A l'approche du premier anniversaire de cette guerre de cinq jours (7-12 août 2008), le ton monte entre la Géorgie et la province sécessionniste d'Ossétie du Sud, où la Russie stationne des milliers d'hommes. Depuis une semaine, les deux camps s'accusent mutuellement d'attaques sporadiques à l'arme automatique, au mortier ou au lance-grenades le long de leur "frontière" officieuse.
Mardi, la Russie, alliée des séparatistes ossètes, a mis en garde la Géorgie contre un risque de nouvelle "escalade" et a placé en niveau de vigilance accrue ses troupes positionnées dans la province, en réponse aux "provocations" géorgiennes.
Pour la communauté internationale, l'Ossétie du Sud (nord de la Géorgie) et l'Abkhazie (nord-ouest) restent officiellement deux provinces de la Géorgie, mais la Russie a reconnu leur indépendance en août 2008 à l'issue de la guerre.
Déclenché le 7 août 2008, le conflit russo-géorgien s'était conclu par un accord de cessez-le-feu dès le 12 août, sous les auspices du président français Nicolas Sarkozy. Tbilissi avait été incapable de reprendre le contrôle de l'Ossétie du Sud aux séparatistes soutenus par Moscou. Après cette guerre qui avait vu des milliers de soldats russes venir au secours des sécessionnistes, Moscou avait en effet reconnu l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie.
Exploitant rapidement sa victoire, Moscou a également passé des accords de défense avec les deux régions, où les forces russes patrouillent le long des frontières de facto avec le territoire géorgien. La Russie stationne notamment plusieurs milliers de soldats en Ossétie du Sud, province de 70.000 habitants située au nord de la capitale géorgienne Tbilissi.
Pour Steve Bird, porte-parole de la mission d'observation de l'Union européenne en Géorgie, la situation est "globalement stable" sur la ligne de démarcation entre la Géorgie et l'Ossétie du Sud, mais reste "imprévisible" avec un risque de regain de violence à tout moment. "Nous pensons avoir réussi à apporter une plus grande stabilité dans la région", a-t-il dit.
Malgré la fragilité du cessez-le-feu, ni la Russie ni la Géorgie ne semblent avoir intérêt à une reprise des affrontements, qui avaient fait au moins 390 morts et des dizaines de milliers de déplacés.
Pour Lawrence Scott Sheets, directeur du projet Caucase au sein du Groupe de crise international, la Russie ne se lancera pas dans une nouvelle guerre car elle a atteint un grand nombre de ses objectifs l'an dernier. L'un de ces buts, explique-t-il, était d'établir des liens plus étroits avec l'Abkhazie, qui dispose d'un accès convoité à la mer Noire. Moscou a d'ailleurs l'intention d'installer une nouvelle base navale dans le port d'Ochamchira, qui pourrait accueillir des sous-marins et des bâtiments de guerre. "Stratégiquement, ils ont ce qu'ils veulent", analyse-t-il.
Quant à la Géorgie, après son revers de l'an dernier, elle ne semble pas prête à rejouer le combat de David contre Goliath avec ses maigres forces armées de 31.000 hommes face au million d'hommes de l'ogre russe. Le ministre géorgien de la Défense Vasil Sikharoulidzé l'a d'ailleurs assuré: Tbilissi est déterminée cette fois à résoudre la question pacifiquement. Et le gouvernement compte sur le soutien des Etats-Unis et de l'Europe.
Source: Associated Presse via Yahoo News
Mardi, la Russie, alliée des séparatistes ossètes, a mis en garde la Géorgie contre un risque de nouvelle "escalade" et a placé en niveau de vigilance accrue ses troupes positionnées dans la province, en réponse aux "provocations" géorgiennes.
Pour la communauté internationale, l'Ossétie du Sud (nord de la Géorgie) et l'Abkhazie (nord-ouest) restent officiellement deux provinces de la Géorgie, mais la Russie a reconnu leur indépendance en août 2008 à l'issue de la guerre.
Déclenché le 7 août 2008, le conflit russo-géorgien s'était conclu par un accord de cessez-le-feu dès le 12 août, sous les auspices du président français Nicolas Sarkozy. Tbilissi avait été incapable de reprendre le contrôle de l'Ossétie du Sud aux séparatistes soutenus par Moscou. Après cette guerre qui avait vu des milliers de soldats russes venir au secours des sécessionnistes, Moscou avait en effet reconnu l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie.
Exploitant rapidement sa victoire, Moscou a également passé des accords de défense avec les deux régions, où les forces russes patrouillent le long des frontières de facto avec le territoire géorgien. La Russie stationne notamment plusieurs milliers de soldats en Ossétie du Sud, province de 70.000 habitants située au nord de la capitale géorgienne Tbilissi.
Pour Steve Bird, porte-parole de la mission d'observation de l'Union européenne en Géorgie, la situation est "globalement stable" sur la ligne de démarcation entre la Géorgie et l'Ossétie du Sud, mais reste "imprévisible" avec un risque de regain de violence à tout moment. "Nous pensons avoir réussi à apporter une plus grande stabilité dans la région", a-t-il dit.
Malgré la fragilité du cessez-le-feu, ni la Russie ni la Géorgie ne semblent avoir intérêt à une reprise des affrontements, qui avaient fait au moins 390 morts et des dizaines de milliers de déplacés.
Pour Lawrence Scott Sheets, directeur du projet Caucase au sein du Groupe de crise international, la Russie ne se lancera pas dans une nouvelle guerre car elle a atteint un grand nombre de ses objectifs l'an dernier. L'un de ces buts, explique-t-il, était d'établir des liens plus étroits avec l'Abkhazie, qui dispose d'un accès convoité à la mer Noire. Moscou a d'ailleurs l'intention d'installer une nouvelle base navale dans le port d'Ochamchira, qui pourrait accueillir des sous-marins et des bâtiments de guerre. "Stratégiquement, ils ont ce qu'ils veulent", analyse-t-il.
Quant à la Géorgie, après son revers de l'an dernier, elle ne semble pas prête à rejouer le combat de David contre Goliath avec ses maigres forces armées de 31.000 hommes face au million d'hommes de l'ogre russe. Le ministre géorgien de la Défense Vasil Sikharoulidzé l'a d'ailleurs assuré: Tbilissi est déterminée cette fois à résoudre la question pacifiquement. Et le gouvernement compte sur le soutien des Etats-Unis et de l'Europe.
Source: Associated Presse via Yahoo News
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