L'administration Obama compte dépenser près de 800 milliards de dollars au cours des deux prochaines années pour financer une série de projets, notamment d'infrastructures. La Réserve fédérale s'emploie en outre à accroître le revenu disponible des ménages et des entreprises afin de stimuler l'emploi et la croissance.
Ces mesures, combinées aux plans de relance au contenu peu ou prou similaire adoptés partout dans le monde et aux baisses des taux d'intérêt des banques centrales, vont probablement doper les prix des matières premières sur le long terme, ce qui pourrait se traduire par une hausse des prix pour le consommateur et à la production, disent des analystes.
"Si tous ces éléments devaient se maintenir en gardant la même trajectoire, il y aura une demande accrue pour les matières premières et beaucoup plus d'argent disponible pour acheter la même quantité de biens et ceci est inflationniste", explique Peter Beutel, président de Cameron Hanover à New Canaan (Connecticut).
Les cours du pétrole, qui ont dégringolé sous l'effet du recul de la demande depuis le record de 147 dollars le baril en juillet à environ 50 dollars, pourraient repartir à la hausse si les plans de relance réussissent à augmenter la consommation de biens industriels et à accroître la liquidité sur les marchés. Le baril a déjà progressé de manière continue d'environ 40% depuis la mi-février et les métaux ont également vu leurs prix augmenter de 30%.
"Il ne fait aucun doute au moment où une vaste relance atteint l'économie, où une partie du marché du crédit se dégèle, où les flux de capitaux circulent à nouveau, qu'à ce stade, nous entrons dans un nouveau cycle économique qui va bénéficier à la demande dans l'industrie et qui va être le véritable moteur", souligne Eric Kalamaras, directeur des recherches sur l'énergie à Wachovia Securities à Charlotte en Caroline du Nord.
Le cours du cuivre a déjà progressé de plus de 30% depuis le début de l'année, après avoir chuté de 60% durant les six mois précédents, et les analystes s'attendent à ce que ce rally se poursuive au deuxième trimestre si les marchés d'actions conservent leur optimisme et si la Chine, premier consommateur mondial de métaux, maintient son niveau élevé de commandes.
RISQUE EXAGÉRÉ ?
Les produits alimentaires, qui avaient atteint des prix records l'an dernier, pourraient également repartir à la hausse avec l'inflation, note Shawn Hackett, stratège matières premières en Floride.
"C'est le moment de vérité, lorsque le pouvoir déflationniste de la destruction de la demande rend les armes face au pouvoir inflationniste de l'ensemble de l'argent injecté", explique Hackett.
La hausse de la demande en Chine et dans les pays émergents a alimenté pendant six ans un rally des matières premières et du pétrole, propulsés à des niveaux records juste avant que la crise n'éclate.
La hausse des prix a également été favorisée par les baisses de taux d'intérêt de la Réserve fédérale à partir de la deuxième moitié de 2007.
Aujourd'hui, la Fed a abaissé ses taux à un niveau proche de zéro et mis en place plusieurs mesures pour favoriser le crédit aux ménages et aux entreprises. Elle rachète par ailleurs des obligations souveraines, ce qui revient à faire marcher la planche à billets.
Cette augmentation de l'offre d'argent disponible risque de favoriser une hausse de l'inflation, disent les analystes, d'autant que des mesures similaires ont été prises par de nombreux autres pays à travers le monde.
Certains spécialistes mettent toutefois en avant la faiblesse des fondamentaux du secteur de l'énergie comme la demande toujours en berne et l'importance des stocks qui devraient continuer de tirer les prix vers le bas.
"Je pense que les anticipations par le marché de ces risques inflationnistes ont été exagérées et se sont télescopées un peu trop vite avec le présent", estime Edward Morse, économiste en chef à LCM Commodities.
"Il est certain qu'il existe des préoccupations sur les implications en terme d'inflation de ce qui a été fait, ce qui est inévitablement le cas lorsque vous faites marcher la planche à billets", ajoute-t-il.
Source: Yahoo News
Ces mesures, combinées aux plans de relance au contenu peu ou prou similaire adoptés partout dans le monde et aux baisses des taux d'intérêt des banques centrales, vont probablement doper les prix des matières premières sur le long terme, ce qui pourrait se traduire par une hausse des prix pour le consommateur et à la production, disent des analystes.
"Si tous ces éléments devaient se maintenir en gardant la même trajectoire, il y aura une demande accrue pour les matières premières et beaucoup plus d'argent disponible pour acheter la même quantité de biens et ceci est inflationniste", explique Peter Beutel, président de Cameron Hanover à New Canaan (Connecticut).
Les cours du pétrole, qui ont dégringolé sous l'effet du recul de la demande depuis le record de 147 dollars le baril en juillet à environ 50 dollars, pourraient repartir à la hausse si les plans de relance réussissent à augmenter la consommation de biens industriels et à accroître la liquidité sur les marchés. Le baril a déjà progressé de manière continue d'environ 40% depuis la mi-février et les métaux ont également vu leurs prix augmenter de 30%.
"Il ne fait aucun doute au moment où une vaste relance atteint l'économie, où une partie du marché du crédit se dégèle, où les flux de capitaux circulent à nouveau, qu'à ce stade, nous entrons dans un nouveau cycle économique qui va bénéficier à la demande dans l'industrie et qui va être le véritable moteur", souligne Eric Kalamaras, directeur des recherches sur l'énergie à Wachovia Securities à Charlotte en Caroline du Nord.
Le cours du cuivre a déjà progressé de plus de 30% depuis le début de l'année, après avoir chuté de 60% durant les six mois précédents, et les analystes s'attendent à ce que ce rally se poursuive au deuxième trimestre si les marchés d'actions conservent leur optimisme et si la Chine, premier consommateur mondial de métaux, maintient son niveau élevé de commandes.
RISQUE EXAGÉRÉ ?
Les produits alimentaires, qui avaient atteint des prix records l'an dernier, pourraient également repartir à la hausse avec l'inflation, note Shawn Hackett, stratège matières premières en Floride.
"C'est le moment de vérité, lorsque le pouvoir déflationniste de la destruction de la demande rend les armes face au pouvoir inflationniste de l'ensemble de l'argent injecté", explique Hackett.
La hausse de la demande en Chine et dans les pays émergents a alimenté pendant six ans un rally des matières premières et du pétrole, propulsés à des niveaux records juste avant que la crise n'éclate.
La hausse des prix a également été favorisée par les baisses de taux d'intérêt de la Réserve fédérale à partir de la deuxième moitié de 2007.
Aujourd'hui, la Fed a abaissé ses taux à un niveau proche de zéro et mis en place plusieurs mesures pour favoriser le crédit aux ménages et aux entreprises. Elle rachète par ailleurs des obligations souveraines, ce qui revient à faire marcher la planche à billets.
Cette augmentation de l'offre d'argent disponible risque de favoriser une hausse de l'inflation, disent les analystes, d'autant que des mesures similaires ont été prises par de nombreux autres pays à travers le monde.
Certains spécialistes mettent toutefois en avant la faiblesse des fondamentaux du secteur de l'énergie comme la demande toujours en berne et l'importance des stocks qui devraient continuer de tirer les prix vers le bas.
"Je pense que les anticipations par le marché de ces risques inflationnistes ont été exagérées et se sont télescopées un peu trop vite avec le présent", estime Edward Morse, économiste en chef à LCM Commodities.
"Il est certain qu'il existe des préoccupations sur les implications en terme d'inflation de ce qui a été fait, ce qui est inévitablement le cas lorsque vous faites marcher la planche à billets", ajoute-t-il.
Source: Yahoo News