Dans cette tribune, loin des « amis excessifs », il théorise la mort assistée de ce parti et la naissance d’un vaste mouvement populaire basé essentiellement sur l’idéal politique et le néo-réalisme de Me Abdoulaye Wade. Il suggère de planifier cette mort politique, fort de la leçon de Buffon le Naturaliste : « Tout ce qui vit, végète. Et les végétaux eux-mêmes, ont vécu des débris de ce qui a vécu et végété ».
Dans ce siècle d’épuisement des solutions idéologiques, dans ce monde de vitesse, d’exigence et de pragmatisme, l’idée de parti ou ce qu’il convient d’appeler le phénomène partisan, commence à toucher ses limites structurelles et conjoncturelles. Même si les formations politiques restent encore des institutions centrales dans les démocraties modernes, la confiance en elles, s’estompe graduellement. Qu’il s’agisse des démocraties riches ou pauvres, occidentales ou africaines. De plus en plus, on observe nettement l’effilochement des ambitions doctrinales. En vérité, c’est la notion même de parti, au sens classique du terme qui ploie sous le joug de la crise.
En France, « l’ouverture » de Sarkozy, approche néo-institutionnaliste et stratégique, oblige les Français à parler de moins en moins de clivage gauche/droite. L’Union pour un Mouvement Populaire (UMP) - née des cendres du Rassemblement Pour la République (RPR) - est passée, avec la réélection de Jacques Chirac, l’élection de Nicolas Sarkozy et les récents scrutins européens, de « Parti Politique » à « Parti de Rassemblement ».
Heureux visionnaires, les héritiers gaullistes ont créé un fabuleux groupement d’intérêt politique, à partir d’un cahier des charges politiques, conçu principalement pour des succès électoraux immédiats ; et accessoirement sur des principes généraux d’action publique. Tandis que le Parti Socialiste (PS), à la ramasse, réfléchit péniblement à un changement de nom avec Manuel Valls, les jours pairs, à un changement d’orientation avec Laurent Fabius, les jours impairs et à un changement de sonorité avec Ségolène Royal, les week-ends.
Quant au Sénégal, tout au PS, dans la gestuelle, le rituel comme dans la terminologie rappelle le communisme de type marxiste-léniniste : Bureau Politique, Comité Central, Motion, Coordination, entre autres. Au PDS, parti de contribution, d’opposition ensuite et de gouvernement après, aucun renouvellement n’a été dignement opéré depuis 1996, malgré une massification petitement maîtrisée de ce « mâle dominant ». Aucune instance ne fonctionne régulièrement ; à commencer par son Comité Directeur, ses Cadres libéraux, ses Femmes libérales, ses Jeunesses libérales, ses Fédérations et autres sections. Naturellement, l’état des lieux est affligeant. Il n’est plus « le » produit d’appel électoral et n’est pas loin d’organiser son insolvabilité politique. Nous avons envie d’affirmer qu’il constitue un « cas pathologique de bonne santé ». En terme abrupt : la formation libérale est atteinte du syndrome le plus grave de la léthargie.
Chez les « frères » libéraux, nous observons un formidable centralisme démocratique ; ils ont fait de Me Abdoulaye Wade, « la seule constante ». Et ils ont parfaitement raison. Il faut même dire qu’il est l’horizon indépassable des « Bleus ». Mais au risque de souligner une évidence, les hommes comme les formations politiques, naissent, grandissent et meurent. Donc ni le Parti Démocratique Sénégalais, ni son leader ne sont éternels. Le PDS c’est trois mots pour mieux comprendre ses maux : commencement, cheminement et accomplissement.
Après plus d’un quart de siècle, il manque à cette institution de la démocratie sénégalaise, une bonne perfusion de sérum démocratique dans les artères et les veines. En vérité, chez les « Bleus », le scrutin d’appareil partisan n’est pas encore le passage obligé. En conséquence, il leur manque un mode, un instrument et même un mécanisme incontestable de sélection. Bref, il y a un besoin de filtre démocratique. Cette dévolution très démocratique donnerait une légitimité d’appareil aux responsables qui seraient élus à la base, du fait de la commune volonté des militants.
Dans sa forme actuelle et face à l’opposition, la formation libérale épouse-t-elle la grammaire des mutations politiques ? Votre réponse s’imagine aisément. Faudrait-il immédiatement la refonder pour mieux préparer les échéances de 2012 ? Devrait-elle rapidement s’inventer un outil d’intelligence électorale sur les cendres libérales ? Que faire ? Interrogeons-nous comme Lénine ? Pour être performant d’ici à trente (30) mois, le Sopi ne devrait plus être le seul sigle vendeur et vendable. Il est appelé à subir rapidement un ravalement de façade ou alors simplement mourir de sa belle mort afin d’y renaître sous les aspects d’un vaste « Mouvement Populaire » allant des libéraux « pure laine », aux libéraux de circonstance en passant par les libéraux communistes, les libéraux socialistes, les libéraux progressistes, les libéraux marxistes, les libéraux républicains, les libéraux patriotes, etc. Cette « Alliance Populaire » intégrerait dans sa dynamique interne, la régularisation, l’officialisation et la codification des tendances, courants et mouvements de pensée ; tout en fouettant les énergies endormies et en dopant les ardeurs militantes, sous l’œil vigilant du « Grand Patron », arbitre des élégances partisanes et des concurrences libres, sincères et transparentes.
De plus en plus, les apparences autoriseraient à penser que le Président-de-la-République-fondateur-et-Secrétaire-général-national-du-PDS serait dans une perspective heureuse d’éloignement de la quotidienneté de la gestion partisane, avec le dessein de consolider définitivement sa stature en Afrique et dans le monde. S’il devient Président d’honneur de son parti ou d’une « Union Populaire » ajustée sur les fondements du PDS, s’il choisit la patrie au profit du parti, ses pairs pourraient difficilement lui offrir une concurrence de qualité sur la scène africaine. Ainsi donc, il restera l’homme d’une cause, d’une grande cause : celle de la consolidation démocratique en Afrique. De Nouakchott à Antananarivo en passant par Dakar, Bissau, Conakry, Abidjan, Ndjaména et le Darfour, il devra rester « le » pivot essentiel.
Pour bien aimer un parti, il faut l’aimer modérément.
C’est pourquoi, il est temps de poser le débat et d’entamer la réflexion en profondeur, sans passion innocente et sans faiblesse coupable. D’ici, nous voyons s’époumoner les nostalgiques des années romantiques. De loin, nous sentons des approches émotionnelles, épidermiques et sentimentalistes. Mais étant intimement persuadé que Me Abdoulaye Wade devrait urgemment préparer son parti à se passer de sa personne. Senghor l’a fait pour le PS, Chirac pour l’UMP, Mandela pour l’ANC. Et Wade ? Après lui que restera-t-il ? La formation libérale peut-elle réellement survivre à un fondateur principal de la classe exceptionnelle de Me Abdoulaye Wade ? Ne pas répondre en toute responsabilité à cette question, ne pas délibérer dans le secret de sa conscience militante à cette interrogation, c’est prendre une liberté imméritée avec la bonne foi wadiste.
Nous interpellerons amicalement : Jean-Paul Dias, Pape Diop, Alioune Badara Niang, Djibo Kâ, Souleymane Ndéné Ndiaye, Iba Der Thiam, Mamadou Seck, Cheikh Tidiane Gadio, Madické Niang, Lamine Bâ, Karim Wade, Ousmane Ngom, Macky Sall, Idrissa Seck, Abdou Fall, Mbaye Jacques Diop, Pape Samba Mboup, Doudou Wade, Abdourahim Agne, Aliou Sow, Babacar Gaye, Modou Diagne Fada, Oumar Sarr, Aminata Tall Ousmane Masseck Ndiaye, Samuel Sarr, Abdoulaye Baldé, Moustapha Guirassy, Thierno Lô, Habib Sy, Cheikh Tidiane Sy, Awa Ndiaye, Moustapha Diakhaté, Khouraïssy Thiam, Baïla Wane, Serigne Mbacké Ndiaye, Aïda Mbodj, Abdoulaye Faye, Farba Senghor, Mamadou Lamine Keita, Awa Diop,Yatma Diaw, Abdoulaye Babou, El Hadj Diouf et Mamour Cissé, entre autres.
Source: Rewmi
Dans ce siècle d’épuisement des solutions idéologiques, dans ce monde de vitesse, d’exigence et de pragmatisme, l’idée de parti ou ce qu’il convient d’appeler le phénomène partisan, commence à toucher ses limites structurelles et conjoncturelles. Même si les formations politiques restent encore des institutions centrales dans les démocraties modernes, la confiance en elles, s’estompe graduellement. Qu’il s’agisse des démocraties riches ou pauvres, occidentales ou africaines. De plus en plus, on observe nettement l’effilochement des ambitions doctrinales. En vérité, c’est la notion même de parti, au sens classique du terme qui ploie sous le joug de la crise.
En France, « l’ouverture » de Sarkozy, approche néo-institutionnaliste et stratégique, oblige les Français à parler de moins en moins de clivage gauche/droite. L’Union pour un Mouvement Populaire (UMP) - née des cendres du Rassemblement Pour la République (RPR) - est passée, avec la réélection de Jacques Chirac, l’élection de Nicolas Sarkozy et les récents scrutins européens, de « Parti Politique » à « Parti de Rassemblement ».
Heureux visionnaires, les héritiers gaullistes ont créé un fabuleux groupement d’intérêt politique, à partir d’un cahier des charges politiques, conçu principalement pour des succès électoraux immédiats ; et accessoirement sur des principes généraux d’action publique. Tandis que le Parti Socialiste (PS), à la ramasse, réfléchit péniblement à un changement de nom avec Manuel Valls, les jours pairs, à un changement d’orientation avec Laurent Fabius, les jours impairs et à un changement de sonorité avec Ségolène Royal, les week-ends.
Quant au Sénégal, tout au PS, dans la gestuelle, le rituel comme dans la terminologie rappelle le communisme de type marxiste-léniniste : Bureau Politique, Comité Central, Motion, Coordination, entre autres. Au PDS, parti de contribution, d’opposition ensuite et de gouvernement après, aucun renouvellement n’a été dignement opéré depuis 1996, malgré une massification petitement maîtrisée de ce « mâle dominant ». Aucune instance ne fonctionne régulièrement ; à commencer par son Comité Directeur, ses Cadres libéraux, ses Femmes libérales, ses Jeunesses libérales, ses Fédérations et autres sections. Naturellement, l’état des lieux est affligeant. Il n’est plus « le » produit d’appel électoral et n’est pas loin d’organiser son insolvabilité politique. Nous avons envie d’affirmer qu’il constitue un « cas pathologique de bonne santé ». En terme abrupt : la formation libérale est atteinte du syndrome le plus grave de la léthargie.
Chez les « frères » libéraux, nous observons un formidable centralisme démocratique ; ils ont fait de Me Abdoulaye Wade, « la seule constante ». Et ils ont parfaitement raison. Il faut même dire qu’il est l’horizon indépassable des « Bleus ». Mais au risque de souligner une évidence, les hommes comme les formations politiques, naissent, grandissent et meurent. Donc ni le Parti Démocratique Sénégalais, ni son leader ne sont éternels. Le PDS c’est trois mots pour mieux comprendre ses maux : commencement, cheminement et accomplissement.
Après plus d’un quart de siècle, il manque à cette institution de la démocratie sénégalaise, une bonne perfusion de sérum démocratique dans les artères et les veines. En vérité, chez les « Bleus », le scrutin d’appareil partisan n’est pas encore le passage obligé. En conséquence, il leur manque un mode, un instrument et même un mécanisme incontestable de sélection. Bref, il y a un besoin de filtre démocratique. Cette dévolution très démocratique donnerait une légitimité d’appareil aux responsables qui seraient élus à la base, du fait de la commune volonté des militants.
Dans sa forme actuelle et face à l’opposition, la formation libérale épouse-t-elle la grammaire des mutations politiques ? Votre réponse s’imagine aisément. Faudrait-il immédiatement la refonder pour mieux préparer les échéances de 2012 ? Devrait-elle rapidement s’inventer un outil d’intelligence électorale sur les cendres libérales ? Que faire ? Interrogeons-nous comme Lénine ? Pour être performant d’ici à trente (30) mois, le Sopi ne devrait plus être le seul sigle vendeur et vendable. Il est appelé à subir rapidement un ravalement de façade ou alors simplement mourir de sa belle mort afin d’y renaître sous les aspects d’un vaste « Mouvement Populaire » allant des libéraux « pure laine », aux libéraux de circonstance en passant par les libéraux communistes, les libéraux socialistes, les libéraux progressistes, les libéraux marxistes, les libéraux républicains, les libéraux patriotes, etc. Cette « Alliance Populaire » intégrerait dans sa dynamique interne, la régularisation, l’officialisation et la codification des tendances, courants et mouvements de pensée ; tout en fouettant les énergies endormies et en dopant les ardeurs militantes, sous l’œil vigilant du « Grand Patron », arbitre des élégances partisanes et des concurrences libres, sincères et transparentes.
De plus en plus, les apparences autoriseraient à penser que le Président-de-la-République-fondateur-et-Secrétaire-général-national-du-PDS serait dans une perspective heureuse d’éloignement de la quotidienneté de la gestion partisane, avec le dessein de consolider définitivement sa stature en Afrique et dans le monde. S’il devient Président d’honneur de son parti ou d’une « Union Populaire » ajustée sur les fondements du PDS, s’il choisit la patrie au profit du parti, ses pairs pourraient difficilement lui offrir une concurrence de qualité sur la scène africaine. Ainsi donc, il restera l’homme d’une cause, d’une grande cause : celle de la consolidation démocratique en Afrique. De Nouakchott à Antananarivo en passant par Dakar, Bissau, Conakry, Abidjan, Ndjaména et le Darfour, il devra rester « le » pivot essentiel.
Pour bien aimer un parti, il faut l’aimer modérément.
C’est pourquoi, il est temps de poser le débat et d’entamer la réflexion en profondeur, sans passion innocente et sans faiblesse coupable. D’ici, nous voyons s’époumoner les nostalgiques des années romantiques. De loin, nous sentons des approches émotionnelles, épidermiques et sentimentalistes. Mais étant intimement persuadé que Me Abdoulaye Wade devrait urgemment préparer son parti à se passer de sa personne. Senghor l’a fait pour le PS, Chirac pour l’UMP, Mandela pour l’ANC. Et Wade ? Après lui que restera-t-il ? La formation libérale peut-elle réellement survivre à un fondateur principal de la classe exceptionnelle de Me Abdoulaye Wade ? Ne pas répondre en toute responsabilité à cette question, ne pas délibérer dans le secret de sa conscience militante à cette interrogation, c’est prendre une liberté imméritée avec la bonne foi wadiste.
Nous interpellerons amicalement : Jean-Paul Dias, Pape Diop, Alioune Badara Niang, Djibo Kâ, Souleymane Ndéné Ndiaye, Iba Der Thiam, Mamadou Seck, Cheikh Tidiane Gadio, Madické Niang, Lamine Bâ, Karim Wade, Ousmane Ngom, Macky Sall, Idrissa Seck, Abdou Fall, Mbaye Jacques Diop, Pape Samba Mboup, Doudou Wade, Abdourahim Agne, Aliou Sow, Babacar Gaye, Modou Diagne Fada, Oumar Sarr, Aminata Tall Ousmane Masseck Ndiaye, Samuel Sarr, Abdoulaye Baldé, Moustapha Guirassy, Thierno Lô, Habib Sy, Cheikh Tidiane Sy, Awa Ndiaye, Moustapha Diakhaté, Khouraïssy Thiam, Baïla Wane, Serigne Mbacké Ndiaye, Aïda Mbodj, Abdoulaye Faye, Farba Senghor, Mamadou Lamine Keita, Awa Diop,Yatma Diaw, Abdoulaye Babou, El Hadj Diouf et Mamour Cissé, entre autres.
Source: Rewmi