Le ministre du Budget Eric Woerth a confirmé sur Europe 1 que le gouvernement envisageait une hausse de ce montant journalier dont le paiement est demandé aux malades hospitalisés au titre des frais d'hébergement.
Il n'a toutefois pas repris à son compte la hausse évoquée dans des documents dévoilés par le Journal du Dimanche, qui ferait passer le forfait de 16 euros actuellement à 20 euros par jour et qui rapporterait quelque 320 millions d'euros par an.
Il n'est pas non plus revenu sur l'idée d'une baisse des taux de remboursement de certains médicaments, également évoquée dans les documents officiels.
Le Parti socialiste a répondu en rappelant une autre piste défendue en 2007 par la Cour des comptes et son président Philippe Séguin, ancien ministre des Affaires sociales.
Soumettre à cotisations sociales les plus-values des stock-options, dont bénéficient cadres et dirigeants de grandes sociétés, aurait rapporté en 2005 3,2 milliards d'euros à la Sécurité sociale, disait la Cour en 2007.
Si la mesure était étendue aux "parachutes dorés" et aux indemnités de départ, elle rapporterait trois autres milliards d'euros, calculait aussi la Cour des comptes, qui suggérait de taxer d'autres avantages comme les "retraites-chapeau" versés par les sociétés en plus des sommes légales du régime général.
Adopté en novembre 2008, le projet de loi relatif au financement de la Sécurité sociale pour 2009 a instauré la taxation des parachutes dorés supérieurs à un million d'euros.
Ancien en France, le débat sur le "trou de la Sécu" devenu proverbial est relancé car les déficits se creusent très rapidement à la faveur de la crise et de la montée du chômage.
La barre d'un déficit de 10 milliards d'euros - contre 4,4 milliards en 2008 - devrait être dépassée cette année pour l'assurance-maladie, et le chiffre pourrait passer selon Eric Woerth à 15 milliards d'euros l'an prochain.
L'hôpital représente la majeure partie des dépenses de maladie. Pour les quatre branches de la "Sécu" confondues (maladie, accidents du travail, famille, retraite), le déficit devrait dépasser les 20 milliards cette année, et atteindre 30 milliards en 2010.
Eric Woerth a défendu l'idée d'une augmentation du forfait hospitalier en expliquant que l'hébergement coûtait 35 euros par jour en moyenne à l'hôpital.
"Cette piste est étudiée parmi d'autres (...) Lorsqu'on a le système le plus moderne au monde, il faut le préserver mais on ne peut pas le préserver avec autant de déficit", a-t-il dit.
Il a souligné que le forfait avait été créé en 1983 par un gouvernement socialiste et n'avait pas augmenté depuis 2007. Les femmes enceintes et les plus pauvres, bénéficiant de la Couverture maladie universelle, ne le payent pas, rappelle-t-il.
"(Le Parti socialiste) l'a augmenté sept fois dont une fois de 38%, donc qu'il ne nous donne pas de leçons", a-t-il dit.
La gauche critique l'option car elle touche selon elle les personnes les plus pauvres, qui n'ont pas d'assurance mutuelle complémentaire à même de prendre en charge le forfait.
Le porte-parole du Parti socialiste Benoit Hamon a estimé sur Canal+ qu'en négligeant les propositions de Philippe Séguin, le gouvernement montrait que ses actes ne concordaient pas avec les discours de l'Elysée sur la moralisation du capitalisme.
Sur BFM TV et RMC, le député PS Manuel Valls a demandé d'autres solutions et souligné que le financement du vaccin contre la grippe A, à l'efficacité contestée, coûterait presque un milliard en partie pris en charge par la Sécurité sociale.
Le syndicat FO rappelle de son côté que l'Etat ne compense pas totalement les exonérations de cotisations, ce qui coûte selon lui deux milliards d'euros à la "Sécu". Il demande l'abandon du projet, comme l'association de handicapés FNATH.
Source: Reuters via Yahoo News
Il n'a toutefois pas repris à son compte la hausse évoquée dans des documents dévoilés par le Journal du Dimanche, qui ferait passer le forfait de 16 euros actuellement à 20 euros par jour et qui rapporterait quelque 320 millions d'euros par an.
Il n'est pas non plus revenu sur l'idée d'une baisse des taux de remboursement de certains médicaments, également évoquée dans les documents officiels.
Le Parti socialiste a répondu en rappelant une autre piste défendue en 2007 par la Cour des comptes et son président Philippe Séguin, ancien ministre des Affaires sociales.
Soumettre à cotisations sociales les plus-values des stock-options, dont bénéficient cadres et dirigeants de grandes sociétés, aurait rapporté en 2005 3,2 milliards d'euros à la Sécurité sociale, disait la Cour en 2007.
Si la mesure était étendue aux "parachutes dorés" et aux indemnités de départ, elle rapporterait trois autres milliards d'euros, calculait aussi la Cour des comptes, qui suggérait de taxer d'autres avantages comme les "retraites-chapeau" versés par les sociétés en plus des sommes légales du régime général.
Adopté en novembre 2008, le projet de loi relatif au financement de la Sécurité sociale pour 2009 a instauré la taxation des parachutes dorés supérieurs à un million d'euros.
Ancien en France, le débat sur le "trou de la Sécu" devenu proverbial est relancé car les déficits se creusent très rapidement à la faveur de la crise et de la montée du chômage.
La barre d'un déficit de 10 milliards d'euros - contre 4,4 milliards en 2008 - devrait être dépassée cette année pour l'assurance-maladie, et le chiffre pourrait passer selon Eric Woerth à 15 milliards d'euros l'an prochain.
L'hôpital représente la majeure partie des dépenses de maladie. Pour les quatre branches de la "Sécu" confondues (maladie, accidents du travail, famille, retraite), le déficit devrait dépasser les 20 milliards cette année, et atteindre 30 milliards en 2010.
Eric Woerth a défendu l'idée d'une augmentation du forfait hospitalier en expliquant que l'hébergement coûtait 35 euros par jour en moyenne à l'hôpital.
"Cette piste est étudiée parmi d'autres (...) Lorsqu'on a le système le plus moderne au monde, il faut le préserver mais on ne peut pas le préserver avec autant de déficit", a-t-il dit.
Il a souligné que le forfait avait été créé en 1983 par un gouvernement socialiste et n'avait pas augmenté depuis 2007. Les femmes enceintes et les plus pauvres, bénéficiant de la Couverture maladie universelle, ne le payent pas, rappelle-t-il.
"(Le Parti socialiste) l'a augmenté sept fois dont une fois de 38%, donc qu'il ne nous donne pas de leçons", a-t-il dit.
La gauche critique l'option car elle touche selon elle les personnes les plus pauvres, qui n'ont pas d'assurance mutuelle complémentaire à même de prendre en charge le forfait.
Le porte-parole du Parti socialiste Benoit Hamon a estimé sur Canal+ qu'en négligeant les propositions de Philippe Séguin, le gouvernement montrait que ses actes ne concordaient pas avec les discours de l'Elysée sur la moralisation du capitalisme.
Sur BFM TV et RMC, le député PS Manuel Valls a demandé d'autres solutions et souligné que le financement du vaccin contre la grippe A, à l'efficacité contestée, coûterait presque un milliard en partie pris en charge par la Sécurité sociale.
Le syndicat FO rappelle de son côté que l'Etat ne compense pas totalement les exonérations de cotisations, ce qui coûte selon lui deux milliards d'euros à la "Sécu". Il demande l'abandon du projet, comme l'association de handicapés FNATH.
Source: Reuters via Yahoo News
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