapportent que des ministres ont fait le voyage jusqu'aux Etats-Unis mais qu'ils regarderont l'investiture à la télévision, faute d'avoir été invités aux cérémonies.
Quant à Mwalimu Mati, militant anti-corruption, il appelle ses concitoyens à faire la fête en tirant les leçons de l'exemple américain. "Au Kenya, le plus gros problème vient de l'échec des dirigeants. Les gens s'appauvrissent avec chaque jour qui passe. Obama est un symbole de l'espoir mais il devrait aussi être une norme", lance-t-il.
Source: Yahoo News
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