Réunis à Bruxelles, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne devront par ailleurs s'entendre sur les garanties qu'ils sont disposés à offrir à Vaclav Klaus pour qu'il signe le traité de Lisbonne, et sur la question du financement de la lutte contre le changement climatique.
Si la présidence suédoise de l'UE insiste sur le fait qu'une clarté juridique sur l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne est indispensable pour prendre une décision sur les postes exécutifs du bloc, elle concède qu'une première discussion aura sans doute lieu en marge de la réunion.
D'autant que les déclarations du Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, qui s'est dit disponible pour devenir le premier président fixe de l'UE, ont avivé le débat entre ceux qui appuient l'arrivée de Tony Blair à ce poste et ceux qui estiment qu'un candidat plus discret, issu d'un petit pays, serait plus approprié.
"Si vous voulez quelqu'un qui représente l'UE de manière effective lors des grands sommets, qui puisse ouvrir des portes dans les grands capitales mondiales, je pense qu'il n'y a qu'un candidat possible. Mais si vous voulez quelqu'un qui soit en charge de présider des réunions, alors les choix sont multiples", résumait mercredi un important diplomate européen.
Sans même être officialisées, les candidatures de Tony Blair et Jean-Claude Juncker apparaissent pourtant mal engagées. Les pays du Benelux, la Pologne et, plus discrètement, la Suède ne voient pas d'un bon oeil celle du premier. Paris, Rome et Londres sont peu enthousiastes sur celle du second.
L'Allemagne, qui a réservé sa réponse, pourrait finalement faire pencher la balance. Le dîner entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy mercredi soir à Paris devait être l'occasion pour le couple franco-allemand d'évoquer cette question.
A moins que ce duel annoncé ne fasse les affaires d'un troisième homme, comme cela avait été le cas en 2004, lorsque José Manuel Barroso avait été nommé par surprise à la tête de la Commission européenne, alors que Guy Verhofstadt et Chris Patten étaient présentés comme les favoris.
Le profil recherché est celui d'un ancien chef de l'Etat ou Premier ministre, appartenant au Parti populaire européen et capable de ménager les ambitions des grands pays et les susceptibilités des plus petits.
Compte tenu de l'équilibre géographique recherché au sein des principaux postes exécutifs, il ne peut s'agir de quelqu'un ni du sud ni de l'est de l'Europe, dans la mesure où José Manuel Barroso et Jerzy Buzek sont déjà désignés.
Les dirigeants européens disposent de quelques jours devant eux pour faire un choix. La cour constitutionnelle tchèque ne lèvera pas les dernières barrières à la signature de Vaclav Klaus avant le 3 novembre et celui-ci pourrait ne parapher le texte que dans la deuxième quinzaine de novembre.
Au préalable, les Vingt-sept devront dès vendredi offrir au président eurosceptique tchèque les garanties politiques qu'il demande tout en tenant compte d'une requête similaire de la Slovaquie et des lignes rouges dessinées cette semaine par des pays tels que la Autriche et la Hongrie.
Ces derniers ont demandé que la question des Sudètes, au coeur de la demande de Vaclav Klaus, figure en toutes lettres dans le texte sur lequel les Vingt-sept se mettront d'accord.
Selon plusieurs diplomates européens, la solution imaginée par la présidence suédoise consisterait à promettre à Prague d'obtenir un "opt-out" similaire à celui dont bénéficient la Grande-Bretagne et la Pologne sur la charte européenne des droits fondamentaux, lors de la ratification du prochain traité d'adhésion, de la Croatie ou de l'Islande.
Plus épineuse encore risque d'être la question de la répartition au sein de l'UE des efforts en matière de financement de la lutte contre le changement climatique.
Un groupe de neuf pays emmené par la Pologne refuse que les Européens s'engagent à Copenhague sans connaître au préalable le montant des efforts qu'ils devront fournir et quel sera le sort réservé aux millions de quotas d'émissions de CO2 obtenus sous le protocole de Kyoto et non utilisés.
De son côté, l'Allemagne estime qu'il est prématuré de coucher des chiffres sur le papier et propose, avec la France notamment, un engagement de principe auprès de ces pays de mettre en place un mécanisme de compensation européen si leur dépendance au charbon venait à trop les désavantager.
"Il est difficile de dire jusqu'où nous pourrons aller. Cela dépend beaucoup de la position qu'adoptera Angela Merkel (...) Si elle est plus ouverte aux chiffres, nous pouvons faire des progrès", dit un diplomate de haut rang.
Source: Reuters via Yahoo News
Si la présidence suédoise de l'UE insiste sur le fait qu'une clarté juridique sur l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne est indispensable pour prendre une décision sur les postes exécutifs du bloc, elle concède qu'une première discussion aura sans doute lieu en marge de la réunion.
D'autant que les déclarations du Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, qui s'est dit disponible pour devenir le premier président fixe de l'UE, ont avivé le débat entre ceux qui appuient l'arrivée de Tony Blair à ce poste et ceux qui estiment qu'un candidat plus discret, issu d'un petit pays, serait plus approprié.
"Si vous voulez quelqu'un qui représente l'UE de manière effective lors des grands sommets, qui puisse ouvrir des portes dans les grands capitales mondiales, je pense qu'il n'y a qu'un candidat possible. Mais si vous voulez quelqu'un qui soit en charge de présider des réunions, alors les choix sont multiples", résumait mercredi un important diplomate européen.
Sans même être officialisées, les candidatures de Tony Blair et Jean-Claude Juncker apparaissent pourtant mal engagées. Les pays du Benelux, la Pologne et, plus discrètement, la Suède ne voient pas d'un bon oeil celle du premier. Paris, Rome et Londres sont peu enthousiastes sur celle du second.
L'Allemagne, qui a réservé sa réponse, pourrait finalement faire pencher la balance. Le dîner entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy mercredi soir à Paris devait être l'occasion pour le couple franco-allemand d'évoquer cette question.
A moins que ce duel annoncé ne fasse les affaires d'un troisième homme, comme cela avait été le cas en 2004, lorsque José Manuel Barroso avait été nommé par surprise à la tête de la Commission européenne, alors que Guy Verhofstadt et Chris Patten étaient présentés comme les favoris.
Le profil recherché est celui d'un ancien chef de l'Etat ou Premier ministre, appartenant au Parti populaire européen et capable de ménager les ambitions des grands pays et les susceptibilités des plus petits.
Compte tenu de l'équilibre géographique recherché au sein des principaux postes exécutifs, il ne peut s'agir de quelqu'un ni du sud ni de l'est de l'Europe, dans la mesure où José Manuel Barroso et Jerzy Buzek sont déjà désignés.
Les dirigeants européens disposent de quelques jours devant eux pour faire un choix. La cour constitutionnelle tchèque ne lèvera pas les dernières barrières à la signature de Vaclav Klaus avant le 3 novembre et celui-ci pourrait ne parapher le texte que dans la deuxième quinzaine de novembre.
Au préalable, les Vingt-sept devront dès vendredi offrir au président eurosceptique tchèque les garanties politiques qu'il demande tout en tenant compte d'une requête similaire de la Slovaquie et des lignes rouges dessinées cette semaine par des pays tels que la Autriche et la Hongrie.
Ces derniers ont demandé que la question des Sudètes, au coeur de la demande de Vaclav Klaus, figure en toutes lettres dans le texte sur lequel les Vingt-sept se mettront d'accord.
Selon plusieurs diplomates européens, la solution imaginée par la présidence suédoise consisterait à promettre à Prague d'obtenir un "opt-out" similaire à celui dont bénéficient la Grande-Bretagne et la Pologne sur la charte européenne des droits fondamentaux, lors de la ratification du prochain traité d'adhésion, de la Croatie ou de l'Islande.
Plus épineuse encore risque d'être la question de la répartition au sein de l'UE des efforts en matière de financement de la lutte contre le changement climatique.
Un groupe de neuf pays emmené par la Pologne refuse que les Européens s'engagent à Copenhague sans connaître au préalable le montant des efforts qu'ils devront fournir et quel sera le sort réservé aux millions de quotas d'émissions de CO2 obtenus sous le protocole de Kyoto et non utilisés.
De son côté, l'Allemagne estime qu'il est prématuré de coucher des chiffres sur le papier et propose, avec la France notamment, un engagement de principe auprès de ces pays de mettre en place un mécanisme de compensation européen si leur dépendance au charbon venait à trop les désavantager.
"Il est difficile de dire jusqu'où nous pourrons aller. Cela dépend beaucoup de la position qu'adoptera Angela Merkel (...) Si elle est plus ouverte aux chiffres, nous pouvons faire des progrès", dit un diplomate de haut rang.
Source: Reuters via Yahoo News
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