Quelqu'un a même inscrit une certaine Britney Spears sur les listes électorales, comme en témoigne la copie de la fausse carte d'électrice au nom de la pop star américaine largement diffusée sur internet.
Un autre Afghan possède un sac entier de cartes électorales dissimulé derrière sa maison, dans le lit d'un ruisseau. Il les propose au plus offrant, mais exige que l'acquéreur s'engage à voter pour le président Hamid Karzaï.
La question qui se pose, donc, n'est pas de savoir si des fraudes entacheront le scrutin - les observateurs occidentaux et onusien s'y sont résignés - mais si elles seront d'une ampleur telle qu'elles influeront sur l'issue du vote.
Si le résultat de ces élections, les secondes seulement depuis la chute du régime des taliban, en 2001, est massivement contesté, le risque de troubles civils sera réel.
"La reconnaissance des résultats de la part des principaux candidats et de leurs partisans est absolument cruciale", fait valoir Dan McNorton, porte-parole de la mission de l'Onu en Afghanistan.
L'insécurité et les menaces d'attentats des taliban jettent déjà une ombre sur le scrutin. Les interrogations autour de sa fiabilité ne feront qu'ajouter aux risques de déstabilisation.
"Si les résultats sont perçus comme illégitimes, cela profitera aux taliban", estiment les analystes du Conseil international sur la sécurité et le développement (ICOS).
Le risque sera d'autant plus grand si aucun candidat ne remporte dès le premier tour une majorité absolue des suffrages, entraînant un second tour dans un contexte encore plus incertain au mois d'octobre.
Le président sortant, issu de la majorité pachtoune, est donné favori, face à son plus sérieux rival, l'ancien ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah, un tadjik.
Mais si Karzaï arrive en tête au premier tour, si celui-ci est perçu comme irrégulier et si un second tour s'avère nécessaire, alors les risques d'un 'scénario à l'iranienne' seront réels.
L'attention s'est récemment concentrée sur l'authenticité des cartes d'électeurs et le nombre anormal de femmes qui ont été inscrites sur les listes dans certaines régions du pays.
Les responsables électoraux se sont efforcés de minimiser ces phénomènes en arguant que les irrégularités, le cas échéant, pourraient être corrigées au moment du vote.
Ils ont fait valoir que tout électeur devra tremper un doigt dans une encre indélébile de façon à ce qu'aucun individu ne puisse voter deux fois, indépendamment du nombre de cartes d'électeurs qu'il aura sur lui.
Selon Norine MacDonald, présidente de l'ICOS, le problème de la fraude ne se situe toutefois pas en amont mais en aval du processus. Une éventuelle complicité des assesseurs peut ainsi permettre l'usage par une même personne de plusieurs cartes d'électeur, authentiques ou fausses.
Un peu moins de la moitié des 33 millions d'Afghans, dont 4,5 millions de nouveaux électeurs, sont appelés aux urnes, a indiqué la commission électorale "indépendante" nommée par le gouvernement.
Selon Glenn Cowan, "expert en gouvernance" à Democracy International, les observateurs internationaux ne seront pas en mesure de jauger l'amplitude des fraudes.
Toutefois, il juge improbable qu'elles portent sur deux à trois millions de bulletins. Il les prévoit davantage au niveau local.
L'électeur de pays profond risque d'être soumis soit aux intimidations de "petits chefs" locaux pour voter dans tel ou tel sens, soit à celles des taliban pour s'abstenir.
"Pour ces raisons de sécurité, ce ne sera pas un choix libre et entièrement ouvert", conclut-il.
Source: Reutres via Yahoo News
Un autre Afghan possède un sac entier de cartes électorales dissimulé derrière sa maison, dans le lit d'un ruisseau. Il les propose au plus offrant, mais exige que l'acquéreur s'engage à voter pour le président Hamid Karzaï.
La question qui se pose, donc, n'est pas de savoir si des fraudes entacheront le scrutin - les observateurs occidentaux et onusien s'y sont résignés - mais si elles seront d'une ampleur telle qu'elles influeront sur l'issue du vote.
Si le résultat de ces élections, les secondes seulement depuis la chute du régime des taliban, en 2001, est massivement contesté, le risque de troubles civils sera réel.
"La reconnaissance des résultats de la part des principaux candidats et de leurs partisans est absolument cruciale", fait valoir Dan McNorton, porte-parole de la mission de l'Onu en Afghanistan.
L'insécurité et les menaces d'attentats des taliban jettent déjà une ombre sur le scrutin. Les interrogations autour de sa fiabilité ne feront qu'ajouter aux risques de déstabilisation.
"Si les résultats sont perçus comme illégitimes, cela profitera aux taliban", estiment les analystes du Conseil international sur la sécurité et le développement (ICOS).
Le risque sera d'autant plus grand si aucun candidat ne remporte dès le premier tour une majorité absolue des suffrages, entraînant un second tour dans un contexte encore plus incertain au mois d'octobre.
Le président sortant, issu de la majorité pachtoune, est donné favori, face à son plus sérieux rival, l'ancien ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah, un tadjik.
Mais si Karzaï arrive en tête au premier tour, si celui-ci est perçu comme irrégulier et si un second tour s'avère nécessaire, alors les risques d'un 'scénario à l'iranienne' seront réels.
L'attention s'est récemment concentrée sur l'authenticité des cartes d'électeurs et le nombre anormal de femmes qui ont été inscrites sur les listes dans certaines régions du pays.
Les responsables électoraux se sont efforcés de minimiser ces phénomènes en arguant que les irrégularités, le cas échéant, pourraient être corrigées au moment du vote.
Ils ont fait valoir que tout électeur devra tremper un doigt dans une encre indélébile de façon à ce qu'aucun individu ne puisse voter deux fois, indépendamment du nombre de cartes d'électeurs qu'il aura sur lui.
Selon Norine MacDonald, présidente de l'ICOS, le problème de la fraude ne se situe toutefois pas en amont mais en aval du processus. Une éventuelle complicité des assesseurs peut ainsi permettre l'usage par une même personne de plusieurs cartes d'électeur, authentiques ou fausses.
Un peu moins de la moitié des 33 millions d'Afghans, dont 4,5 millions de nouveaux électeurs, sont appelés aux urnes, a indiqué la commission électorale "indépendante" nommée par le gouvernement.
Selon Glenn Cowan, "expert en gouvernance" à Democracy International, les observateurs internationaux ne seront pas en mesure de jauger l'amplitude des fraudes.
Toutefois, il juge improbable qu'elles portent sur deux à trois millions de bulletins. Il les prévoit davantage au niveau local.
L'électeur de pays profond risque d'être soumis soit aux intimidations de "petits chefs" locaux pour voter dans tel ou tel sens, soit à celles des taliban pour s'abstenir.
"Pour ces raisons de sécurité, ce ne sera pas un choix libre et entièrement ouvert", conclut-il.
Source: Reutres via Yahoo News
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