Les autorités chinoises apprécient peu - c'est un euphémisme - la tournée européenne du Tibétain, qui s'est rendu successivement au Danemark, en Islande et aux Pays-Bas. Elles ont menacé cette semaine les pays hôtes d'une « grave détérioration » de leurs relations. Et Paris n'y échappe pas.
La Chine a demandé au maire de la capitale de cesser ses « ingérences dans les affaires intérieures chinoises ». « Un comble!, s'amuse Matthieu Ricard, traducteur et proche du dalaï-lama. Lorsque Delanoë a annoncé son intention de distinguer le chef spirituel des Tibétains, l'ambassade de Chine en France a envoyé 72 lettres aux élus municipaux pour les dissuader de le soutenir. En voilà, de l'ingérence! ».
Pékin répond en affirmant que le dalaï-lama vient en Europe pour « effectuer des activités séparatistes ». Le maître bouddhiste ne cesse pourtant pas de rappeler, à chacun de ses déplacements, qu'il ne milite pas pour l'indépendance du Tibet, mais pour une autonomie accrue. « Il veut juste que son peuple puisse conserver sa culture, explique Matthieu Ricard. Son objectif n'est pas de provoquer les Chinois mais d'instaurer un dialogue avec eux. Mais ils ont toujours tout refusé ».
Une erreur selon les proches du dalaï-lama, convaincus qu'un rapprochement entre les deux parties pourrait être un bon coup pour Pékin. Pour Matthieu Ricard, « si les Chinois faisaient du dalaï-lama un ambassadeur de la culture sino-tibétaine, ils amélioreraient leur image de marque auprès des démocraties occidentales ».
Une stratégie « gagnant-gagnant » qui ne sera adoptée par Hu Jintao que si la communauté internationale maintient la Chine sous pression. Mais à l'idéalisme, beaucoup préfèrent le réalisme. A commencer par la France, qu... Lire la suite sur LEXPRESS.fr
Source: L'Express via Yahoo News
La Chine a demandé au maire de la capitale de cesser ses « ingérences dans les affaires intérieures chinoises ». « Un comble!, s'amuse Matthieu Ricard, traducteur et proche du dalaï-lama. Lorsque Delanoë a annoncé son intention de distinguer le chef spirituel des Tibétains, l'ambassade de Chine en France a envoyé 72 lettres aux élus municipaux pour les dissuader de le soutenir. En voilà, de l'ingérence! ».
Pékin répond en affirmant que le dalaï-lama vient en Europe pour « effectuer des activités séparatistes ». Le maître bouddhiste ne cesse pourtant pas de rappeler, à chacun de ses déplacements, qu'il ne milite pas pour l'indépendance du Tibet, mais pour une autonomie accrue. « Il veut juste que son peuple puisse conserver sa culture, explique Matthieu Ricard. Son objectif n'est pas de provoquer les Chinois mais d'instaurer un dialogue avec eux. Mais ils ont toujours tout refusé ».
Une erreur selon les proches du dalaï-lama, convaincus qu'un rapprochement entre les deux parties pourrait être un bon coup pour Pékin. Pour Matthieu Ricard, « si les Chinois faisaient du dalaï-lama un ambassadeur de la culture sino-tibétaine, ils amélioreraient leur image de marque auprès des démocraties occidentales ».
Une stratégie « gagnant-gagnant » qui ne sera adoptée par Hu Jintao que si la communauté internationale maintient la Chine sous pression. Mais à l'idéalisme, beaucoup préfèrent le réalisme. A commencer par la France, qu... Lire la suite sur LEXPRESS.fr
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