Aucune autre catégorie que les personnes âgées n'a autant d'influence et aucun candidat sain d'esprit n'imaginerait d'aller à leur encontre.
Les retraités sont la catégorie d'électeurs qui croît le plus rapidement, compte tenu du vieillissement de la population allemande, mais aussi parce qu'ils ont survécu à un conflit mondial, traversé la guerre froide, une dictature, voire deux, ce sont ceux qui se mobilisent le plus les jours de scrutin.
Ils sont devenus une force incontournable lors des élections, comme l'explique Dietmar Herz, politologue à l'université d'Erfurt. "Dans notre société vieillissante, leur influence ne cesse de croître. C'est une catégorie d'électeurs qui va toujours voter. Aucun parti ne peut se permettre de se les mettre à dos".
Pour Jürgen Falter, politologue à l'université de Mayence, "On leur accorde une attention disproportionnée".
"Etant donné que les retraités participent bien plus que les jeunes aux élections, ils représentent une puissance notable".
Juste à temps pour les législatives du 27 septembre, les retraités ont obtenu, en juillet, une généreuse revalorisation de 2,4% de leurs pensions, alors même que le taux d'inflation est proche de 0%.
Les 20 millions de retraités représentent un quart de la population et un tiers environ des 62 millions d'électeurs. Ce pourcentage ne cesse d'augmenter et on prévoit qu'ils représenteront la moitié des électeurs à l'horizon 2025. En 2005, aux dernières législatives, 85% des retraités s'étaient rendus aux urnes, pour un taux de participation global de 77,7%.
Autre cadeau préélectoral offert par la grande coalition aux retraités : une nouvelle loi prohibant les baisses de leurs pensions, cela indéfiniment. Les pensions continueront d'augmenter chaque année, même si les salaires diminuent.
"Si la participation est faible, vous ne pourrez pas vous en prendre aux personnes âgées", fait remarquer Joachim Paulick, maire de Görlitz, ville à la frontière germano-polonaise et dont une bonne partie de la population appartient au troisième âge.
Les deux grands candidats, que ce soit la conservatrice Angela Merkel, chancelière sortante, ou le social-démocrate Frank-Walter Steinmeier, consacrent beaucoup de temps à séduire l'électorat des retraités, même si, comme le fait remarquer Jürgen Falter, ils votent bien davantage pour le centre-droit que pour le centre-gauche.
Comme explication à cela, Jürgen Falter avance cette analyse : "Ceux qui constituent aujourd'hui la génération des plus de 60 ans sont ceux qui ont été socialisés à l'époque d'Adenauer (chancelier conservateur de l'immédiat après-guerre) et pendant les années du miracle économique, et qui ont intégré les valeurs de la CDU".
La prédominance de la droite chez les personnes âgées n'a pas empêché le SPD d'en détourner vers lui une part notable aux législatives de 2002, lorsque le chancelier social-démocrate sortant d'alors, Gerhard Schröder, s'était prononcé haut et fort contre une guerre en Irak - une question de premier plan pour une génération qui a traversé la Seconde Guerre mondiale.
Ce qui permet à Dietmar Herz de noter que "la CDU n'a plus autant que par le passé le monopole de l'électorat âgé".
L'expansion de l'électorat âgé tient à deux facteurs : un taux de natalité très bas depuis le début des années 1970 et une espérance de vie en augmentation.
L'Allemagne est le premier pays au monde à connaître une période aussi longue où le nombre de décès dépasse celui des naissances, cela depuis 1972, fait remarquer le démographe Reiner Klingholz, qui dirige l'Institut de la population et du développement, à Berlin.
L'Allemagne voit sa population vieillir plus vite que les autres pays du fait de la chute du nombre de naissances. Dans les années 1960, on comptait 1,4 million de naissances par an en Allemagne. Aujourd'hui, elles sont inférieures à 700.000.
Pour Reiner Klingholz, l'influence du troisième âge dans la vie du pays conduit à des décisions politiques injustes pour les jeunes générations, comme par exemple la hausse des pensions de retraite en juillet. "Ils ont tous peur de contrarier les retraités", dit-il des hommes politiques.
Source: Reuters via Yahoo News
Les retraités sont la catégorie d'électeurs qui croît le plus rapidement, compte tenu du vieillissement de la population allemande, mais aussi parce qu'ils ont survécu à un conflit mondial, traversé la guerre froide, une dictature, voire deux, ce sont ceux qui se mobilisent le plus les jours de scrutin.
Ils sont devenus une force incontournable lors des élections, comme l'explique Dietmar Herz, politologue à l'université d'Erfurt. "Dans notre société vieillissante, leur influence ne cesse de croître. C'est une catégorie d'électeurs qui va toujours voter. Aucun parti ne peut se permettre de se les mettre à dos".
Pour Jürgen Falter, politologue à l'université de Mayence, "On leur accorde une attention disproportionnée".
"Etant donné que les retraités participent bien plus que les jeunes aux élections, ils représentent une puissance notable".
Juste à temps pour les législatives du 27 septembre, les retraités ont obtenu, en juillet, une généreuse revalorisation de 2,4% de leurs pensions, alors même que le taux d'inflation est proche de 0%.
Les 20 millions de retraités représentent un quart de la population et un tiers environ des 62 millions d'électeurs. Ce pourcentage ne cesse d'augmenter et on prévoit qu'ils représenteront la moitié des électeurs à l'horizon 2025. En 2005, aux dernières législatives, 85% des retraités s'étaient rendus aux urnes, pour un taux de participation global de 77,7%.
Autre cadeau préélectoral offert par la grande coalition aux retraités : une nouvelle loi prohibant les baisses de leurs pensions, cela indéfiniment. Les pensions continueront d'augmenter chaque année, même si les salaires diminuent.
"Si la participation est faible, vous ne pourrez pas vous en prendre aux personnes âgées", fait remarquer Joachim Paulick, maire de Görlitz, ville à la frontière germano-polonaise et dont une bonne partie de la population appartient au troisième âge.
Les deux grands candidats, que ce soit la conservatrice Angela Merkel, chancelière sortante, ou le social-démocrate Frank-Walter Steinmeier, consacrent beaucoup de temps à séduire l'électorat des retraités, même si, comme le fait remarquer Jürgen Falter, ils votent bien davantage pour le centre-droit que pour le centre-gauche.
Comme explication à cela, Jürgen Falter avance cette analyse : "Ceux qui constituent aujourd'hui la génération des plus de 60 ans sont ceux qui ont été socialisés à l'époque d'Adenauer (chancelier conservateur de l'immédiat après-guerre) et pendant les années du miracle économique, et qui ont intégré les valeurs de la CDU".
La prédominance de la droite chez les personnes âgées n'a pas empêché le SPD d'en détourner vers lui une part notable aux législatives de 2002, lorsque le chancelier social-démocrate sortant d'alors, Gerhard Schröder, s'était prononcé haut et fort contre une guerre en Irak - une question de premier plan pour une génération qui a traversé la Seconde Guerre mondiale.
Ce qui permet à Dietmar Herz de noter que "la CDU n'a plus autant que par le passé le monopole de l'électorat âgé".
L'expansion de l'électorat âgé tient à deux facteurs : un taux de natalité très bas depuis le début des années 1970 et une espérance de vie en augmentation.
L'Allemagne est le premier pays au monde à connaître une période aussi longue où le nombre de décès dépasse celui des naissances, cela depuis 1972, fait remarquer le démographe Reiner Klingholz, qui dirige l'Institut de la population et du développement, à Berlin.
L'Allemagne voit sa population vieillir plus vite que les autres pays du fait de la chute du nombre de naissances. Dans les années 1960, on comptait 1,4 million de naissances par an en Allemagne. Aujourd'hui, elles sont inférieures à 700.000.
Pour Reiner Klingholz, l'influence du troisième âge dans la vie du pays conduit à des décisions politiques injustes pour les jeunes générations, comme par exemple la hausse des pensions de retraite en juillet. "Ils ont tous peur de contrarier les retraités", dit-il des hommes politiques.
Source: Reuters via Yahoo News
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